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La playmate du samedi soir

Longtemps je me suis mouché de bonne heure. Non que de vilains Coronavirus assaillassent ma chambrette aux ombres brumeuses de lueurs fantasmagoriques de catastrophes pandémiques mondiales et s’en aillent, fiers et braves tels ces poilus d’infortune diverses que les chants enchantés des coniques canonique canonnières en batterie d’arsenals fumants et furieux effeuillant dans des voiles de tulle les assauts triomphants de médecins en campagne qui merde je vous en prie, assombrir les tréfonds de cerveaux endormis par placide lumières cathodiques à la stricte gène calculée des couloirs des trottoirs des rues et j’allonge mes pas, triste vérité, sur la longueur de tes cils mais enfin bon merci je vous en pris. Mais trêve d’insomnie.

Je ne savais si quand bambin, perdu indifférent dans tant de ces jardins à grande personne où l’enfance qui sait se taire élabore dans les secrets d’un coeur à jamais hermétique aux turpitude faméliques des tourments de ce monde tourmenté de tant d’adultes qui ne brillent que de leurs chemises trop étroites pour ces corps de géants que le poupon dandinant de ses maigres culottes où clapote de fluides matières corporelles si riche de ce musque chavirant comme perles de diamant aux narines des parents avertis, il fallait plutôt marquer son intérêt pour les mêmes intérêts des grands environnants, ou au contraire faire le contraire, à savoir se désintéresser de ce qui focalisait l’intérêt pour ne s’intéresser qu’au plus, apparemment, dénigré de tout les spectacle… hélas : si cruel dilemme d’enfant...

Et c’est ainsi que j’ignore encore à ce jour pourquoi, nous seuls : les enfants, restions si longuement attentif au danses ensorcelantes de ces playmates du samedi soir chez colaro et chez tous les adultes de tous ages et en tous lieux où les discutions fusèrent si haut au dessus de nos blondes petites têtes pour si soudainement et unanimement se taire pour ne lancer que ce cri : « ah !… mais vous avez laissé la télé… on avait pas vu... »

Et tous ces mêmes, de subir l’outrage de ce programme jusqu’à son terme final le plus ultime dans le seul but communial de tous trouver en même temps et enfin un soulagement de salubrité dans les issues que cet outrage à la nudité rythmiquement animée qui s’étala impudiquement sous tant de yeux pudiques et innocents et choqués mais néanmoins patients de cette sagesse qui sait bien que l’outrage n’a qu’un temps. Puis d’éteindre la télé jusqu’à samedi prochain. Ce prochain samedi, où, tout enfiévré de quotidiens harassant, nous oublierons un instant d’éteindre la télé… par hasard le samedi et par hasard le soir… sur la même chaîne…. Et ainsi de suite…

j’ai toujours pas compris…. Mais j’y sens une pointe d’hypocrisie...toutes ces saveurs de mon enfance...

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