Bon, on va mettre les pieds dans le plat tout de suite : je pense être à l'origine de ce défi avec ma foutue (bonne ? sacrée ? habituelle ? ...) habitude de mettre les pieds dans le plat (souvent pour les autres... mais aussi de plus en plus pour moi) et/ou de poser des questions à la con.

Donc personnellement, je n"aime" pas mes textes. Juste je ne mets pas de "j'aime" sur chacun de mes textes, sur aucun d'ailleurs, jamais. Evidemment que je les aime, au moins que je les apprécie (le terme "aimer" est sans doute un peu fort), disons que je pense qu'ils peuvent faire rire, sourire, intéresser celles et ceux qui les lisent. Sinon, bien sûr que je ne les posterais pas.

Personnellement, mais sans aucun jugement ou procès d'intention pour celles et ceux qui le font, je ne me vois pas le faire. En gros, même si je n'y suis pas, mais c'est comme si je « likais » moi-même mes propres photos sur Instagram... ou mes pages Facebook (même si je n'y suis pas non plus). Je ne sais pas, ça me donnerait l'impression (à moi, encore une fois, ce n'est que ce que je ressens POUR MOI) d'avoir besoin de montrer aux autres que je m'aime ou que je suis très aimé.

Cela dit, comme je l'ai écrit sur ma page Scribay, même si j'écris parce que c'est un besoin vital, j'écris aussi pour être lu, bien sûr. Et bien sûr aussi, que les commentaires, les « likes », les vues flattent mon égo. Et il adore ça, ce petit coquin. Je veille toutefois à ne pas lui laisser prendre trop de place et je prends avec autant de plaisir les commentaires ou annotations qui me permettent d’améliorer la qualité et le sens de mes écrits.

Ce site est malgré tout une sacrée école d’humilité. Il n’est pas possible d’être ici en se disant qu’on est un grand écrivain et que personne ne peut rien nous apporter.

D’ailleurs pas besoin d’être voyant pour le constater : ni Victor Hugo, ni Balzac ne sont ici (quoi, ils sont morts ?) ni d’ailleurs Maupassant, ni Jim Harrison (quoi, eux aussi ? Mais pourquoi personne ne me dit rien ?).

Bref, il n’y a ici que de brillants auteurs mais pas encore connus pour le moment et des auteurs qui prennent plaisir à partager leurs mots, parfois pour apaiser leurs maux (oui, j’aime bien, j’en suis assez fier de cette allitération), pour notre plaisir à toutes et tous et pour qu’on s’apporte mutuellement de l’empathie, de la sympathie (et parfois de la grammaire ou de l’orthographe, mais toujours avec bienveillance).