Au fil des saisons
Le cycle de la vie
Qui mue au fil des saisons
Nous entraine dans une symphonie
Écrite en quatre partitions.
Dans un rythme piano,
Presqu'à demi-mot,
Le premier souffle de vie éclot.
Fragile,
Gracile,
Comme les ailes d'un papillon,
L'Être sort de son cocon.
Porté par le vent léger,
Il danse au milieu des bourgeons,
Qui, tels des petits bonbons,
Sucrent l'air de notes chyprées.
Le tempo endiablé
Des folles journées d'été
Élève la Vie à son plus haut sommet.
Vibrant,
Éclatant,
Comme les rayons du soleil,
L'Être s'épanouit et s'émerveille.
Chauffé par l'astre blond,
Il flâne au milieu des blés dorés,
Et se perd dans la contemplation
De l'immensité bleutée.
Mais déjà la cadence ralentit,
Freinée par le vent et la pluie,
Qui se mêlent aux remous de son esprit.
Rembruni,
Flêtri,
Comme les feuilles d'un bouleau gris,
L'Être s'essouffle petit à petit.
Arrosé de perles d'eau,
Il erre au cœur de la forêt
Pour s'enivrer des teintes mordorées
Bientôt balayées par la brise et les flots.
Le silence aux lignes accroché
Signe la fin de la portée.
Dernier soupir et terminé !
Haletant,
Ardent,
Comme les braises d'un feu mourant,
L'Être s'éteint tout doucement.
Paré de cendres argentées,
Il se mêle aux flocons blancs,
Et dans le silence glacé,
Rejoint le firmament.
Cycle éternel,
La Vie reprendra,
Sans lui, sans moi,
Pauvres mortels.
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