Je me suis réveillée ce matin et je n’aimais plus Arthur. Je me suis réveillée ce matin et je pensais à toi. Toi qui m’accompagne depuis deux ans déjà. Je savais, au fond, que ça finirait ainsi, toi et moi. Mais au fond, n’avais-je pas espér t’attendre encore un peu, dans l’espoir frêle que tu m’aimes ? Bref, aujourd’hui, je me suis révéillée et je pensais à toi plutôt qu’à Arthur.

Bah, le temps guérit tout. Je peux encore te regarder dans les yeux, ma petite victoire. Les sentiments se perdront avec le temps. Je suis jeune, je suis perdue et vide alors j’ai tendance à tomber amoureuse de la moindre attention. Et c’est pour tes attentions que mon cœur a palpité.

Jadis je t’ai confié mon cœur. Garde-le, je t’en prie. Garde-le jusqu’à ce qu’il cesse de t’attendre. Parce que je ne sais plus quoi penser ou ressentir.

Je ne t’en veux pas, je l’ai compris à la seconde où tu m’as parlé d’Ulysse, ton rendez-vous galant avec lui et ce que vous avez partagé. J’ai compris que j’avais mal interprêté ton message, ce triste soir où j’ai osé espéré. Tant pis, au moins j’ai passé une nuit sans insomnie, dans la fausse joie d’un "nous".

Tu restes ma meilleure amie, au delà du titillement dans ma poitrine. Celle qui se tiendra debout à mon mariage, témoin de mon âme. Je trouverai quelqu’un peut-être, quelqu’un qui me comprendra, m’aimera, me soutiendra autant que tu le fais. Ou peut-être pas, mais la solitude ne me fait plus si peur maintenant. Je ne perds point de lumière dans ton obscurité.

En attendant, je pose ces mots. Ils ne sont pas censés, ils ne sont pas beaux, mais ils sont là. Par mes larmes, par mes rires, par ce que j’ai vécu.

Je veux te voir heureuse, même si ce n’est pas que dans mes bras, même si tu dois t’en aller avec autre. J’accepterai mille insultes, mille disputes, mille blessures de ta part s’il le faut, car ce serait déjà un grand cadeau.

Je n’ai plus grand-chose à dire...

À toi, ma meilleure amie, ma Blue, mon papillon, mon intelligente, drôle et magnifique Ange.