Assis dans mon fauteuil,

Je n’ai pas senti l’orgueil.

Je n’ai pas fait le deuil.

Les larmes au fond de mon œil,

Laissent pas franchir le seuil.

Prisonnier dans mon histoire,

Si tu pouvais me voir,

De loin, dans ce couloir…

Là-bas, tu peux croire

Que moi, j’ai eu des gloires.

Pourtant, dans mon miroir,

Je ne vois que le brouillard.

Vois-tu ? j’ai un sourire,

Dépeint d’un faux rire,

Qui ne me laisse pas mourir.

Tu vois ? Tu peux sentir ?

C’est mon profond désir,

Que toi, tu peux me chérir.

Regarde le fond de mon âme,

Toi qui es une dame

Qui a créé le drame.

Que veux-tu de moi ?

Un être qui n’a pas de voix ?

Subir, et que tu as le droit ?

Enfonce encore cette lame,

Et ne vois pas mes larmes.