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L’ascenseur. 2ème acte. Moins serré. Plus intime pourtant.

- Il y a quelque chose entre Richard et vous ?
- Quoi ? Non ! Non rien du tout !
- Bien. Très bien.

Simon tape rapidement sur les touches de son téléphone. Mallory regarde les étages défiler lentement. Puis son torse. Ses bras. Puissants. Attirants. L’attirant. En silence, ils arrivent à la voiture et s’installent.

- Je reprends ma place près de vous. Bien que c’était un plaisir de m’amuser à vous voir rougir tout à l’heure.

- Ah ça ! Vous vous êtes bien amusé de ce pauvre Mr Lefranc oui !! Si vous aviez été à côté de moi je…

Il tourne la tête vers elle.

Elle s’arrête.

- Vous quoi ?
- Je vous aurais….
- Oui ?
- Allons-y Mr Parra. Il est déjà 15h.
- Il n’est que 15h. Ne vous en faites pas. Détendez-vous Mallory.

Se détendre….pas si simple. L’agent immobilier recadre la conversation sur les maisons. Son client lui répond, son téléphone toujours en main. Un long silence de plusieurs minutes est venu s’installer dans la 206.
Simon soupire parfois. Elle se concentre sur la route.

- Voici la première maison Mr Parra.

En se dirigeant vers la porte d’entrée, le soleil leur brule la peau. Le soleil ou…

- Vous avez un grand séjour, avec cuisine ouverte.
- Hum.
- Ca n’a pas l’air de vous plaire.
- Je ne suis pas séduit. Par la maison, entendons-nous bien.
- Je…je comprends. Souhaitez-vous voir les autres pièces malgré tout ?
- Je vous suis.

Mallory grimpe les escaliers rapidement. Il semble si proche. Elle l’entend respirer.

- Vous avez deux pièces communicantes. Une chambre et un bureau, si on veut.
- Communicantes. Non. Je veux ma pièce. A moi. Pouvoir y faire ce que je veux, sans être dérangé.
- Vous pouvez toujours condamner la porte.
- C’est une option en effet.

L’homme reprend son portable et pianote à nouveau.

- Je vous propose qu’on aille 2 rues plus loin. Il y a un bien sur la liste de votre femme.
- Très bien. Allons-y à pied si vous êtes d’accord. Je verrai ainsi mieux le quartier et le voisinage.
- C’est une bonne idée, j’en ai marre de la voiture !

Son rire. Si frais. Elle se détend un peu en marchant. Le client redevient client, et pose des questions. Ils sont côte à côte, impossible de croiser son regard. Ce qui est une bonne chose.
Pour l’instant.

- C’est là. Elle est jolie hein ?
-très. Vraiment très jolie Mallory.


Elle passe outre ce compliment qu’elle aimerait prendre pour elle, et ouvre la porte.
Simon entre, observe, tourne dans les pièces, jauge les hauteurs, les longueurs. Mallory ne dit rien.

- Les autres pièces ? S’il vous plait.
- Venez. Il y a un demi-étage, et en montant ce petit escalier, on y est.

Cette fois, elle le sent. Une main, sur ses reins. Alors qu’elle le précède. Comme s’il la poussait.

- Vous avez une grande chambre ici. De quoi mettre un dressing et…

- Le bureau. Tout de suite.

Son ton devient autoritaire.

- Oui…c’est juste là. D’ailleurs les anciens locataires ont laissé quelques meubles, c’est plus facile pour se projeter…
- C’est parfait Mallory. Absolument parfait.

Il lui prend la main. Elle sursaute. Se tend, se crispe. Mais…ses yeux…elle ne peut pas résister.

- Vous voyez, dans mes textes, le lieu est primordial. Je choisis des endroits érotisants, propices au plaisir du corps, de l’âme.

Mallory ne dit rien. Il l’entraine près d’un fauteuil, derrière une table en bois. Il tient la sacoche de la jeune femme. S’asseoit sur la chaise, et l’invite à s’asseoir sur ses genoux. Elle se laisse faire. Tétanisée. Impatiente.
Il pose la sacoche sur le bureau. Ouvre lentement la fermeture éclair, et sort l’ordinateur de la jeune femme. Il l’ouvre, l’allume. Ses mains tiennent celles de Mallory. Il les enferme dans ses doigts, et commence à écrire sur le clavier son adresse e-mail. Elle ne comprend pas. Ne bouge pas, et est totalement incapable de poser la moindre question. Assise sur lui, elle sent son visage près du sien, sans voir, sans savoir…

- Entrez votre mot de passe Mallory

Toujours prisonnière des mains de cet homme incroyable, Mallory appuie lentement sur des lettres et des chiffres. Les doigts de Simon caressent le dos de ses mains. Ils appuient ensemble sur la touche Entrée.
Les yeux de Mallory sont immédiatement attirés par le dernier mail reçu.

De : Simon Parra – 15h 35.
Objet : La visite.

Le souffle coupé, elle se met à trembler. Simon la rassure.

- N’ayez crainte. Je vous ai dit que j’aimerais que vous lisiez un de mes textes. Si vous êtes d’accord, lisez. Je reste près de vous.

Le souffle chaud du client donne des frissons à Mallory. Elle le sent, dans sa nuque. Ses bras entourent les siens. Elle commence la lecture.

« Quand nous nous installons dans la voiture, Mallory se dévêt légèrement, pour mon plus grand plaisir. Je bénis ce soleil de juin qui me laisse entrevoir un décolleté incroyable et des jambes qui appellent les caresses. Sa petite jupe remonte sur ses cuisses. J’ai envie de les toucher, les embrasser ».

Mallory est bouche bée. Sans comprendre, elle continue de lire. Simon lui détache les cheveux. Ses yeux se ferment un instant.

« Nous sommes si près l’un de l’autre. Comment résister. Sa voix, son rire, ses yeux. Je ne me lasse pas de l’écouter. J’ai envie de l’embrasser »

Elle se crispe sous les mains de son client.

- Laissez-vous aller ma belle, je suis là.

Mallory succombe. Sa voix, sa chaleur…sans s’en rendre compte, elle penche la tête, laissant l’accès à son cou. Simon y pose sa bouche.

« Par une obligation burlesque, me voilà derrière elle, et je suis déjà en manque. Elle est trop loin. Heureusement, ses yeux sont là. Pour moi. Qui est-elle….troublée et troublante. Quel bonheur de voir rosir ses joues, de lire la colère dans ses yeux alors que je m’amuse avec son client. J’ai envie de caresser ses bras. Ses longs bras qu’elle bouge sans cesse, sûrement de gêne, passant du volant au levier de vitesse…j’aimerais voir glisser les bretelles de son petit haut satiné sur ses épaules, lentement. »

Simon pose ses mains sur les épaules de Mallory. Avec deux doigts, il tire doucement sur les bretelles blanches. La sensation est merveilleuse. Il monte et descend ses mains puissantes et douces sur ses bras. Mallory soupire de bonheur.

« Elle est contre moi, dans cet ascenseur. Je n’ai qu’un pas à faire pour l’enlacer. Découvrir sa peau. La gouter. La prendre par la taille, lui soutenir les hanches »

Simon joint les gestes à l’écriture. Il devine où en est sa lectrice, et passe ses mains sur ses côtes, descend petit à petit, se glisse sous son débardeur et caresse son ventre.

« Elle est divine à être gênée. Je veux l’emmener sur le terrain de mes textes, de l’érotisme. Elle sait maintenant. Elle doit le vivre. La latence des mots qui fait monter le désir. Elle est excitée. Je le sais »

Mallory frotte ses cuisses l’une contre l’autre. Simon y pose ses mains, frôlent sa jupe, la remonte un peu.

« De retour dans la voiture, mon envie d’elle est palpable. Et physiquement présente ».

Elle se recule légèrement, et sent l’érection de son client contre ses fesses.

« Je veux son corps sur le mien, je veux sa bouche, ses seins. »

Simon libère la poitrine de Mallory. Le débardeur est jeté en arrière. Le
soutien-gorge se laisse glisser au sol.
Encore….elle en veut encore…que cela ne s’arrête jamais.

« Nous marchons côte à côte, je veux lui prendre la main, passer la mienne sous sa jupe ».

La main droite de Simon effleure les seins de la belle, qui réagit ostensiblement. Ses soupirs trahissent son plaisir. Sa main gauche a rencontré une culotte trempée. Son pouce écarte le tissu pour s’aventurer dans une fournaise d’envie.

« Je sens que c’est ici. C’est ici que Mallory et moi allons faire l’amour. Dans mon futur bureau. Ses yeux me transpercent le cœur. Son corps sera mien pour quelques instants. »

Deux doigts sont maintenant en train de fouiller la jeune femme, alors que sa tête s’est retournée vers son partenaire improvisé. Leurs bouches se sont trouvées. Impossible de résister. Les soupirs se sont transformés en gémissements. Mallory se retourne. Aide Simon à enlever son jean, son boxer noir. Il lui arrache sa culotte. Elle pose ses mains sur ses épaules, monte sur lui, plonge dans ses yeux, encore. Et s’empale sur lui dans un grand murmure de plaisir. Simon embrasse, lèche, savoure ses seins, passe sur ses lèvres, son cou. Elle monte et descend sur lui, le plaisir est sans limite. Elle crie, il râle. Encore. Il presse ses fesses, elle touche son torse. Elle coule sur lui, il la remplit. Son cul claque sur ses cuisses, l’intensité et la vitesse augmentent…non pas maintenant, elle veut que ça dure. Lui aussi. Mais impossible de freiner, de résister à cet orgasme qui arrive. Un dernier aller-retour, et les voilà hurlant de plaisir. Tremblant tous les deux. Se calmant peu à peu.
Elle se laisse tomber contre lui. Leurs yeux se trouvent. Pas leurs mots.

Ils se rhabillent. Rangent l’ordinateur. Sortent de la maison.

- Merci Mallory, je pense avoir trouvé la maison parfaite.
- De rien, je n’ai fait que mon travail.

Un dernier plongeon dans le regard intense de son client, et Mallory prend la direction de sa voiture, suivie de Simon, pianotant sur son téléphone.

FIN

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