Chapitre 4 - Réception

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Mélody et Léana étaient fin prête pour aller au bal.

Même s'il n'était pas invité, Simon insista pour accompagner lui même ses deux filles à la demeure du gouverneur. Tout trois grimpèrent alors dans le seul véhicule de service du garage des Pane. La voiture, un ancien modèle presque de collection, ne payait pas de mine avec sa carrosserie cabossée, mais remplissait bien la tâche qu'on lui confiait. Ce n'était pas un carrosse de conte de fée, mais les jeunes filles s'en accommodaient avec joie.

Alors que la jeune mécanicienne ne possédait aucun vêtement pour l'occasion, sa sœur avait pris les devant en customisant une robe bleu électrique constitué d'un bustier et d'un évasé vers le bas s'arrêtant juste au bas du genou, consigne indispensable pour le bal. Elle même était vêtue d'une robe vermeille avec des manches bouffante et de nombreux volant. Malgré le fait qu'elle ressemblait à un gros fruit rouge, elle restait irrésistible, avec ses cheveux blond ondulant sur ses épaules et ses yeux bleus rieurs. Chacune d'elle portait un masque assorti à sa tenue couvrant simplement le contour des yeux, ornée de quelques plumes et de perles étincelantes, confectionnez eux aussi par Léana.

Mélody maudissait déjà les talons que sa sœur l'avait contrainte à porter lorsqu'ils arrivèrent devant la haute grille de la propriété du gouverneur. On pouvait apercevoir au loin l'immense bâtisse, mais la profusion de lumière aveuglante rendait impossible une analyse plus poussée du décor. Un majordome et deux colosse, certainement des vigiles, se tenaient devant la grille dans une jolie petite cabane en pierre, attendant petit à petit la venue des invités.

- Il n'y a que nous! s'interrogea Léana. Serions nous en retard?

- Je n'en sais rien, répondit Simon, il n'y avait aucun horaire de renseigné sur vos invitation.

- Alors il n'y a qu'un moyen de le savoir, déclara Mélody en sortant de la voiture, son carton dans les mains.

Les trois hommes qui attendaient devant la grille furent surpris de voir arriver les jeunes filles et leur père, plus par la démarche peu assurée de Mélody que par la tenue banale de Simon. Les deux sœurs les saluèrent et tendirent leurs invitations.

- Très bien, fit le majordome en ne jetant qu'un coup d’œil rapide aux papiers. Vous pouvez entrer, il y a déjà beaucoup de monde la haut. Quand à vous, monsieur, je suis désolé, mais...

- Je sais, je sais, fit Simon avec un sourire compréhensif, je vais m'en aller. Laissez moi juste un instant.

Il fouilla dans sa poche et en sorti un petit boitier muni d'un écran et de nombreux boutons ornés de lettres et de chiffres.

- Prend le Mélody, comme ça tu pourra m'appeler quand vous voudrez partir. Mais pas trop tôt tout de même, laisse un peu ta sœur s'amuser, plaisanta-t-il. Et essaye de t'amuser, toi aussi, de te faire des amis!

La jeune fille pris le téléphone et le rangea précautionneusement dans sa pochette. La pénurie de matière premières constituant différents composant comme le Lithium rendait ses petit appareil extrêmement rare et cher, ainsi ne les utilisait-on qu'en cas d'urgence chez les Pane.

- Merci, dit-elle à son père avant de se tourner vers Léana. Alors, on y va?

- Un peu, qu'on y va!

Les deux jeunes filles franchirent le portail et s'engagèrent sur le chemin menant à l'immense bâtiment. Plus elles se rapprochaient et plus l'ensemble prenait des airs féeriques, presque irréels.

La demeure du gouverneur brillait de mille feux. De toutes parts, des projecteurs renvoyaient sur l'immense façade une explosion de couleurs et de formes géométriques, se mouvant avec grâce sur la musique d'un orchestre qui accueillaient les visiteurs. Dans les jardins, des animatronics tout en engrenages et pistons représentaient des animaux sauvages disparus depuis longtemps. Ces derniers attirèrent grandement l'attention de Mélody qui devait se contrôler pour rester auprès de sa sœur au lieu de se ruer auprès d'eux pour analyser leur fonctionnement. Pourtant, elle en mourait d'envie. Elle se promit de revenir y jeter un coup d’œil dès qu'elle aurait un petit moment dans la soirée. Finalement, elle n'allait peut être pas passer son temps à s'ennuyer.

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