Chapitre 23

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Sans perdre une seconde, Lianna à mes trousses, je me dépéchais d’aller dans le bureau de ma fiancée. J’ouvris subitement la porte, faisant sursauter les deux femmes qui y travaillais. Lianna se glissa entre mes jambes pour sauter sur les genoux de Véra.


-Lia danser ! Lia danser !

-C’est toi ou Élia qui as dansé ?

-Lia et moi !


Elle se tourna vers moi, souriante. Je la vis entretrouvir les lèvres mais décidais de parler avant elle. Depuis que Rosalie travaillais ici, j’avais toujours frapper à la porte du bureau. Or à l’instant, je venais d’entrer tel une tournade.


-Tu ne devinera jamais ! Je viens de dire tu ? Temps pis. J’ai été reprérer par une recruteuse de l’Opéra-théatre.

-Mais c’est génial, mon ange ! Pour ta danse ?

-Evidement !


Elle se leva et me pris dans ses bras. Heureuse, elle me fit tourner légèrement avant de me reposer.


-Je suis tellement contente pour toi. Comment ça va se passer, maintenant ?

-L’un des professeurs du Conservatoire doit venir me voir danser. Je l’ai invité au bal de fin d’année. Je me suis dit que se serait le meilleur moment. Est-ce que ça te dérange ?


J’avais déjà tutoyer Véra une première fois devant Rosalie et ma fiancée n’avait rien dit. Je me permettait alors de continuer.


-Pas du tout, c’est une très bonne idée. Est-tu certaines d’être prises ? C’est quand même très élitiste, le Conservatoire.

-La recruteuse m’as dit qu’elle lui présentait rarement des candidats mais que quand elle le faisait, il les engageais toujours.

-De toute façon, tu n’as aucun soucis à te faire. Tu es extrèment douée, mon ange. Tu va y arriver haut la main.

-Par contre, ça veut dire que je passerais mes journées là bas, dés le début d’année. Liva n’est pas encore prête à être laisser seule.

-Il faudra revoir ton contrat de travail de toute façon. Normalement, tu ne devrait plus avoir droit d’être ma dame de chambre, ayant un autre travail. Mais…Rosalie, je vais avoir besoin de toi.

-Je vous écoutes, Ma dame.


On s’assis alors sur les canapés. Lianna s’installa sur mes genoux et Véra me servit une tasse de thé au fruits rouge.


-Je suis embêtée, Élia. Rosalie n’est pas là depuis longtemps…

-Tu lui fais confiance ?

-Oui mais…

-Je penses qu’on peut lui dire. Et puis, j’ai fait une boulette tout à l’heure. Je t’ai tutoyer devant elle.

-Oh vous savez, intervint Rosalie, Élia m’as dit que vous étiez comme des meilleures amies. Je n’ai pas été surprise que tu tutoie Madame, au contraire même.

-Bon. En fait, comme tu le sais, si Élia ne travaille plus à temps plein en tant que ma dame de chambre, elle ne devrait plus pouvoir prétendre à ce poste. Mais…j’ai besoin qu’elle reste auprès de moi. Qu’elle vive ici avec Lianna. Que tout ce qu’elle fait actuellement en tant que dame de chambre, que Liva et Sélina n’ont pas le droit de faire, elle continue de le faire.

-Je crois comprendre. Et un contrat à temps partiel ?

-Impossible.

-Dans ce cas, un contrat qui ait un lien uniquement avec Lianna ? Comme sa nourrice ? Ce qui est le cas, non ?

-Je ne sais pas si ça pourrait fonctionner.


Véra se leva et fis les cents pas. Etant la mère adoptive de Lianna, signer un contrat de travail en tant que sa nourrice pourait nous poser de nombreux problème et surtout attirer l’attention sur nous. Véra était certes l’impératrice mais même au palais, les contrat de travail était étroitement surveillé par une organisation externe.


-Non, soupira-t-elle. On ne peux pas faire ça.

-Dans ce cas, je n’ai qu’à ne plus du tout travailler pour toi, proposais-je.

-Liva et Sélina devrait alors officiellement prendre ta place.

-Relou tout ça.


Un silence de plusieurs minutes se forma. Nous réfléchissions toute, de notre côté. Ma situation est complexe. Je ne pourais plus prétendre au vrai rôle de dame de chambre mais je ne pouvais toujours pas prétendre au titre de fiancée de l’Impératrice.


-Un contrat d’intendante ? sugéra Rosalie. Contrat qui comprendrait aussi bien ses activités extérieur avec l’Opéra-théatre, comme ceux au sein du palais ? Faudrait s’arranger avec le Conservatoire, bien sûr. Élia s’occupe de vous, elle s’occupe de Lianna, elle forme deux demoiselles de chambre, elle organise des bals, ce ne serait pas illogique. Quand au vrai travail d’intendante, je le fait déjà en partie. Et on aura qu’à continuer à dire qu’Élia est votre dame de chambre.

-C’est une bonne idée ça. Qu’est-ce que tu en penses, Élia ?

-C’est parfait.

-Et pour le salaire ? enchaîna Rosalie.

-Augmente le, pour que ça correspondent avec le poste.

-Non ! Il est hors de question que…

-Élia, ne fait pas ta tête de mule. Pour que ce soit crédible, tu dois avoir un salaire à la hauteur du poste.

-Mais je vais faire quoi de tout cet argent ?

-Je ne sais pas, t’occuper de Lianna, faire des activités avec elle. Prendre soin de toi après tes entrainements de danse.

-Bon d’accord. Je n’ai pas le choix de toute façon.

-C’est la première fois que je vois quelqu’un refuser une augmentation, rigola Rosalie.

-Madame paie déjà tout à ma place, c’est pour ça. Je n’ai pas besoin d’un super salaire, ajoutais-je.

-Tu n’auras qu’à envoyer l’augmentation à ta mère. Ou ouvrir un compte pour Lianna.

-C’est pas bête ça. Je ferais les deux.


Véra soupira mais souriait. Sans avoir dit toute la vérité avec Rosalie, nous avions réussi à trouver une solution. Elle nous avait beaucoup aider pour que tout soit en règle. Elle était très douée et à sa place auprès de Véra.


-Quand à la formation de Liva, repris ma fiancée, Sélina s’en occupera. Elle deviendra première demoiselle de chambre.

-Faisons comme ça alors. Merci.

-Il suffisait de demander, mon ange.


Le sourire qu’elle me lança ne pouvais tromper personne. Mais Rosalie savait pour notre amitié et ne se doutais pas un seul instant qu’il y avait plus entre nous deux. Profitant d’avoir les deux femmes les plus importante du palais réunis autour de moi, je discutais de ce que j’avais prévu pour le bal de fin d’année. Elles m’aidèrent à évaluer les stocks de marchandise, à contacter les fournisseurs mais aussi à gérer les invitations. C’était un bal où même les employers pourrait s’amuser. Tout devrait être organisé de façon à ce qu’au moment de la fête, personne n’ai à travailler. Sauf si certains était volontaire pour m’aider avec les buffets, de temps en temps. Ce que j’apréciais, c’est que même si je devais organiser ce bal seule, Ni Rosalie, ni Véra ne refusais de m’aider. Fatiguée par sa journée, Lianna avait fini par s’endormir dans mes bras pendant notre discussion. Quand Rosalie eut fini sa journée, elle nous laisse seule. Après son départ, Véra se glissa à mes côtés et passa son bras derrière moi. De sa main libre, elle joua avec les cheveux de notre fille.


-J’aimerais parler de Caroline. Si ça ne te dérange pas.

-Je t’écoute.

-Comment tu l’a trouvé ?

-Elle te correspond bien. C’est vrai qu’elle m’a intimidée au début mais finalement, ça c’est bien passé.

-Son approbation comptait beaucoup. C’est aussi pour ça que j’ai longtemps hésiter à lui parler de toi et que je ne lui avait pas tout dit sur notre relation. Elle…elle peut vite devenir surprotectrice, étoufante et je ne savais pas si tu avais les épaules pour la supporter. Mais finalement, je me suis inquiètée pour rien.

-Je sais que je ne parait pas trés confiante, mais j’essaie de m’améliorer.

-Tu grandis, Élia. Chaque apprentissage prends son temps. Et j’ai bien vu que tu prends de plus en plus confiance en toi, à l’institut. Dans quelques mois, tu sera majeur, tu doit tracer ta propre voix. Vivre la vie que tu désire, sans que je ne sois ton boulet. A commencer par l’Opéra-théatre. Je ne veux pas que tu prives de ce qui pourrait te rendre heureuse, juste parce que je suis l’Impératrice.

-Caroline m’as demander quel était ton plus grand rêve mais je n’ai pas su répondre.

-Et comme elle te l’as dit, tu ne peux pas savoir ce que j’ignore moi-même.

-Il n’y a vraiment rien qui te ferais envie ?

-Hormis une vie de famille ordinaire, loin de toute pressions politique, je ne sais pas. J’ai tout abandonné quand j’ai été couronné. Je me suis renfermée sur moi-même, j’ai bloqué toute envie potentiel pour être certaine de ne pas être déçu, ni de souffrir.

-Pas de projet à long terme, je note, lui souris-je. Et à cours terme, une idée ? Genre quelque chose qu’on pourrait faire…maintenant ? Tous ce que tu veux.

-Tou ce que je veux ? Vraiment ?

-Promis.

-Apprends-moi à danser, mon amour.

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