Ce que jamais je n’oublierais…
Et c’est ainsi que s’achève leur histoire. Le début n’annonçait pas fin plus gaie qui pourtant est teintée d’espoir. Mais ce qui est le plus triste je crois, c’est que j’avais peut-être finalement gagné. Raphaëlle semblait n’être que revenue plus faible à son point de départ. Il ne restait plus qu’à tout reconstruire.
Il est vrai que tout ceci n’était qu’une histoire. L’histoire de ce qui aurait pu arriver si elle n’avait pas évité de dire ce qu’elle ne voulait plus. Si elle ne s’était pas retenue de vivre courageusement. Si elle avait réalisé qu’elle était seule à pouvoir maîtriser son passé et si elle avait su faire ressentir à cet homme tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui.
Malheureusement, la réalité est tout autre. Elle a préféré remettre de la distance entre lui et elle et se permettre d’oublier, de l’oublier. Peut-être était-ce mieux ainsi, elle n’a pas fait souffrir trop de monde contrairement à la Raphaëlle de l’histoire.
Il y a des actes manqués dont on ne se remet jamais vraiment…
Mais, je n’oublierais pas son espoir indéfectible, sa foi en la vie et son amour pour lui, son esprit ravagé et ravageur empreint d’une grande abnégation.
Mais surtout, je n’oublierais pas avec quelle fougue elle s’est battue contre moi, Noélie. C’est moi qui racontais son histoire, c’est moi qui la menais là où elle devait aller toujours. Son triomphe tenait en ce qu’elle ne s’était jamais laissé faire, qu’elle s’était toujours refusé à baisser les armes face à moi. C’est ce qui la rendait si belle au fond.
Comme je suis fair-play, je la laisserais terminer sur ces derniers mots :
L’écriture de ce roman fut aussi brève qu’intense, comme notre histoire. Pendant un mois je t'ai aimé, en une semaine j’ai réussi à écrire tout ce que j’aurais dû prendre la peine de te dire avant de te quitter. J’espère qu’un jour tu pourras les lire.
Etait-ce l’amour de ma vie ? Pour toujours je veux le croire.
Jamais je ne pourrais oublier tous les rêves que tu m’as permis d’atteindre.
Les tiens étaient si grands, j’étais toute petite. Je ne me sentais pas à la hauteur. Je t’ai laissé l’opportunité de trouver quelqu’un à la mesure du destin extraordinaire que tu te forgeais.
Tu m'as fait oublier ce passé qui me tailladait l'âme.
J’ai eu une chance inouïe de te connaître. Merci pour tout.
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