Chapitre 2: Le démenagement

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Quelques mois plus tard, Noël arrivait.
Les guirlandes lumineuses et les sapins, les chants diffusés dans les haut-parleurs de la ville toute la journée, et les jolis bonnets du Père Noël que tout le monde portait dans ma classe de CP.
Les vacances approchaient de plus en plus et une atmosphère chaleureuse flottait.
Un soir, Maman m’annonça que l’on fêterait Noël chez Mami.
Les jours, rythmés par l’apprentissage de chants, de leçons pour apprendre à tracer les lettres de l’alphabet malgré nos mains tremblantes, et par les cours de sport où l’on jouait à "poule, renard, vipère", passaient rapidement.
Il ne restait que cinq cases dans le calendrier de l’Avent quand les vacances arrivèrent.
On prit la voiture en direction de St-Gilles.
J’adorais aller à St-Gilles, car on passait sur la route du littoral.
De cette route, on voyait la mer et, en octobre, les chanceux apercevaient des baleines.
On arriva devant le grand portail blanc de la kaz Kréol de Mami.
J’ouvris le portail et le petit chien, qui se prénommait Malice, courut vers moi, me sautant dessus, tout content.
Mami était sur la terrasse carrelée et attendait, le sourire aux lèvres, les mains sur les hanches.
Derrière, la baie vitrée s’ouvrit. Tonton François était là.
Il me souriait et le soleil se reflétait sur ses lunettes.
On m’annonça qu’il avait emménagé ici.
Les jours passèrent et il décida de m’apprendre à jouer à un jeu qui, apparemment, était super : les échecs.
Il m’emmena chercher un plateau où il y avait des cases blanches et noires qui s’alternaient.
Le plateau était en bois et tout poussiéreux.
On commença par le nom des pièces.
« Celle-là, c’est le pion, » me disait-il. « C’est comme les soldats qui protègent ta forteresse.
Le but du jeu, c’est de protéger ton roi et de tuer le mien en le mettant échec et mat : c’est là que la partie s’achève. N’oublie jamais ton but, ne te distraits pas avec les choses superflues, tu m’entends ? C’est très important dans la vie.Tu dois garder en tête ton objectif et tout faire pour y arriver. »me confiait-il, le regard sérieux
Alors, j’acquiesçais, sans trop comprendre pourquoi c’était important, sans me douter que c’était une des leçons de vie les plus importantes.

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