Mémoire de plume noire
Je me regarde d’en haut,
Et je ne sens pas ma peau,
Comme si depuis un bateau,
Je regardais un corbeau.
Le nom déjà fait peur,
Une image de terreur,
Une poisse, un annonceur,
D’un souffle dévastateur.
Je regarde ce mesquin,
Pourtant, c’est un signe divin,
On lui reproche son destin,
Comme s’il était le malin.
Ce vent souffle toujours,
Comme des mises à jour,
Et croire qu’il est vautour
Contamine tout ce qui l’entoure.
Cette idée est murmurée,
Longtemps pour qu’elle soit vraie,
Mensonge, pour l’encadrer,
Et oublie qu’il sait voler.
Pourtant, je le connais,
Il a un cœur doré,
Qu’on veut lui ôter,
Et que son sang soit gelé.
Je me vois dans leur mépris,
En me décrivant ainsi,
Une peste sans merci,
Un drame dans la vie.
J’essaie de me voir d’en bas,
Une pierre face au vent qui va,
Une ancre d’un bateau en bois,
Ou juste un être en soi.
Le murmure continue toujours,
Pour que je ne fasse pas détour,
Corbeau qui dit bonjour,
Mais personne ne l’entoure.

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