Chapitre 32- Maleïka

13 minutes de lecture

—Je vous prie de m’excuser de mon humble apparence, dit Shagal en guise de salutations.

Humble n’avait pas la même signification pour les deux personnes. Des bagues d’or cliquetaient sur ses doigts et ses joyaux scintillaient. Sa cape vert sombre indiquait un tissu riche et l’ourlet, de nombreuses petites mains qui cousaient. Même son pantalon de toile interpellait de son orgueil. Ses cheveux d’argent luisant malgré le manque caractéristique de soleil de l’Andürin. Il devait les enduire de lotion. A son cou brillait un torque.

—J’espère que vous avez fait bon voyage.

—Très, répondit Maleïka en tendant sa main. Nous vous remercions de votre hospitalité.

La Reine réprima un frémissement lorsque ses lèvres baisèrent ses doigts. Sa peau glissa sur la sienne tels les os d’une articulation. Maleïka détestait ce protocole comme de nombreuses femmes. Les coutumes voulaient que les hommes témoignent le respect d’une femme de rangs égaux ou supérieurs par un baiser.

—Je suis heureux de vous inviter dans mon château. Dommage que ce ne soit pas en d’autres circonstances.

Son attention se reporta sur ses sœurs. Freya le toisa du haut de son cheval avec un regard de glace.

—Vous semblez fatigués, mes Reines. Puis-je vous escorter jusqu’à vos chambres ?

Son ton poli trahissait ses pensées secrètes. Ses manières raffinées n’étaient qu’une comédie et peu l’ignoraient.

—J’ai l’habitude des voyages, rétorqua sa sœur sans une once d’amabilité. Où pouvons-nous mettre nos chevaux ? Eux sont fatigués, ont faim et soif.

—Mes serviteurs s’en occuperont.

—Laissez. Je tiens à m’en occuper moi-même. Indiquez-moi simplement le chemin.

—Bien, Ma Dame.

Le ton de Shagal était sec. Freya, comme à son habitude, contrecarrait ses plans.

—Toi ! Montre le chemin à la Reine Freya.

—Monseigneur, je suis…

—Veux-tu te faire fouetter ? Accompagne la Dame, j’ai dit.

Il dévoila à son aînée un sourire de miel qui ferait grincer des dents plus d’un.

—Excusez l’insolence de ce garçon. Je le punirai ce soit même en divertissement de notre banquet.

—Pardonnez-le. Aucune offense n’a été commise.

—Ma Dame, j’insiste pour…

—Si faute il y a, coupa-t-elle d’une voix dure, elle sera effacée s’il me montre une place dans les écuries pour nos chevaux.

—Remercie la Reine, triple andouille. S’énerva Shagal de ne jouir d’aucun spectacle.

—Si Votre Majesté désire me suivre.

Maleïka nota que les yeux de ses serviteurs fixaient le sol. Voilà une réponse digne du respect du roi. Elle décida d’appliquer cette manière de gouverner à son propre royaume, le mauvais caractère de son ennemi en moins. Même si sa personnalité la répugnait, elle admirait la maîtrise de sa cruauté. Une main de fer, voilà ce qu’il faut pour la Reigaa. L’écuyer oressa Freya de le suivre. Le chasseur la suivit u regard.

—Dame Cilanna ! S’écria Shagal. Votre beauté grandit d’années en années. Vous désespérez les jeunes princes à ne choisir d’époux.

—Je suis avant tout loyales envers mes sœurs.

—Bien sûr, bien sûr. Souhaiteriez-vous accompagner votre sœur ?

Cilanna coula un coup d’œil à son aînée avant de consulter Maleïka.

—Nous. Nous vous suivrons.

—Mes gens en prendront soin. Vous avez amené beaucoup de vos seigneurs à ce que je constate.

—Seulement ceux qui ont voulu assister au duel.

—Des chambres ont été préparées pour ces Messieurs Dames.

Ses yeux parcouraient avec un éclat malicieux l’assemblée qui franchissait les grilles de sa propriété.

—J’aimerai me présenter personnellement à votre champion.

—Il s’agit d’Oron. C’est un chasseur. Aucune connaissance comme le stipulait notre contrait.

Par ce dernier mot, elle espérait que Shagal comprendrait qu’elle parlait non pas du commun accord entre leurs deux pays mais celui qui lui permettait de se débarrasser de sa sœur. Il lui décocha un sourire qui ressemblait plus à une grimace.

—Voici donc le champion que représentera la Reigaa.

S’ensuit une longue minute où tous deux se jugèrent mutuellement. Fort et agile devait penser Shagal. Qu’est-ce qu’il est laid avec son nez cassé et crochu, ses yeux vifs enfoncés dans ses orbites. Sa peau blanche, imparfaite rend vers le gris des cadavres. Du côté du chasseur, les compliments se valaient. Petit et engoncé dans ses vêtements. Si j’ai l’air d’un bouffon, il ressemble aux fous.

—J’ai été choisi par mes Reines.

—Je n’en doute pas. Vous nous promettez un spectacle grandiose. Mon champion n’a pas souhaité se présenter. Il est timide mais sera là demain. C’est tout ce que nous attendons d’un champion, pas vrai ?

Des mots maladroits, songea Maleïka en confiant son cheval à une femme.

—Ce soir nous festoierons. Demain, nous combattrons.

Avec discrétion, Maleïka glissa quelques mots au chasseur en feignant redonner une contenance à sa robe.

—N’accepte rien de ce qu’il pourra t’offrir pour te sustenter.

Elle se méfiait du vieux roi. Quels tours cachait-il dans son sac ? Il était dans son château, dans son domaine, sans son armée mais la ruse compensait cette perte. Ouvrir les yeux et les oreilles, fermer la bouche restaient la meilleure défense.

—Reine Maleïka, accepterez-vous de visiter mes jardins ?

Une Reine se devait de coordonner sa suite. Freya absente, ne restait que Cilanna. Celle-ci accepta, non sans méfiance. Maleïka nota une faible tactique pour l’isoler. Il levait des doutes dans l’esprit de sa cadette. Quelques gardes les suivaient.

—Demandez-leur d’attendre ici, suggéra Shagal. Ils auront un œil sur nous mais n’entendrons pas ce que j’ai à vous dire.

—Restez ici, déclara Maleïka en pivotant sur ses pieds. Je ne risque rien avec le Roi Shagal.

—Les hommes s’alignèrent, Aggo et Zorak côte à côte.

—Vous êtes donc les louves tant redoutées de la Reigaa ?

—Vous êtes au courant ?

Cette déclaration n’aurait pas dû l’étonner, pourtant elle réussit.

—Tout le monde le sait.

—Oui, nous sommes les Agkars.

—Je suis surpris du temps que avez tenu.

—Notre secret aurait tenu encore plus longtemps si nous n’avions pas négligé un détail. Partir ensemble nous a été fatal, rien d’autre.

—Vraiment.

Que sous-entendait-il ? Elle décida de la lui demander.

—Bientôt votre sœur aura disparu ?

—Ne vous mêlez pas de ma relation avec Freya. J’agirais seule avec elle.

—Comptez-vous le tuez ?

—Est-ce que l’occasion se représentera ? Bannir, exiler, pourrir au cachot, tuer… Il y a tant de solutions. D’un extrême à un autre, que choisir ?

—Vous ferez le bon, je le sais.

—Comment pouvez-vous en être sur ?

Il ralentit pour lui laisser admirer les différentes statues de ronces qui ornaient son jardin. Devant un cercle contenant une bête mi-homme mi-chouette, il s’expliqua.

—Nous avions un but commun : nous débarrasser de Freya. Vous avez demandé mon aide. C’est une preuve d’intellige de reconnaitre que seul on arrive à peu de choses.

Shagal aimait le jeu plus qu’aucun autre, voilà la véritable raison de son choix.

—Vous avez entièrement monté le plan. Notre attaque sur vos frontières, les guerriers des glaces qui tenteraient d’empoisonner votre sœur.

—Vous deviez seulement vous présenter à Valgur Raal pour exiger une réédition et non imposer un duel, commenta Maleïka.

—L’occasion à saisir se présentait devant moi. Auriez-vous préféré attendre ?

—Nous en avons déjà discuté.

Plusieurs fois, Maleïka avait rencontré Shagal une fois le château endormi. Les chemins à travers la forêt raccourcissaient la route royale. Avec quelques heures et un cheval poussé au galop sur la moitié du trajet, une nuit suffisait. Shagal prétextait ne pas désirer les terres boisées de la Reigaa mais ses yeux avides trahissaient ses pensées secrètes ; ils les convoitaient. Si tout ce plan n’avait été qu’une mascarade destinée à Freya, le duel et ses enjeux était véridique. Sa sœur serait assise à quelques centimètres d’elle. Un geste et elle ne représenterait plus un danger. Restait à savoir si le poing qu’elle lèverait contiendrait un couteau ou non.

—Que comptez-vous faire de Cilanna ?

—Rien. Elle est inoffensive.

—Peut-être inoffensive mais toujours là.

—Vous voudriez que je la tue aussi ?

—Non, pas la tuer. Lui trouver un mari.

Cilanna refuserait. C’est ce qu’elle lui dit.

—Vous serez l’unique Reine de la Reigaa. Vous pourriez décider de son avenir.

—Qui me conseillez-vous ?

—Moi.

La conversation prenait une tournure grotesque.

—Je suis veuf depuis quelques années et n’ai eu que des filles. Seuls les hommes montent sur mon trône. Cilanna est jeune, en bonne santé et tout en beauté. Elle sera ma femme et Reine. Je la traiterai bien.

Maleïka écoutait par pure politesse. Elle qui se battait pour le droit des femmes vendrait sa sœur telle une vache dans le seul but d’enfanter ? C’est alors que Shagal trouva un argument bien plus alléchant.

—Vous n’aurez pas d’héritier car vous avez prêté serment à la Déesse. Qui vous succédera ? Vos conseillers, vos gardes ? Votre mort donnera naissance à la guerre civile. Lorsque Cilanna me donner un fils, il sera l’hériter de nos deux royaumes et mettra fin à des années de haine. Le nouveau royaume sera puissant et aussi grand que la moitié de l’Andürin. De plus, Cilanna ne trainera pas dans vos pattes. Qu’en dites-vous ?

Mitigée entre le faible amour qui l’unissait à sa sœur, ses valeurs et les buts de Shagal, Maleïka ignorait de quel côté pencherait la balance.

—Je dois y réfléchir.

—C’était la vérité.

Satisfait, Shagal engloba d’un geste le carré de fleurs bleues qui s’étendait de leurs pieds jusqu’au château, soit une centaine de pas.

—Aimez-vous les pensées ?

Beaucoup de nobles se rassemblaient pour le duel et le champion de Shagal demeurait invisible. Pourquoi se cachait-il ? Maleïka avait des soupçons mais ignorer sur quoi les porter. Oron aussi répondait aux abonnés absents. Freya justifiait son absence par la fatigue liée au voyage et de repas préconisés par les guérisseurs avant le jour fatidique. Sa sœur n’avait pu se tirer aussi bien que son protégé. Obligée à converser avec Shagal sur les difficultés que rencontraient les seigneurs des glaces. Un brouhaha résonnaient dans la salle, des voies humaines interrompues par les bruits caractéristiques de la restauration ; la vaisselle qui cliquetaient, le démembrement d’un poult, la mastication, les éructations et les gémissements de satiété.

Chrysentia s’attribuaient une place près des conseillers du roi, deuxième femme sur dix hommes. La fille adoptive de Shagal contrastait avec l’excentricité de son père. Austère et froide, sa langue aiguisée jouait subtilement avec les mots.

—Kishâ, viens te présenter aux Reines.

Un homme d’âge mur, assis aux côtés de la sorcière se leva. Vêtu aussi richement que le roi avec ses émeraudes incrustées sur le col et les manchettes de sa chemise, sa forte carrure impressionna Maleïka. Les muscles se dessinaient sous ses vêtements et ses cheveux bleus étaient retenus dans une tresse.

—Mes Reines, les salua-t-il.

—Je vous présente mon magicien, Kishâ.

—Les sorciers sont courants ces temps-ci, répliqua Cilanna qui fixait l’inconnu avec un œil mauvais.

—Vous avez raison, noble Dame. Chaque roi se doit d’avoir un magicien pour veiller sur lui.

Enjôleur et manipulateur. Cette cour respirait la traîtrise. Un étrange engourdissement s’empara de Maleïka. Des brumes couvrirent son esprit et la tête lui tourna.

—Vous sentez-vous bien, Reine Maleïka ? Votre visage pâlit.

—Le vin me monte un peu à la tête, se justifia-t-elle encore étourdie lors de ce brusque accès de fièvre.

C’était un mensonge. Grotesque mais nécessaire. Kishâ s’empara d’une fourchette et la caressa de sa main. L’acier se transformait en une rose aux pétales bleus. Son index pressa une épine pour s’assurer de la réalité du végétal.

—Vous êtes plus belle que ne le chantent les ménestrels. S’ils n’en tenaient qu’à moi, je pendrai ceux qui font outrage en dépérissant votre magnificence.

—Voyons, Kishâ. Tu ne mesures pas tes mots. Qui nous divertiraient ce soir si tu les exécutais tous ?

—Acceptez ce modeste cadeau d’excuse. Mes yeux souillés n’auraient jamais dû se poser sur votre délicat visage. Vous leur avait appris ce que beauté signifie. Ils sont venus en aveugle, vous leur rendez la vue.

Cilanna bredouilla quelques remerciements qui échappèrent à Maleïka. Le sorcier s’inclina devant ses souverains avant de reprendre place près de Chrysentia.

—Il n’a plus côtoyé de femmes depuis un bout de temps, soupira sa sœur.

—C’est pourtant un bel homme.

—Il est plus vieux encore qu’Aggo.

Les mots de Shagal tourbillonnaient dans sa tête : Lui trouver un mari. Beaucoup d’hommes s’intéressaient à sa sœur et le célibat n’amélioraient pas les rapports. Une fois mariée et engrossée, les nobles cesseraient de lui tourner autour et reviendraient auprès de Maleïka. Ni l’amour ni le sexe ne l’intéressaient mais le regard des autres sur sa personne l’amusait. La proposition de Shagal prenait tout son sens. Ce n’était pas d’une de ses jumelles dont elle devait se débarrasser mais des deux. Ainsi, Maleïka prit sa décision. Cilanna serait la femme de Shagal. L’annonce des noces se ferait le lendemain du retour de leur voyage. Maleïka lui exposerait quelques arguments pour la dissuader de refuser sinon la force serait nécessaire. Enfermée dans sa chambre, habillée de sa robe de mariée par des servantes et escortée chez Shagal par des gardes. Enfin, la Reigaa lui appartiendrait.

La malédiction des cents années de sommeil perdait de son sens devant les projets de Maleïka. Si elle ne trouvait un sorcier capable de l’annuler, ses projets de mariage ne seront que repoussées avec quelques autres rois friands de chair.

—Souhaitez-vous vous coucher, Reine Maleïka ? Vous semblez épuisée.

La Reine saisit l’occasion de s’éclipser.

—Je vous prie de m’excuser, je n’ai pas supporté le voyage. Du repos me fera certainement le plus grand bien.

Après quelques salutations, la Reine quitta la salle à manger, ravie de la tournure de son plan.

Maleïka inspira une goulée d’air. La fin approchait avec des applaudissements et des cris de joie.

—C’est maintenant que le futur ce jour, déclara Cilanna en posant le pied sur la première des trois marches.

L’arène de Shagal n’était que des estrades regroupées autour d’un terrain déblayé de neige. La terre gelée demanderait de l’endurance aux champions pour ne pas glisser. Freya montait la troisième marche lorsque Maleïka entendit la foule hurler le nom de son roi. Autant de nobles des deux pays se partageaient les places mais les comptes et les ducs qui ployaient le genou devant leur ennemi étaient connus pour leur vivacité d’esprit. Sous des vivats qui ne s’adressaient à elle, Maleïka dressa des murailles autour de ses pensées. Shagal avait fait de ses sujets des joueurs mais les cris qui l’ignoraient superbement mettaient son égo à mal. Elle ressembla son courage et gravis les quelques marches qui la séparait de son triomphe. La jeune femme justifia son trac de normalité. Tous les grands hommes subissent au moins une fois la force de sa morsure. Enfin, elle s’assit sur la chaise à son effigie. Le roi les avait placés astucieusement. Freya sur l’extérieur, Maleïka et lui-même, Cilanna sur sa gauche. Il tentait de lui faire la cour, de glisser un ou deux compliments. Il s’attelait à la tâche tandis que la Reine se redressait pour observer les nobles amassées à leurs pieds. Freya scrutait l’entrée des champions, les lèvres serrées.

—As-tu peur le chasseur ?

Les quelques derniers mots qu’elles s’adressaient. Maleïka les savoura avec un plaisir inattendu.

—Oui, répondit sa sœur sincèrement.

Il ne servait plus rien de mentir.

—C’était peut-être votre dernière discussion, hier.

Maleïka ne mit aucune agressivité dans ces mots, pourtant elle se délectait de l’inquiétude qui ravageait le visage de sa sœur. Aimait-elle infliger chagrin et douleur ? La Reine apportait une réponse négative à cette question. Sa sœur transformait chacune de ses qualités en défauts.

—Je ne l’espère pas.

—Moi non plus. Ce serait fâcheux pour la Reigaa.

Les grincements des planches dit taire Freya. Un domestique apparut. Il s’inclina brièvement devant ses souverains puis demanda la permission à Shagal de présenter les héros du jour à la foule.

—Allez-y.

Freya ferma les yeux.

—Je déteste me sentir impuissante.

Chrysentia et Kishâ se tenaient sous l’estrade. Seule la tête la sorcière dépassait et l’homme la fixait d’yeux enjôleurs. Sa conseillère ne cessait de le rembarrer lorsqu’il avait l’audace de lui faire des avances et Cilanna surveillait ce prétendant éconduit sans discrétion. Se méprenant sur son geste, il lui fit un clin d’œil. Maleïka se demanda quelle aurait été sa réaction s’il apprenait que les fruits de ses faveurs couchaient ensemble. Un vieillard fit son apparition sur le terrain. Il se prosterna devant les rois et reines et son bâton heurta trois fois le sol pour ordonner le silence au peuple. Les Reiguiiens cessèrent le grabuge au premier coup mais les gens de Shagal tardèrent à se calmer. Au mieux, le royaume deviendrait plus puissant, au pire orgueil et fierté se verraient malmener. Les Reiguiiens n’ignoraient rien de l’épée de Damoclès qui oscillaient au-dessus de leurs têtes.

L’homme leur présenta les termes du marché qui unissaient les deux royaumes, les contraintes posées par l’entraînement et bonté des souverains de se soucier ainsi de leur peuple.

—Accueillez le champion de la Reigaa.

De timides applaudissements accueillirent son entrée. Freya se tendit sur son siège. Nombreux étaient ceux impressionnées par la grandeur et la beauté de son arme. Pour une fois, Oron n’esquissa aucune courbette et exécuta une tranquille révérence.

—Comment t’appelles-tu ? Demanda le vieillard.

—Oron.

—Saviez-vous utiliser cette arme avant d’être choisi comme champion ?

—Doutiez-vous de notre parole ? Chuchota Maleïka à Shagal.

—Non. Les gens ont besoin d’ambiance pour se plonger dans un duel.

L’entretien d’Oron prit fin quelques minutes plus tard.

—Accueillez maintenant notre champion.

Cette fois, une vive clameur embrasa la foule. Un jeune homme apparut entre ces quatre planches qui représentaient l’entrée.

—Dites-moi que c’est une plaisanterie, lâcha malgré elle Maleïka.

Là était la surprise de Shagal. Fourberie et malice ne connaissaient aucune limite chez le vieux roi. Maleïka n’eut d’autre choix que de poser une main sur le genou de sa sœur pour l’empêcher de bondir.

—Calme-toi.

Freya enroula ses doigts autour des accoudoirs lorsque le jeune homme s’inclina. Il ne donna aux Reines qu’un regard qui promettait la vengeance.

—Comment t’appelles-tu ?

—Tiyliu.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire eclipse-de-lune ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0