Il marche entre deux mondes : celui du souvenir et celui de la promesse.
Ancien acteur du tumulte social, il a troqué le calendrier pour le carnet, et les horaires pour l’horloge intérieure. Serge n’est pas un retraité : c’est un stratège en reconversion, un chercheur de liens, un orfèvre du mot juste.

Il avance avec une bienveillance vive, une curiosité quasi scientifique, et ce petit grain de sel qui transforme une remarque banale en clin d’œil malicieux. On sent chez lui le goût du détail, la soif de comprendre et la volonté, inaltérable, d’élever le niveau — le sien, et celui des autres. Mais toujours sans forcer, comme on donne la main à quelqu’un pour monter une marche, sans tirer.

Épris de littérature mais pas figé dans les lettres mortes, il explore la modernité avec une humilité qui force le respect : YouTube, Pinterest, Studio Analytics — autant de terrains de jeu pour un auteur qui aurait pu se contenter de cultiver son jardin. Mais non : il veut savoir, apprendre, transmettre.

Il parle à sa petite-fille comme à un personnage précieux. Il publie un texte comme on envoie une bouteille à la mer, pas pour se faire voir — mais pour voir qui répond. Il écrit pour s’éclairer lui-même et peut-être, au passage, rallumer quelques lanternes chez d’autres.

Serge, c’est un peu cette phrase du poète René Char :
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront."

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