J’avais relevé la tête, inspiré à pleins poumons, me battant contre mes propres démons. Je devais montrer à mes proches que j’étais plus forte que ça. Je regardais cette échelle de la vie, la dernière marche, celle d’un succès, celle d’un couronnement d’une mère courage. Je le devais, pour mes enfants que j’ai élevés seule. Je leur disais que ce n’était pas la fin, mais le début d’une autre vie. Dès que la rémission a été proclamée, je suis entrée dans la gendarmerie mobile, l’élite ! Stages sur stages, éprouvant mes capacités, mais j’ai tenu. Médaillée à trois reprises, lettres de félicitations les unes après les autres, je forçais l’admiration de mes supérieurs. Tout en élevant mes enfants seule, les jours de repos se ponctuaient par des formations en phyto-aromathérapie, diplôme reconnu par l’ordre des pharmaciens. Des heures entières à potasser les noms des plantes, leurs bienfaits, les mélanges à ne pas faire, les maladies, les pathologies diverses et variées. Puis un second roman, celui-ci reportant le troisième prix des meilleurs thrillers. Sportive jusqu’à l’âme, j’ai été formée par les plus grands danseurs et danseuses fusion et Tribal. L’ouverture de ma salle de danse, neuf heures de cours par semaine, et des spectacles dans toute la France.

Un pied de nez à celui qui avait voulu me coucher, jusqu’à son grand retour.