Doit-on être authentique pour être vrai ?
La question de l’authenticité pour un écrivain est loin d’être anodine.
À la lecture des ouvrages qui traitent du sujet, on glisse rapidement vers des thématiques plus larges : le genre, le plaisir, notre image dans le regard des autres.
C’est que l’écriture, au fond, est une extension de soi. Et si certaines injonctions stylistiques — comme le fameux *show, don’t tell* — vont à l’encontre de cette identité, alors il est légitime de les refuser.
Je ne crois pas que la critique systématique doive nous faire changer de style. En revanche, elle peut l’enrichir.
Si les retours sont bienveillants, pourquoi ne pas faire évoluer sa plume ?
S'autoéditer permet de préserver son authenticité, de rester fidèle à sa voix.
Mais dès lors qu’on vise une publication professionnelle, il faut accepter de s’adapter aux attentes du lectorat. Cela ne veut pas dire se renier.
Alors, pourquoi ne pas rester soi-même tout en restant curieux des autres ? Quitte à ce qu’ils nous modèlent un peu — non pas pour nous déformer, mais pour nous affiner (comme un bon fromage).
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D'autres réflexions sur la littérature ici :
https://bit.ly/2-4-ADA-CONCLUSION-PASSERELLE-vers-ADA-En-Coulisses

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