Toi
Il y a notre maison, usée depuis longtemps
Cette bâtisse centenaire qui en a vu tant
Son toit à moitié croulant, ses gonds grinçants
Son état alarmant, ses portraits jaunissants
Mais il y a toi
Il y a le métro, ces interminables trajets
Ponctués sans cesse d'innombrables arrêts
Les usagers mornes, amorphes, fatigués
Pour qui sourire semble un exploit à conter
Mais il y a toi
Il y a le travail, l'ennui
Chaque jour nouveau, l'attente du vendredi
L'hypocrite collègue qui sourit et trahit
La machine à café autour de laquelle tout se dit
Mais il y a toi
Il y a toi, il y a nous
Nos regards amoureux, ces baisers dans le cou
Ma lueur d'espoir dans ce monde fou
Celle qui à cette assassine routine donne un goût
Oui il y a toi
Il y a ta maladie, la fin
Je tuerais pour tenir éternellement ta main
Pour pouvoir t'embrasser jusqu'aux confins
De l'univers, et même plus loin
Mais bientôt tu ne seras plus là
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