Le cœur du quotidien

Une minute de lecture

Chaque soir, en franchissant la porte, je commence par retirer mes chaussures. Quel soulagement ! Garder des chaussures aux pieds huit heures d'affilée, c'est un véritable cauchemar. Je range ma veste, puis mon sac. J'attache mes cheveux. Le même refrain, soir après soir : enlever, ranger, attacher.

Et on recommence. J'enlève mes vêtements de la journée, je range le bazar laissé le matin et j'attache les lacets de mes baskets de sport. Enlever, ranger, attacher.

Tout cela dans un appartement vide et froid. Dans un lieu où même l'écho de mon silence se fait entendre. J'ai longtemps cru que je détestais ce quotidien. Et pourtant, je vis pour ces instants-là. Pour ceux qui viennent après.

Mon sport. Ma douche. Mon repas.

Oui, il est difficile de faire du sport après une longue journée. Sérieusement, qui aime ça ? Au début, j'étais fière de moi, je me motivais. Puis, c'est devenu un devoir, un fardeau. Épuisant ! Les journées ne sont-elles pas assez éreintantes ?
Mais, maintenant, c'est une satisfaction. Sentir son corps et son esprit réagir, se réveiller n'a pas de prix. C'est se sentir épanoui dans sa propre peau.

Vient la douche. Oh mon Dieu, la douche ! L'eau chaude, presque bouillante, qui martyrise mon corps. La buée réconfortante qui m'enlace. La sensation de légèreté qui s'imprègne de mes muscles, comme si toutes les impuretés de la journée s'écoulaient dans les caniveaux. Le calme de ce moment me submerge chaque soir.

Puis enfin, arrive le dîner. Dix-neuf heures. J'allume l'ordinateur, mon vieil ami de toujours. Je cuisine en consultant cet atelier qui m'accompagne depuis quatre mois. Tant de lectures, tant de plumes, tant de talents. Et, une fois assise à table, l'odeur du plat encore fumant, je lance l'épisode du jour de ma série doudou : Gilmore Girls. Pas un soir ne passe sans que je regarde au moins un épisode.

J'ai longtemps détesté mon quotidien. Que pouvait-il y avoir de bon dans ce sempiternel métro-boulot-dodo ? Et pourtant... Dans ce quotidien-là, il y a ces trois gestes qui me ramènent toujours à ma part préférée : enlever, ranger, attacher.

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