LE NARRATEUR
de
Nagato

LE NARRATEUR — ACTE 1
L’histoire de la famille Blade… et de leur voisine Margaret.
Bonjour à tous. Je suis le narrateur, et aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire qui commence comme un petit conte champêtre… et finit un peu autrement. Voici l’histoire de la famille Blade et de leur mystérieuse voisine, Margaret.
La famille Blade et sa voisine Margaret
Les Blade vivaient loin du tumulte de la ville, dans une maison isolée au milieu des bois. Une famille simple, aimant la nature, les animaux, et les après-midis paisibles. Il y avait Jacob, le père, Madeleine, sa femme, leur fils Bob, la petite dernière Eleanor, et leur chien Lucky. Une belle équipe.
Leur seule voisine ? Margaret Bouchon. Une femme douce, discrète, mais avec un talent hors pair pour la cuisine. Son ragoût avait même été classé "arme de séduction massive" dans tout le canton.
Ce jour-là, tout se passait comme d’habitude. Jacob et Bob coupaient du bois, Madeleine et Eleanor préparaient le repas, et Lucky courait partout, poursuivant probablement un papillon imaginaire.
Soudain, un bruit énorme éclata depuis la maison de Margaret. Jacob et Bob, suivis de Lucky, accoururent aussitôt. La porte de chez elle était grande ouverte, tout comme les fenêtres. Un peu étrange. Mais dans leur esprit de voisins bienveillants, ils entrèrent pour vérifier que tout allait bien.
Ils appelèrent Margaret, sans réponse. Puis des bruits de pas, discrets mais bien présents, se firent entendre à l’étage. Lucky, lui, s’agita et courut dehors. C’est là que Margaret apparut enfin, revenant tranquillement par le jardin.
— J’ai laissé tout ouvert à cause de cette affreuse odeur de ragoût d’il y a une semaine, tu te souviens ? lança-t-elle avec un sourire.
— Vous avez adopté un animal ? demanda Bob, curieux.
— Heu, non... Pourquoi ?
— On a entendu du bruit à l’étage, expliqua Jacob.
Ils montèrent ensemble, mais ne trouvèrent rien. Ils conclurent qu’un animal sauvage avait dû s’infiltrer et ressortir.
Le lendemain...
Le soir venu, alors que la famille se mettait à table, un nouveau bruit sourd retentit depuis la maison de Margaret. Ni une ni deux, Jacob attrapa son fusil et fonça.
Il frappa fort à la porte.
— Oui, j’arrive ! répondit Margaret de l’intérieur.
Elle ouvrit, souriante.
— Bonsoir, mon cher. Que me vaut cette visite tardive ?
— J’ai entendu du bruit... J’étais inquiet.
— Du bruit ? Je n’ai rien entendu, répondit-elle paisiblement.
— Mais...
— Ne t’inquiète pas. Je suis juste un peu fatiguée. Bonne nuit !
Jacob repartit, perplexe. La nuit fut longue. Le lendemain, Margaret ne se montra pas. Pas très surprenant, c’était une femme solitaire, mais quand même… ça grattait un peu dans la tête de Jacob.
La disparition
Deux jours plus tard, alors que Jacob revenait de la cabane, Madeleine l’interpella.
— Tu n’as pas vu Eleanor ?
— Non. Elle doit jouer avec Bob.
— Bob ne sait pas non plus où elle est.
Panique générale. Jacob, Bob et Lucky partirent immédiatement chercher près de la rivière.
Là-bas, le courant semblait anormalement fort. Jacob, inquiet, longea la rive, suivi par son fils. Lucky, lui, restait immobile, les yeux rivés sur l’autre rive, en gémissant doucement.
Mais à ce moment précis… un bruit sourd retentit depuis la maison. Jacob laissa son fils continuer les recherches et repartit en courant.
Incohérences
Arrivé chez lui, il trouva Madeleine assise dehors, sirotant un jus de fruit comme si de rien n’était.
— Tu ne cherches pas Eleanor ?!
— Eleanor ? Elle est à l’intérieur, voyons. Elle prend des biscuits avec Margaret. Tu vas bien, mon cœur ?
Jacob sentit un frisson le parcourir. Un malaise. Tout cela n’avait aucun sens. Avant même d’avoir le temps de parler, un hurlement surgit depuis la forêt.
— Bob…
Jacob s’y précipita. Mais là-bas, il trouva Bob… en train de jouer calmement avec Lucky.
— Papa ! J’ai tout préparé pour le dîner !
Jacob était perdu. Complètement. Il ne comprenait plus rien. Le soir venu, le dîner fut tendu. Très tendu. Jacob mangeait en silence, pendant que le reste de la famille le regardait comme s’il était la bande-annonce d’un film d’horreur.
Et puis il y eut Lucky. Son chien fidèle. À qui il donnait toujours un morceau de viande.
D’habitude, Lucky léchait sa main avant de le prendre.
Mais là… rien. Juste un regard hésitant, un moment d’attente. Comme s’il attendait qu’on lui souffle son texte.
Trop. C’était trop. Jacob se leva, grimpa chercher son fusil, redescendit en le pointant vers la table.
— QUI ÊTES-VOUS, PUTAIN ?!
Un silence de glace tomba dans la pièce.
— Mon amour, tu te sens bien ? demanda Madeleine.
— TU N’ES PAS MA FEMME ! hurla Jacob.
Même Lucky s’écarta.
Puis, calmement, Eleanor se tourna vers lui :
— Pourquoi compliques-tu les choses, papa ?
— Éléonore… qui… qui es-tu ? balbutia-t-il.
— Nous sommes *l’unité*. Tu aurais pu nous rejoindre, comme les autres. Mais non, il a fallu que tu compliques tout…
Avant même qu’il ne comprenne, Margaret était derrière lui.
Et le frappa violemment à l’arrière du crâne.
FIN DE L’ACTE 1
Et ce n’était que le début.
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