Episode 01

14 minutes de lecture

GADRIEL

~*~

Dans une demeure qui était incrustée dans un énorme arbre ou plutôt dans une demeure qui avait l’apparence d’un énorme arbre, un jeune garçon aux cheveux blancs dormait sur son lit. Il transpirait énormément et semblait être très agité. Ce dernier se réveilla ensuite soudainement, son regard rempli d’effroi. Il regarda alors tout autour de lui, comme pour s’assurer que rien d’autre n’était à ses côtés, uniquement pour se rendre compte qu’il se trouvait seul dans un endroit familier. Cet enfant, qui était plutôt chétif, posa sa main sur son visage et se demanda quand cela finirait par prendre fin, quand il cesserait de faire le même mauvais rêve. Ce fut à moment que la voix d’une femme résonna brusquement dans la pièce.

- Gadriel, est-ce que tout va bien ? Je détecte une forte augmentation de ton rythme cardiaque.

- Oui, Eve. Tout va très bien. Ne t’inquiète pas pour moi. C’était encore ce même cauchemar, répondit-il.

- Ton cauchemar devient de plus en plus fréquent. Ne serait-il pas mieux que je fasse appel à un spécialiste afin qu’il t’aide ?

- Non, Eve. C’est pas la peine.

Une figure holographique bleue se forma soudainement dans la chambre de Gadriel, prenant progressivement les traits d’une jeune femme d’une vingtaine de cycles ayant de longs cheveux attachés en queue de cheval.

- Es-tu sûr de ta décision ? Gadriel, je m’inquiète énormément pour toi. Tu dors de moins en moins à cause de ton cauchemar récurrent. Si tu continues sur cette voie, tu risques de développer des problèmes de santé tels que des problèmes cardiaques, une perte importante de poids, de la dépression, de l’hypertension…, rétorqua-t-elle.

- Eve ! Tout va très bien. Ce n’est qu’un simple cauchemar. Il finira par s’en aller tôt ou tard. Pas besoin de contacter qui que ce soit pour ça, dit-il en l’interrompant.

Alors que la jeune femme bleue observait Gadriel avec une certaine inquiétude sur son visage numérique, celui-ci se leva de son lit et étira ses membres chétifs sous sa surveillance.

- Je vais préparer le petit-déjeuner. Tu veux quelque chose en particulier ? demanda Eve tandis que le jeune garçon faisait ses étirements.

- Je n’ai pas vraiment faim. Je ne pense pas que j’ai besoin de quelque chose en ce moment.

- Mauvaise réponse. Je n’accepterai aucune autre réponse de toi autre que ce que tu veux manger. Si je ne l’obtiens pas dans les dix prochaines secondes, alors je me verrai dans l’obligation de contacter un spécialiste afin qu’il s’occupe personnellement de ton cas.

Le jeune garçon arrêta brusquement ses étirements et regarda Eve droit dans les yeux avant de lui dire que les intelligences artificielles n’avaient pas le droit de menacer les personnes dont elles étaient cessées prendre soin.

- Cela n’a rien d’une menace. Je remplis effectivement mon devoir qui est de m’occuper de cette demeure et de m’assurer de ton bien-être, déclara-t-elle avec un sourire narquois.

Eve était vraisemblablement en position de force et Gadriel le savait. Ce fut donc la raison pour laquelle ce dernier finit par céder et lui dire ce qu’elle pouvait préparer pour lui. Satisfaite de la réponse qui lui avait été donnée, la jeune femme holographique disparut de la façon qu’elle était apparue et partit s’occuper de sa tâche. Pendant ce temps, le jeune garçon se rendit dans sa salle de bain afin de se débarrasser de sa transpiration.

Une vingtaine de minutes plus tard, une fois sa toilette terminée, Gadriel enfila de nouveaux vêtements, attrapa ensuite le bracelet muni d’un écran qui se trouvait sur le bureau à côté de son lit, et sortit finalement de sa chambre. Le jeune garçon descendit des marches d’escalier en bois avant de se retrouver dans le séjour où un immense pilier en écorce d’arbre de plusieurs mètres de diamètre s’affichait. Ce dernier semblait soutenir toute la partie supérieure de la maison, empêchant ainsi celle-ci de s’effondrer sur elle-même.

- Gadriel, ton petit-déjeuner est prêt, dit Eve après avoir détecté l’emplacement du jeune garçon.

- J’arrive !

Au moment où il s’apprêta à se rendre dans la salle à manger, le jeune garçon s’arrêta un instant devant une sorte de cadre photo accroché à l’un des murs. À l’intérieur de ce dernier se trouvait une image d’un lui plus jeune aux côtés d’une femme aux cheveux roux. Alors qu’il observait cette photographie sur laquelle cette personne et lui affichaient de joyeux sourires, le visage de Gadriel s’assombrit, ses yeux devenant presque larmoyants.

- Gadriel…, rétorqua Eve avec une voix emplie d’une certaine inquiétude.

- Je sais. Tu n’as pas à me le répéter. Je sais qu’on va finir par la retrouver, s’exclama-t-il en lui coupant la parole.

Le jeune garçon passa ensuite à côté d’Eve qui s’était matérialisée peu de temps avant et partit dans la salle à manger où son petit déjeuner l’attendait. Il s’installa à table et commença à consommer ce qu’on lui avait préparé. Cependant, au bout de quelques minutes, Gadriel s’arrêta brusquement, obligeant la femme numérique à apparaître une fois de plus devant lui.

- C’est bon, j’ai fini.

- Encore !? Tu as à peine touché à ton assiette. Gadriel, tu dois manger surtout si tu veux avoir une bonne poussée de croissance.

- Mais je n’ai plus faim.

Ce qu’il venait d’avaler était beaucoup trop peu aux yeux d’Eve qui décida de lancer un scan et d’analyser le jeune garçon. Ce dernier lui demanda alors pourquoi elle faisait cela, ce à quoi elle lui répondit tout simplement de rester immobile. Quelques instants plus tard, son analyse se termina et elle ne détecta rien d’anormal chez lui, ce qui la troubla quelque peu. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’il ne se nourrissait pas correctement, mais d’après les résultats qu’elle avait obtenus, il était en parfaite santé. Comment cela était-il possible ?

- Dis, tu ne serais pas un Céleste à tout hasard ? questionna-t-elle soudainement.

- Non. Aux dernières nouvelles, je suis toujours le même, répondit Gadriel sur le ton de la plaisanterie. Mais bon, il faut maintenant que j’y aille.

- Tu te rends encore à Fjore, je suppose ?

- Oui, je m’y rends. Si je ne m’y rends pas tous les jours, ils risquent d’arrêter les recherches, dit-il en se levant de table.

- Oh, Gadriel ! Tu devrais les laisser faire leur travail. Ils savent ce qu’ils font.

- Alors où est-elle ?! Pourquoi ils n’ont toujours pas retrouvé Mère ?! Ça fait des semaines et on…je n’ai toujours aucune nouvelle de leur part ! S’ils savaient vraiment faire leur travail comme tu dis, je n’aurais plus eu besoin de faire tout ça et elle serait parmi nous en ce moment.

Sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit d’autre, Gadriel quitta la salle à manger avant de sortir de son domicile.

-----*-----

Au moment où Gadriel franchit le pas de sa porte, ses yeux furent temporairement agressés par la différence de luminosité entre l’intérieur et l’extérieur. Après quelques secondes d’adaptation, le jeune garçon fut accueilli par un paysage tout aussi familier que fascinant. Hormis les maisons arbres qui s’affichaient de part et d’autre de chez lui, le ciel d’Exoduus, planète sur laquelle il vivait, était rempli de célestes, des êtres humanoïdes disposant d’une paire d’ailes dans le dos, et de Gamals, des créatures ressemblant énormément à des raies mantas et se déplaçant gracieusement en groupe au gré du vent. Le jeune garçon les observait pendant quelques instants avant de revenir à lui-même et de prendre la direction de Fjore.

Durant son trajet vers le point de passage civil le plus proche, Gadriel croisa un bon nombre de personnes de plusieurs espèces différentes dans les rues. Il y avait entre autres des célestes reconnaissables à leurs belles ailes blanches, des Loxiens, une autre espèce humanoïde ayant pour particularité d’avoir des antennes sur le front, des Rumirunas, une espèce dont l’apparence était semblable à des hommes pierres, et bien d’autres. D’ailleurs, le jeune garçon remarqua qu’il y avait beaucoup plus de monde que d’habitude dans les rues. Ce ne fut qu’en entendant par inadvertance une conversation quand il passa à côté d’un des groupes qu’il comprit finalement pourquoi tout ce monde était dehors. Toutes ces personnes attendaient avec impatience la grande conjonction de transfert, un évènement marquant qui se déroulait tous les deux cycles.

Exoduus était l’une des trois planètes habitables de leur système solaire, mais avait également la particularité d’être un satellite naturel des deux autres à savoir Géoshia et Prominence. Tous les deux cycles, au moment de l’alignement parfait des trois astres, la planète quittait son orbite autour de l’une des planètes et s’attachait à l’autre, causant toute sorte de phénomènes visuels que les habitants attendaient avec impatience. Le jeune garçon avait été tellement occupé durant les jours précédents qu’il avait complètement oublié que cet évènement approchait. Il se dit cependant que cela n’avait point d’importance. Au vu de la présente situation, il n’y avait aucun moyen qu’il puisse profiter pleinement de l’occasion.

Après plusieurs minutes de marche, Gadriel finit par arriver devant un des points de transport de sa zone résidentielle. Celui-ci était constitué de plusieurs portails de forme circulaire mesurant plusieurs mètres de diamètre et permettait aux habitants d’Exoduus qui n’avaient pas la possibilité de voler dans les cieux comme les célestes ou qui ne disposaient pas de véhicule de se rendre dans n’importe quelle ville des trois planètes. Pour cela, chacun des transporteurs disposait de consoles de commande sur laquelle la personne sélectionnait son lieu de destination.

Le jeune garçon se retrouva donc devant l’une des consoles sur laquelle il posa sa main et choisit la ville de Fjore comme point de sortie. Un étrange liquide ressemblant à de l’eau sortit alors de l’arc et forma une énorme bulle qui se mit à flotter au centre du cercle. Gadriel, qui apercevait son point de destination à travers cette sphère liquide, mit sa main à l’intérieur et se fit immédiatement absorber à l’intérieur. La bulle éclata ensuite et tout le liquide fut de nouveau aspiré par l’anneau.

-----*-----

Bien que ce n’était guère la première fois qu’il empruntait un transporteur, Gadriel n’était toujours pas habitué à la sensation que cela lui procurait. Il avait l’impression d’être complètement trempé, et ce même si ce n’était absolument pas le cas. Néanmoins, il était arrivé à destination et était toujours autant émerveillé par la grandeur des bâtiments. Cela changeait énormément de ceux de sa petite bourgade qui faisaient pâle figure devant la hauteur des édifices s’affichant devant lui. En regardant tout autour de lui, il se sentait tout petit. D’ailleurs, Gadriel était tellement distrait par cet environnement qu’il ne remarqua pas la personne qui venait tout juste d’apparaître derrière lui.

- Tu vas te pousser ! Tu ne vois pas que tu gênes le passage, s’exclama-t-elle avec colère.

Le jeune garçon se retourna et constata qu’il s’agissait d’une vieille Loxienne qui semblait être plutôt pressée.

- Excusez-moi, répondit-il en cédant le passage.

- Ah, les jeunes de nos jours !

La vieille dame passa à côté de Gadriel et profita de l’occasion pour lui lancer un regard noir avant de disparaître dans la foule. Ce petit incident ramena le jeune garçon à la réalité et lui rappela également la raison pour laquelle il était venu dans cette ville. Il se remit donc en route et prit la direction du bâtiment le haut et impression de Fjore, celui appartenant aux forces de l’ordre.

Après avoir passé les statues de protection de l’entrée, Gadriel se dirigea vers les plateformes d’élévation et se rendit au 56e niveau, l’étage consacré à la recherche des portés disparus. Le jeune garçon s’avança vers l’accueil du service où une Rumirunas était assise aux côtés d’une Loxienne qui faisait pâle figure devant l’imposante stature de sa collègue en pierre.

- Bonjour, en quoi pouvons-nous vous aider ? demanda la Loxienne lorsque Gadriel s’approcha de leur bureau.

- Bonjour, j’aimerais…

Gadriel n’eut pas le temps de formuler sa demande que la voix d’un autre individu retentit à proximité de lui.

- Encore toi, gamin !

Le jeune garçon se retourna vers l’origine de cette voix uniquement pour se rendre compte qu’il s’agissait d’un individu familier. La personne qui s’adressa soudainement à Gadriel était un agent du département de recherche. Il s’approcha du bureau et demanda à ses deux collègues de le laisser s’occuper de ce cas.

- Bien monsieur, rétorquèrent-elles.

L’homme conduisit ensuite Gadriel dans son bureau où il le fit asseoir sur une chaise avant de prendre place sur la sienne.

- Gadriel. C’est bien ça ton nom, n’est-ce pas ? questionna l’agent.

- Oui monsieur, répondit le jeune garçon.

- Écoute, Gadriel, tu devrais arrêter de venir ici tous les jours. Mes collègues et moi-même faisons tout notre possible pour retrouver ta mère…

- C’est ce que vous avez dit hier et le jour d’avant.

- Comme je te l’ai expliqué la dernière fois, nous avons lancé des avis de recherche dans toutes les villes et bourgades d’Exoduus, Géoshia, et Prominence. Cela prend du temps pour obtenir des résultats et ce n’est pas en venant ici tous les jours que tu feras avancer les choses.

Le Céleste essaya ensuite de lui faire part d’une autre possibilité vis-à-vis de leur enquête, mais Gadriel l’interrompit brusquement avant qu’il puisse terminer sa phrase.

- Elle ne m’a pas abandonné.

- Je sais que c’est très dur à entendre, mais cela reste une possibilité que toi et moi devons envisager. Ce n’est pas la première fois que ce genre de chose se produit et ce serait beaucoup mieux pour toi…

- Elle ne m’a pas abandonné ! Mère ne ferait jamais une chose pareille ! Je sais qu’elle reviendra ! Mère ne m’a pas laissé ! cria-t-il en se levant brusquement de son siège.

Gadriel, ne pouvant pas supporter l’idée que sa mère l’ait abandonné sur Exoduus, se précipita vers la sortie, passant alors devant un autre agent du département de recherche qui s’étonna de voir un enfant en larmes quitter le bureau de son collègue. Ce dernier lui demanda donc ce qui se passait.

- Il a du mal à assimiler l’idée que sa mère ait pu l’abandonner, répondit-il.

- Pauvre gosse. À sa place, j’aurais sans doute réagi de la sorte.

- Je pense que tout le monde aurait agi de la sorte.

-----*-----

Gadriel sortit du bâtiment des forces de l’ordre en courant, toujours chamboulé par ce qu’on venait de lui dire. Et parce qu’il ne regardait pas où il allait à ce moment précis, le jeune garçon percuta quelque chose de très dur et se retrouva sur le sol. Alors que la douleur était encore très vive, il se dit alors qu’il venait de se cogner contre un mur ou contre un Rumiruna. Toutefois, lorsqu’il leva les yeux, quelle fut sa surprise lorsqu’il se rendit compte qu’il venait de percuter une jeune femme. Cette dernière était très grande de taille, possédait des yeux de la même couleur que les siens, arborait des cheveux blonds, et était vêtue d’une veste noire aux manches retroussées, d’un débardeur blanc, et d’un pantalon et des grosses bottes ayant la même couleur que sa veste.

Cependant, ce ne fut ni son accoutrement ni le fait que son corps soit aussi dur que de la pierre qui chamboula Gadriel, mais plutôt son regard. En effet, le regard de la femme était si froid que le jeune garçon sut instinctivement qu’elle n’était pas le genre de personnes avec qui il fallait blaguer, mais aussi qu’il devait immédiatement lui présenter des excuses, ce qui finit éventuellement par faire avec un soupçon de peur dans le timbre de sa voix.

La jeune femme ne prononça aucun mot, ni même pour lui dire de faire attention et de prochainement regarder où il se dirigeait. Non, elle se contenta de reporter son regard vers l’horizon et de poursuivre son chemin. Intimidé et étant toujours assis sur le sol, Gadriel l’observa disparaître mystérieusement à travers la foule avant de pouvoir enfin se relever. Il se questionna alors temporairement sur son identité, mais se demanda également comment son corps pouvait être aussi dur. Cependant, le jeune garçon souhaita ne plus jamais la revoir, la trouvant beaucoup trop effrayante.

Après plusieurs dizaines de minutes durant lesquelles il avait erré sans but dans les rues de Fjore, essayant de ne pas prendre en compte ce que cet agent des forces de l’ordre lui avait dit dans son bureau, Gadriel se retrouva devant un parc. Le jeune garçon observa alors de jeunes enfants ; célestes, Loxiens, et d’autres races ; jouer entre eux, le tout sous la surveillance de leurs parents. Tandis qu’il les regardait sourire et profiter des bons moments de leur vie, Gadriel ne put s’empêcher de penser à une époque où il arborait la même expression qu’eux, une époque où sa mère et lui s’amusaient chez eux et à l’extérieur, une époque remplie de joie et de bonheur, une époque qui lui semblait désormais être très lointaine.

- Mère, dit-il avec le visage baissé.

Parce qu’il était perdu dans ses pensées, Gadriel n’était pas conscient de son entourage et ne vit donc pas la balle qui fonçait droit sur lui. Ce fut seulement lorsqu’il entendit le « Attention ! » crié par un des enfants qu’il regarda dans leur direction. Il était, cependant, déjà trop tard pour esquiver et le jeune garçon se prit le ballon en plein visage.

- Je suis sincèrement désolée. Est-ce que tu vas bien ? rétorqua la mère d’un des enfants.

Cette dernière avait accouru auprès de Gadriel quelques secondes après que celui-ci se soit pris la balle en plein visage.

- Oui, tout va bien, rétorqua Gadriel pendant qu’il se relevait.

- Tu es sûr que tout va bien ? Tu saignes du nez.

- Oui, tout va très bien. Ce n’est rien de grave, répondit-il en essuyant le sang avec sa main.

Malgré ce que venait de lui dire Gadriel, la dame n’était pas convaincue, d’autant plus qu’il y avait encore des traces de sang au niveau de son nez. Néanmoins, elle ordonna à son enfant de s’excuser auprès de lui, ce qu’il fit avec un regard presque larmoyant.

- Ne t’inquiète pas pour ça. Ce n’était qu’un accident. Celui qui devrait s’excuser c’est moi. J’avais l’esprit ailleurs et je n’ai pas vu la balle venir. Tout est ma faute, j’aurais dû faire plus attention.

Gadriel ne donna pas une autre opportunité à la mère de parler qu’il s’excusait auprès d’elle et de son enfant avant de s’en aller. Avec ce récent incident, le jeune garçon se dit qu’il serait préférable de retourner chez lui.

Plusieurs dizaines de minutes de marche plus tard, Gadriel finit par arriver devant le temple du savoir de sa petite bourgade. Il s’agissait d’un bâtiment en forme de pyramide dans lequel se trouvaient divers ouvrages que les gens pouvaient consulter à leur guise. En bref, c’était une sorte de bibliothèque. Le jeune garçon, se disant que cela représentait une excellente opportunité pour se changer les idées, pénétra dans l’édifice et fut accueilli par des jumelles Loxiennes.

- Bonsoir, Gadriel, dit l’une.

- Mais qu’est-il arrivé à ton visage ? questionna l’autre.

- Bonsoir, Estria. Bonsoir, Iria. J’ai reçu un ballon en plein visage parce que je ne faisais pas attention.

Estria et Iria étaient les administratrices de ce temple du savoir et de ce fait, elles connaissaient non seulement les moindres recoins du bâtiment, mais également l’emplacement de tous les ouvrages qui s’y trouvaient. Seul Kyon, l’intelligence artificielle qui veillait au bon fonctionnement de l’édifice, pouvait se vanter d’être beaucoup savante qu’elles dans ce domaine. D’ailleurs, il arrivait que les trois se lancent des défis de temps en temps pour savoir laquelle possédait la meilleure mémoire, quoique c’était toujours la même personne qui gagnait à chaque fois.

- Tu devrais faire traiter ta blessure au nez.

- Surtout si tu ne veux pas que cela s’aggrave.

- Je le ferai tout à l’heure avant de rentrer. Pour l’instant, je vais d’abord aller lire pour me changer les idées. À tout à l’heure.

- À plus tard, Gadriel, dirent-elles en même temps.

Le jeune garçon s’éloigna donc des jumelles et s’aventura dans les couloirs du bâtiment où de nombreuses histoires l’attendaient.

A suivre !!!

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