Chapitre 1

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Salut !

Voici le premier chapitre. Un peu court mais il est probable que je l'étoffe par la suite. Tout comme le prologue qui va encore subir pas mal de modifications.

Le silence régnait dans la pièce où elle se trouvait. C'était agréable. Presque réconfortant après les cris d'agonie sur le champ de bataille.

Ouvrant péniblement les yeux, la première chose que vit Mayim, ce fut un coquillage. Une grande coquille d'un rose pâle presque blanc et dont le nacre brillait aux doux rayons du soleil qui filtraient entre les ouvertures du store de la fenêtre. Une légère odeur marine émanait d'un peu partout. Sans doute d'autres objets marins étaient présents.

Un sourire apparu sur le visage de la Sirène. Elle se redressa doucement et prit le coquillage rose entre ses mains. Elle aimait ce qui venait de la mer. Cela lui rappelait son environnement natal.

Soudain, une migraine la fit grimacer et elle porta une main à son front. Ca, par contre, elle appréciait moins. Enfin, un petit sort de froid et elle irait mieux.

Invoquant ces pouvoirs aqueux, la Reine des Mers souffla sur sa main pour qu'elle soit couverte de givre. Enfin, c'était ce qui aurait dû se passer mais quand elle regarda sa peau, aucun cristaux de glace ne la recouvrait. Elle essaya à nouveau mais rien ne se passa.

-- Mais qu'est-ce que c'est que cette affaire ? se demanda la sirène surprise. Suis-je tellement épuisée que je ne peux même plus utiliser la magie ?

Mayim avait utilisé à outrance ses pouvoirs lors de la dernière bataille et même si son camp s'en était sortit sans trop de dommages, elle avait été vidée de ses forces après autant d'invocations. Sans doute était-ce là un contre-coup de son épuisement.

-- Et bien, je demanderais à Chizui une poche de froid quand je le verrais, se dit-elle en se levant.

Elle se dirigea vers le store et l'ouvrit. Immédiatement, elle détourna le regard en grognant. Le soleil dardait ses rayons en plein dans ses yeux. Voyant des points lumineux, la jeune femme secoua doucement la tête pour les chasser. Ce qui lui envoya une nouvelle vague de douleur sourde dans son crâne.

-- Pour peu, je penserais que j'ai la gueule de bois, soupira-t-elle intérieurement. Mais c'est impossible vu que je ne bois pas d'alcool.

Décidément, sa journée commençait mal. Pour peu, elle préférerait restée au lit mais connaissant le caractère de Chizui, il n'hésiterait pas à venir la sortir de la chambre.

En parlant de chambre, elle n'avait pas le souvenir que celles de Raijin étaient ainsi. D'ordinaire, c'était une petite pièce bien éclairée avec un lit et un bureau. Loin de cette pièce plus grande et avec plus de meubles. Etait-elle encore dans la secte du Clan de la Foudre ? Mayim en doutait. Elle s'assit sur une chaise et se mit à réflechir. Elle se souvenait qu'elle était au Clan Raijin avec Chizui. Puis, ils avaient été appellés tous les deux à rejoindre QiJong pour un conseil de guerre. Au nord, près de la frontière du Clan du Feu, Vulcayn, les Océanides gagaient du terrain. Aussi les chefs des Sept Clans devaient impérativement se réunir pour discuter stratégie. Il était donc plus probable qu'elle soit à QiJong. Mais, pour y avoir séjourné, la Sirène savait que les chambres et suites ne ressemblaient pas non plus à ce qu'elle avait sous les yeux.

-- C'est bizarre, songea-t-elle à voix haute.

Elle se figea en entendant sa voix. Elle était plus aigüe que d'habitude. Surprise, elle se racla la gorge avant de se remettre à parler.

-- Où suis-je ?

Toujours cette voix qui ne lui ressemblait pas. Sa voix avait toujours était forte et un peu grave mais là, elle était plus faible et aigüe. Ce fut la première chose qui lui fit se dire qu'il y avait un problème.

Le second fut la voix qui l'appela à travers la porte.

-- Eryn, t'es là ?

Eryn ? Mayim fronça les sourcils. D'accord, quelque chose n'allait clairement pas. Néanmoins, elle se leva dans l'espoir que c'était juste un des membres d'un autre Clan qui s'était trompé de chambre. Mais quand elle ouvrit la porte, elle déchanta bien vite.

Devant elle se trouvait une adolescente qui devait avoir dans les seize ans. Ses cheveux étaient roux et sa peau mate. Ses yeux noisettes brillaient. Son physique fit de suite penser à la Sirène aux membres du Clan du Feu. Mais elle ne portait pas l'habit traditionnel de Vulcayn.

-- Bah alors, fit-elle avec familiarité, tu fiche quoi, Eryn ? Je t'attends, moi !

-- Tu m'attends ? répéta Mayim sans comprendre à quoi cette jeune fille faisait allusion.

Devant son air perdu, l'inconnue mit les poigs sur ses hanches.

-- Non mais tu ne vas pas me faire croire que tu as oublié ?! Tu étais la plus enthousiaste de nous deux, en plus !

-- Oublié quoi ?

Mayim ne comprenait absolument pas ce qui se passait. Cette fille qu'elle ne connaissait pas lui parlait comme si elle la connaissait et sans aucune politesse. Enfin, ce n'était pas ce qui la choquait le plus. Ce qui était étonnant c'était qu'elle ne l'appelait par son nom mais par celui d'Eryn. Pourtant, la Sirène était clairement reconnaissable à sa chevelure blanche et ses habits bleus.

Son interocutrice lui donna un petit coup de poing sur la tête.

-- Sans rire, le chef de Raijin vient à Exarys aujourd'hui ! Tu es fan de lui, en plus ! C'est une blague que tu me fais, n'est-ce pas ?

Toute joie envolée, l'adolescente avait, à présent, une mine soucieuse et une lueur d'incompréhension dans le regard. Elle ne reconnaissait pas son amie. Ce qui était normal vu que ce n'était pas Eryn mais Mayim. Cependant, la Sirène ne fit aucun commentaire, trop occupée à chercher à comprendre comment une telle situation avait-elle pu arriver. Néanmoins, elle finit par parler.

-- Oh, je te faisais marcher ! Bien sûr que je sais pourquoi tu m'attends. Je te rejoinds dans cinq minutes.

Ce disant, la Reine des Mers claqua la porte au nez de sa soi-disante amie.

-- Mais qu'est-ce qui se passe, ici ? se demanda-t-elle profondément choquée par ce qui venait d'arriver. Pourquoi on m'appelle Eryn ?

Dans sa confusion, la Sirène tenta de reprendre sa forme originelle mais elle n'y parvint pas. Commençant à paniquer, Mayim fouilla dans la pièce à la recherche d'un miroir. Si c'était ce qu'elle pensait...

Finalement, elle finit par dénicher un miroir rond qui tenait dans sa main. Et elle manqua de le lâcher en voyant dans le reflet une jeune fille à la peau claire aux cheveux bruns mi-longs lui arrivant aux épaules et aux yeux gris. Une humaine... elle, la Reine des Mers, une Sirène respectée était devenue une humaine.

Mais le pire dans l'histoire était qu'en dehors de ne plus avoir son corps, elle n'avait également plus ses pouvoirs.

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