Le règne

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Sur "Moonlight Sonata" Beethoven

Nous règnerons,

Au royaume de l'Amour Céleste.

Roi et Reine,

Sous le blason de l'amour mystique,

Magique.

Fleur de lys dans la gueule d'un loup devenu blanc.

Nous règnerons,

Secrètement,

Dans ce monde qui n'appartiendra qu'à Nous.

Une seconde devenant éternité.

Où nos sentiments vogueront sur une mer si belle,

Qu'elle paraîtra irréelle.

Seuls maîtres décisionnaires,

Seuls juges.

De ce que nos coeurs décideront.

Mais n'est-ce qu'un rêve ?

Une illusion.

Je te vois, je te sens.

Comme si,

Tu avais toujours été là.

Comme si,

Rien avant toi n'avait existé.

Comme si,

Plus rien ne pouvait t'égaler désormais.

Comme si,

Tout n'avait eu pour but que de me mener à toi.

Je t'entends, je te touche.

Dans le souffle du vent ;

Qui me rapporte l'histoire de tes voyages.

Dans le rythme vibrant de ta musique ;

Qui fait danser mon âme.

Dans l'écho lointain du son de ta voix ;

Fragile souvenir,

Pétale de rose sur mon coeur entouré d'épines.

Je continue de te faire vivre,

Oui, je continuerai toujours de te faire vivre.

Au travers de tes paroles,

Qui résonnent,

Se répercutent en moi.

Dans une alcôve de mon coeur,

Où se trouvent tous ces non-dits,

Qui rendaient tout plus beau.

Dans cette belle et langoureuse mélancolie,

Qui berce et illumine mes nuits.

Dans ma chair,

Ressentant la douleur de ce tendre chagrin.

Dans l'interdit,

Qui a éveillé et assouvi nos envies...

Je me souviens, je me souviens si fort,

De l' "avant",

J'ai peur, si peur,

De l' "aprés".

Il me faudra une nouvelle fois survivre,

Au manque,

À l'absence,

À la cruelle envie.

Mais mon coeur ne souffre pas.

Il pleure d'une douce souffrance porteuse de tant de joie,

Que toi seul à su créer,

Que toi seul a su m'apprendre.

Après toi, avant toi,

Sans toi...

Comment faire marche arrière ?

Vivre sans ce cadeau Divin.

Faut-il que je souffre alors,

Pour te garder au fond de moi ?

Caché au plus profond de mes entrailles,

Cet amour que l'on a enfanté secrètement .

Blasphème sous l'oeil accusateur des Hommes.

Béni au regard de Dieu.

Je te garderai,

Je te cacherai alors,

Faisant fi du temps qui passe,

Ce n'est que la vie d'ici-bas.

Je te garderai,

En moi,

Pour moi,

Egoïstement.

Et je boirai à la mer de nos souvenirs,

Avidement.

J'ai tant à te dire,

Mais aucune manière ne me paraît assez bonne,

Aucune d'entre elles,

N'est assez.

Ne sera jamais assez.

Comment te dire alors,

Dois-je me prosterner,

Te couronner ?

Et si...

Peut-être que,

Seul un baiser pourrait,

Rendre hommage à l'amour que j'ai pour toi.

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