Mon alter

Une minute de lecture

Je ne sais aimer simplement,

ni faire semblant.

Et de mon cœur à mon âme,

tu vibres,

vis.

Quand, au creux de la nuit aussi noire que notre amante mélancolie,

nos corps s'enlacent,

que ma bouche t’embrasse,

je te grave en moi,

pour l’éternité.

J’ai dans les mains la graine de ta renaissance,

et tu détiens mon étincelle de vie dans les tiennes.

Car qu’est la vie sans combats ?

Que vaudraient nos moments de paix sans l’honneur de les mériter ?

Je ne suis pas de celles qui ont le cœur facile,

ni l'amour versatile,

mais le tien était encore plus froid que le mien.

Pour l’atteindre, il m’a fallu être agile.

Tu es un guerrier dans cette vie,

et je t’admire ;

pour ta force,

ton courage,

ton honneur,

le respect que tu imposes,

et la générosité qui déborde de ton cœur malgré ses cicatrices.

Moi qui ne courbe que rarement l’échine,

et ne regarde les autres qu’avec un œil distrait,

je n’ai su détacher mes yeux de toi.

Sans parler, sans bouger,

ta puissance se ressentait,

les autres autour de nous t'admiraient,

et moi, tu m’hypnotisais.

Dans cette pièce,

au milieu de ces gens,

rien d'autre que toi alors n'existait.

Même si mon coeur n'est toujours pas reparé,

je tente de m'offrir le droit de t'aimer.

Méfiante et persuadée que toi aussi tu m'abandonnerais,

combien de fois me suis-je enfuie ?

Mon alter, mon « autre »,

toi et moi sommes une armée.

Tu le sais.

Un jour,

quand mes larmes seront sechées,

je reviendrai.

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