Chapitre II - Zombies ou marcheurs blancs ?-

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Léna toussa, essayant de faire ressortir de sa trachée ce qui empêchait l'air d'arriver à ses poumons. La jeune fille voyait flou, pas qu'elle aies besoin de lunette, après tout elle n'avait presque aucun défaut, et ce, sur les deux yeux. Un voile noir obstruait sa vue, des sortes de milliers de particules de poussière et de suie stagnaient dans l'air autour d'elle. La jeune fille laissa échapper un grognement roque, presque animal, sa gorge lui piquait, il lui fallait de l'eau. Mais pour avoir de l'eau, il fallait d'abord se lever, or; elle ignorait ce qu'il s'était passé.

Une attaque terroriste ? Radioactive ou chimique ? Était-elle en danger, voilà la question. THE question ! Que faisaient-ils dans les films ? À part se faire attaquer bien sûr ! Oui ils couraient chez eux, cherchaient leurs proches ou sauvaient le monde de zombie ou même de marcheurs blanc. Mais que pouvait faire une ado de 15 balais ? Non jouer les héros n'était ni judicieux ni prudent, elle, elle voulait survivre et comprendre, pas sauver la terre. Alors malgré sa vision floue et son corps douloureux elle se redressa sur ses avant-bras et observa. Ses cheveux s'étalaient en cascade autour d'elle, sur le sol et ses épaules. En tombant, elle avait roulé sur les dernières marches et s'était étalée tel le corps inconscient qu'elle était. Avec un peu de chance elle ne c'était rien cassé, ne manquais plus qu'elle se soit péter la cheville et lui voilà refiler le rôle de la potiche maladroite qui se fait - dans tous les films - bouffer par diverses bestioles.

Léna se mit sur ses genoux en palpant les différents endroits de son corps douloureux. Quelques bleus, mais rien de bien grave. Le brouillard de suie qu'elle avait vue arriver avait disparu, seules quelques particules voletaient encore autour d'elle et obscurcissaient les murs. Les acouphènes s'étaient tus et à part la température ambiante plus élevée, elle ne se sentait plus brûler de l'intérieur. Les escaliers étaient bien entendu vides. Il fallait qu'elle se lève, qu'elle aille voir dans la cour, voir ses amis ou aller à l'infirmerie. L'infirmerie ? Non finalement pas l'infirmerie, la jeune fille détestait y aller, c'était sans doute stupide de penser cela, mais y aller lui semblais être une forme de faiblesse. Bien sûr si elle s'était cassé quelque chose elle y sera allée, elle n'était tout de même pas stupide. Mais même si son état actuel l'inquiétait, des choses plus urgentes s'imposaient à elle.

Si elle avait été la seule à se sentir brûler de l'intérieur les autres avaient au moins vu le brouillard. Ce remettant sur ses jambes douloureuses elle avança jusqu'à la porte battante, passant une main tremblante dans ses cheveux noirs emmêlés. Elle essaya de pousser la grande porte d'une main, sans succès puis de ses deux bras poussant grâce à ses jambes. La porte ne bougeait pas, elle semblait bloquée par quelque chose à l'extérieur. Reculant de quelques pas pour une dernière tentative, la petite brune espérait au moins que cette fois la porte céderait. Ses bras étaient de vraies guimauves moue, mais elle s'avait que ses jambes en revanche possédaient bien plus de force que le côté supérieur de son corps. Elle balança avec force son pied dans le haut de la porte, celle-ci émit un grand fracas, mais ne bougeait pas. Léna poussa un râle mêlé de rage et de peur. Elle savait comment sortir, oui, mais ça ne lui plaisait vraiment pas. Elle réessaya 4 fois avec l'énergie du désespoir avant de se tourner vivement vers les escaliers et grimper les marches quartes à quartes jusqu'au premier étage.

Ouvrant la seule fenêtre du couloir elle observa à l'extérieur. D'ici elle savait qu'elle atterrirait sur le toit du préau un mètre plus bas, ça, c'était la partie facile. La partie moins marrante était celle pour descendre, sans corde elle n'était pas sur de finir entière en bas. Elle ouvrit la fenêtre et se hissa grâce à ses bras sur le rebord de la fenêtre, non sans mal à cause du radiateur collé au mur sous celle-ci. La montée d'adrénaline monta dans ses veines telles une délivrance ou au moins comme un soulagement. Voilà un remontant efficace, elle n'avait pas peur, elle se sentait libre malgré les récents événements. Quand l'adrénaline lui imbibait les sens, elle se sentait invincible et ses capacités s'en voyaient augmentées. Léna avait réagi par simple impulsion, elle le faisait toujours, mais cette fois l'enjeu était différent. Et si elle c'était trompé, qu'elle avait hallucinée et que finalement un pion c'était simplement trompé et avais fermé la porte ? Elle passerait pour folle percher sur son toit. Un doute profond l'ébranla.

- Et merde hein !Trop tard. Se retenant au bord de la fenêtre grâce à ses mains elle laissa pendre son corps au-dessus du toit. Bon elle avait peut être mal jugée la distance, si elle lâchait elle ne pourrait peut-être pas remonter. Mais elle était débrouillarde et cette fois le doute ne l'arrêta pas. Lâchant le rebord la petite brune atterrit agilement sur le toit en tôle, le bruit résonna dans toute la cour. Se courbant pour ne pas se faire voir, elle s'approcha du bord. Elle était environ à trois mètres du sol, peut-être plus, elle ne pourrait pas sauter. Il lui aurait fallu une corde, bien évidemment ce n'est pas le genre de chose avec lequel on traîne toujours. Se rappelant de la présence de son sac elle fouilla dedans sans grand espoir d'y trouver quelque chose d'utile.

Trousse, cahiers, feuille la seule chose intéressante étant son couteau de poche d'une longueur de son avant-bras, lorsque celui-ci était ouvert. Oui Léna pouvait sembler être une psychopathe, une parano ou encore une folle. Mais la raison pour laquelle elle l'avait souvent sur elle était qu'elle aimait juste le tenir, cela avait un côté réconfortant et protecteur. Bien entendu si on l'avait trouvée avec au collège elle se serait fait renvoyer, mais elle ne le sortait pas de son sac, alors aucun danger !

Pour en revenir à l'état actuel des choses, il ne lui serait pas pratique tant qu'elle serait sur ce toit. Jetant un œil vers le bas elle constata avec effrois qu'il n'y avait dans la cour beaucoup moins de personnes qu'il n'aurait dû? Et toutes étaient endormies. Ou plutôt évanouie, comme elle plus tôt, pourquoi était-elle debout et pas eux ? Et puis pourquoi étaient-ils tous inconscients ? Trop de question et pas de réponse. Et si c'était dangereux en bas ? En tout cas il n'était pas flagrant. Il fallait qu'elle descende ensuite elle aviserait.

Ayant repéré une gouttière le long du mur près de celui par lequel elle était descendue, elle se résigna finalement à n'avoir que cette option pour descendre. Option qui n'en était pas une puisqu'elle n'avait pas le choix. Finalement elle ne s'en était sorti avec les bras légèrement engourdis par l'effort et de nouveaux bleus, deux longues estafilades le long d'une jambe et une autre sur le bras, rien de bien grave, des blessures superficielles. Il suffisait en réalité de se laisser glisser contre le tuyau et d'utiliser pieds et mains pour freiner la glissade ou éviter les ... Trucs en métal qui maintenaient la gouttière contre le mur.

S'approchant de l'adolescent le plus proche elle le retourna vers elle avec empressement, une main tremblante vérifiant son pouls. Il respirait, elle ne pouvait rien dire d'autre quant à son état, elle n'y connaissait rien en médecine. Elle se rappelait en revanche parfaitement de ce que leur avait appris le pompier pour les gestes de premier secours, il fallait dire que cela l'avait passionné. Elle mit donc le jeune garçon en "PLS" avant de se relever et d'observer les environs. Un entassement d'adolescents près des casiers était à déplorer et si se prendre quelqu'un en pleine poire était moins douloureux qu'une chute dans les escaliers, il n'en était cependant pas moins douloureux. La jeune fille se précipita vers le casier de Laura, un petit tas d'ados s'y trouvait aussi. Lena les pris un par un sous les aisselles pour les déplacer, pas de jolie rousse à tache de rousseur dans le tas...

Voyant que son amie de primaire ne se trouvait pas là, elle alla jusqu'à son casier que Laura avait pris l'habitude de squatter. Pas d'amie non plus, mais elle en profita tout de même pour déposer les cahiers qui pesaient dans son sac, il fallait qu'elle vérifie les casiers de ses autres amis et qu'elle aille chercher un adulte. Oui elle aurait peut-être dû commencer par la, mais elle n'en avait pas vraiment envie, elle préférait vérifier si ses amis étaient toujours là. Elle se rendit donc au casier de Celia avec une horrible appréhension, sans surprise elle ne trouva pas la belle brune fan de dessin. Ce dirigeant vers le casier de Kai elle poussa cependant un cri de joie victorieux lorsqu'elle trouva son ami face contre terre, les jambes écrasées par le corps d'une jeune fille. Léna déplaça la petite blonde qui emprisonnait les jambes de son ami et revint vers celui-ci.

L'inspectant rapidement elle ne vit rien d'alarmant, elle espérait cependant qu'il ne s'était pas cassé le nez sur le goudron. Lena retourna son ami pour voir s'il saignait, vérifiant son pouls par mesure de sécurité. Maintenant qu'elle avait trouvé un de ses amis, elle ne savait plus vraiment quoi faire. Il fallait aller vérifier un certain nombre de choses, mais elle ne voulait pas être seule. Elle essaya tout d'abord de le secouer comme un prunier, aucune réaction .Elle n'avait pas une folle envie non plus de le baffer pour essayer de le réveiller. Mais lorsque l'idée qu'il ne se réveillerait jamais lui traversa l'esprit elle ne lésina plus pour lui foutre une belle gifle sonore. Malheureusement pour elle il n'ouvrir pas les yeux, ni ne fit mine de bouger. Se relevant et cherchant ce qui pourrait le faire, son regard tomba sur des boucles brunes bien reconnaissables. Lena se dirigea vers Matt à grands pas, il avait eu de la chance-personne ne lui était tombé dessus. Elle le secoua lui aussi, mais il ne réagit pas plus que Kai.

- Allez, les mecs ! Ne me faites pas ça ! Bougez-vous, dit-elle d'un ton suppliant. Ne m'obligez pas à vous mettre de l'eau en pleine poire ! Elle soupira, se dirigea alors vers les toilettes avec à la main la bouteille vide et légèrement écrasée, qui traînait dans son sac depuis presque 2 semaines. En attendant que e récipient en plastique se remplisse, elle voulut savoir ce qui bloquait la porte qui l'avait emprisonnée 20 minutes plus tôt dans le bâtiment. Traversant les quelques mètres qui la séparait de la porte elle du sautillé entre les corps de plusieurs adolescents pour ne pas tomber. Elle découvrit 3 jeunes garçons affalés de tous leurs longs bloquant la grande porte. Elle soupira avant de s'attacher les cheveux en une grande tresse et entrepris de débloquer le passage en portant non sans mal les ados qui devaient bien peser 25 kilos de plus qu'elle.

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