A l'ombre des étendards

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1) État des lieux:


Un modèle de civilisation étant à bout de souffle, voir même montrant des signes de dégénérescence, résolution est prise de l’anéantir pour remodeler un monde nouveau qui, aux dires de ces apprentis architectes sera forcément «le meilleur des mondes» .


Quelle méthode pour aboutir à ce néo- paradigme issu des lumières?


Annihiler toute forme d’opposition en usant ad nauseam de l’inversion accusatoire, ré-éduquer le peuple en l’aliénant dans un flot permanent de propagande agressive et bien évidement ajouter à cet embrigadement une bonne dose de soumission par la peur.
Cela implique un état de révolution (crises) permanent caractérisé par une lutte sans merci contre un ennemi intérieur bouc émissaire responsable de tous nos maux réels ou imaginaires et bien évidement embrigader la populace dans une mobilisation guerrière et paranoïde contre un ennemi extérieur. ( Ici en l’occurrence, après le gilet jaune, la covid 19, voici venu le bolchévik débarquant de sa toundra un couteau serré entre les dents et écumant de haine).

La problématique majeur de ce concept polico-sociétal est qu’il impose une pensée uniformisée puisque formatée et donc en corollaire, soumise à surveillance . Il convertit donc le libre arbitre et le principe de libre expression non conforme à la doxa en déviance et peut faire basculer tout citoyen ordinaire, aussi docile soit-il, en coupable potentiel.


(Comme le soulignait Béria ( Bras droit de Staline) avec un cynisme de rigueur «Dans une démocratie une personne arrêtée est un suspect, dans une dictature c’est un coupable» )


A terme et en fonction de son degré de délire, d’enfermement, ce système porte en lui les mécanismes de sa propre auto- destruction dont la phase paroxystique est le plus souvent la guerre.

2 ) Nos sociétés occidentales contemporaines sont-elles propices à l’émergence d’une idéologie dite totalitaire ?


Quel choix de sociétés notre bel occident inféodé au néo- libéralisme nous propose-t-il?

Un monde divisé en trois castes:


Une élite
Une classe au service de l’élite
Les laissés-pour-compte.


Aux dire de nos élites et de leurs cohortes de sachants, ces laissés-pour-compte seraient au mieux responsables par leur inaction ou leur incompétence de la situation dans laquelle ils se trouvent . Au pire se sont les victimes d’un déterminisme atavique qui fait d’eux une sous catégorie d’êtres humains génétiquement programmés à l’acceptation de la misère. Misère bien évidement préméditée.
Ce néo-capitalisme, adaptation des trois fondements de la dialectique Marxiste ( collectivisme, planification, normalisation ), permet à une infime minorité ,unie dans une foi inébranlable dans le Dieu Argent, de spolier la totalité de la manne financière induite par les plus-values de l’économie de marché. Mais jackpot suprême, parachevant le mythe de Goethe, cet élite financière a autorité pour créer de la richesse ,non plus avec du sable, mais avec une dette que personne jamais ne pourra rembourser et qui bien évidement entraînera tôt ou tard, pour le petit peuple besoigneux, la faillite du système.
En retour, dans casino mondialisé, ces joueurs invétérés nous abreuvent d’idéologies de pacotilles agrémentées à la sauce novlangue tout en nous concédant quelques subsides pour que nous puissions, faute de réfléchir, consommer frénétiquement et donc alimenter ce système qui les enrichit.
Par mimétisme, de notre coté, fiers apôtres moralisateurs qualifiés de sans-dents, en guise d’aumônes nous redistribuons nos invendus et nos secondes -main à cette population quart-mondiste . Paradoxalement celle là même à qui on impose le plus gros effort de production.
Seulement si la mondialisation autorise la libre circulation des marchandises et des dividendes, elle permet aussi une libre circulation de l’information.
Sortant de l’ignorance, clé de voûte de la servilité et du fatalisme, ces travailleurs forcés ne peuvent que s’étonner de l’hypocrisie de nos discours paternalistes saupoudrés de déclaration des droits de l’homme .
Pendant ce temps, comble de la gabegie , ils assistent impuissant au pillage généralisé de leur matière première, à la spoliation de la terre de leurs ancêtres. Ce larcin mondialisé , que nous finançons avec nos impôts, s’effectue par le truchement d’une ingérence permanente dans la souverainté de ces nations vassalisées par nos services d'état, eux même au service de ces puissantes dynasties financières. Pour ce faire, les nations dominantes n’hésitent pas à cliver entre elles des ethnies ou des courants religieux, politiques. Par le truchement de coups d’État pompeusement rebaptisés révolutions colorées, elles placent et maintiennent au pouvoir des sociopathes formatés à la réalisation de leurs projets et à la détestation du peuple qui les a élu.


3) les cavaliers de l'apocalyspe:


Afin de préserver l'harmonie de ce nouvel ordre mondial que je viens de décrire, nos maîtres ont fait le choix d’utiliser l’usage diplomatique de la force . ( Traduction: de se servir de nos enfants comme chair à canon, pour fructifier leurs investissements dans le système militaro-industriel, après celui de big-pharma).
Apparemment, nous martèle-t-on, cette ultime et inévitable sacrifice patriotique serait la seule voix ( la guerre , c’est la paix « Orwell 1984») pour ramener l'Autre, l’ennemi extérieur (Le grand méchant) à la raison sur le chemin salvateur de notre modèle démocratique.

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