Entre chaud et froid

3 minutes de lecture

Des grêlons tombaient par centaines. Tous étaient enflammés. Je n'aurais su expliquer comment et j'étais persuadé que personne ne croirait une telle histoire tant elle paraissait incongrue. Il fallait que je prenne des photos. Je sortis donc mon téléphone de ma poche, discrètement comme par peur d'attirer à moi ces étranges lueurs, et tentai de l'ouvrir. Horreur ! L'écran restait sombre. Je n'avais donc aucun moyen de prendre des photos ou filmer, et pire que tout, aucun moyen de communication si les choses empiraient.

Je remis donc mon tél dans ma poche de blouson et décidai qu'il était grand temps de fuir.

Je cherchai le sentier que j'avais emprunté plus tôt. Imposible de le retrouver avec tous ces arbres calcinés, et pour la plupart tombés à terre. L'environnement dans lequel j'évoluais désormais me parut bien étranger. Pourtant, je ne pouvais rester ici une minute de plus.

Puis, comme sachant que je désirais m'enfuir. Deux orbes bleues foncèrent dans ma direction, faisant tomber sur leur passage un violent blizarre. Je sus alors ce qu'elles cherchaient à faire. Me désorienter !

Comme pour y répondre, les orbes rouges se mirent à faire un cercle gigantesque dans les cieux, et quelques instants après, tout ce qui m'entourait s'embrasa à nouveau.

J'étais prisonnier d'un blizarre qui m'empêchait de voir à un mètre, en plus d'être encerclé par les flammes.

Le pire était que ces flammes, au lieu de s'éloigner, resséraient leur étreinte sur moi.

Mais, en observant le ciel, à peine visible à cause des flocons, je me rendis compte que les orbes vertes, elles, n'avaient toujours pas agi ; et c'était cela qui maintenant commença à m'inquiéter. Après les flammes et la grêle, qu'allait-il advenir avec celles-là ?!

J'étais là, angoissé. Si angoissé que quelques larmes de stress glissèrent le long de mes joues avant d'être rapidement gelées par le froid. Je pensais que j'allais mourir ici. Que j'étais foutu sans même pouvoir prévenir qui que ce soit.

Et les orbes dansaient et un chaos de chaud et de froid s'offrait en spectacle sous mes yeux. Un spectacle dont on se passerait bien.

Je ne voyais rien, mais je pouvais entendre quelques arbres tomber en fracas sur le sol. Je priais pour qu'aucun d'eux ne me soit fatal. Je voulus courir, mais je n'osai tout simplement pas.

Puis soudain, un éclair aveuglant fendit le ciel, et le tonnerre rugit. Les orbes vertes s'étaient mises en action et dansaient elles aussi désormais. Leur danse était rythmée quoi que peu désordonnée. Elles virevoltaient en tout sens, et lorsque deux s'entrechoquaient, les éclairs dans le ciel éclataient, et le tonnerre grondait.

Enfin, un vent violent se leva et toute les orbes commencèrent à voler ici et là dans un brouhaha assourdissant. La grêle et les flammes, désormais, dansaient dans la tempête qui faisait rage.

Comme par instinct, je me mis à plat ventre, espérant comme ça éviter un maximum un quelconque désastre.

Je fermai les yeux. Je ne sentis plus que le chaud et froid de l'air alentour. C'était à un point qu'on aurait pu croire que l'hiver et l'été avaient eu lieu au même moment.

Le tonnerre aussi hurlait, grondait, tambourinait dans le ciel.

Un vent violent tentait de me faire déplacer mais je m'accrochai à ce que je pus.

Au bout de quelques minutes de cauchemar qui me parurent une éternité, le calme revint enfin.

J'attendis encore quelques instants avant de rouvrir les yeux.

Lorsque je fus prêt, je les rouvris.

Les orbes avaient disparu. Ce que je vis alors m'estomaqua. Je réalisai avec stupeur que rien n'avait changer autour de moi ! Pourtant, j'étais bel et bien sûr que ce que je venais de vivre avait été réel. Mais non, l'endroit était comme je l'avais trouvé en arrivant.

Qu'est-ce que cela voulait-il bien dire ?

En rentrant, je notai tout cela dans un de mes journaux personnels. Pas nécessairement pour qu'il soit lu un jour, mais parce qu'il me fallait extérioriser cette mésaventure.

En tout cas, plus jamais je ne m'arrêterai en ces lieux qui pour moi étaient désormais classés maudits.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire CnsLancelot ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0