Il faisait très chaud ce jour-là. Je me rappelais des tee-shirt à manches courtes et des jupes au-dessus du genou.

Il faisait très chaud ce jour-là. Mon cœur palpitait très fort et des perles de sueur coulaient sur mon front.

Il faisait très chaud ce jour-là. Je me souvenais des rires des enfants dans la rue et des ballons sur les routes.

Il faisait très chaud ce jour-là. J'entendais des corps se mouvoir dans l'eau en éclaboussant des visages encore innocents.

Il faisait très chaud ce jour-là. Je me revoyais peindre son visage de sang rouge.

Il faisait très chaud ce jour-là. Je me souvenais de ses larmes muettes qui descendaient le long de ses joues pourpres.

Il faisait très chaud ce jour-là. Je me sentais dessiner sur son corps, ces symboles sataniques au nom du sang de l'offrande que je lui octroyais.

Il faisait très chaud ce jour là. Elle ne se débattait même pas, comprenant et acceptant son sort d'offrande au tout-puissant.

Il faisait très chaud ce jour-là. Le soleil brûlait ses épaules, il passait quelques rayons de sa chaleur au travers des vitres de mes fenêtres poussiéreuses.

Il faisait très chaud ce jour-là. L'orage s'annonçait, le temps était aussi lourd que mes paupières fatiguées de ces insomnies à répétition.

Il faisait très chaud ce jour-là. Je caressais son cou avec ma lame bien aiguisée.

Il faisait très chaud ce jour-là. Beethoven résonnait à mes oreilles, je connaissais Lettre à Élise par cœur.

Il faisait très chaud ce jour-là. Son sang découlait de ses lèvres, de son nez, et de ses yeux.

Il faisait très chaud ce jour-là. Elle mourut peu de temps après que j'eus enfoncée mon arme dans sa gorge pleine de vie.