de dos enroulé
de chair et d'os
et de racines
profondes comme l'oubli
assoiffées d'origines
de pierre de fer
toujours plus profondément
dans un sol qui étouffe
d'une généalogie malade
pousser pousser
quelque part au soleil
changer d'air
la peau qui coupe comme du bois
tendrement faite exprès
pour recevoir les coups de couteau
de l'amour au printemps
pensées chlorophylles
bourgeonnement étirement
vertical
comme c'est lourd un ciel
à renaître
les épaules se voûtent
redresse toi et respire
redresse toi et respire
ou attends-toi au pire
le sol sous tes pieds se dérobe
s'effrite s'empoussière t'enchute
monté si haut pour tomber si bas
de tes cimes rouleras
rouleras
car demain toujours
le vent souffle