Le Pari

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Vendredi, ENFIN ! J'en ai plein le cul des cours, avec les exams, plus d'entraînement, le gymnase est fermé donc pas de boxe, la déprime ! Mais finalement, voici le week-end ! Et... Je le passe chez les parents d'Himiko... Dans la même chambre que son petit-frère, parce qu'ils vivent dans un tout petit appartement. Je ne vais pas vous mentir, j'ai un peu envie de crever, ça fait une semaine qu'on a rien fait parce que je cite " Tu dois bosser ! T'as passé ton temps entre le ring et le foot, donc si tu veux que je repasse dans ton lit, tu vas être dans le top dix du Lycée ! Et comme moi aussi ça me manque, je m'assurerai que tu y sois ! ". Et du coup, avec ces conneries dès qu'on avait cinq minutes, elle était sur mon dos pour me faire réviser... J'ai envie de crever.

Mais on est enfin au week-end ! Alors, même si c'est chez ses parents, j'ai au moins une petite chance de ne pas réviser pendant des heures... Pas vrai ? Un homme à le droit de rêver.

- Eikichi ! Au travail ! Il faut réviser les maths !

À l'aide...

- Himiko, chérie, laisse le un peu se reposer, regarde le, il a l'air déprimé, tu vas finir par te faire détester à ce train !

Dame Tsuki, vous êtes un cadeau des dieux ! Que la Grande Déesse Amaterasu vous bénisse, vous, votre descendance, et la descendance de votre descendance !

- Maman ! Tu ne comprends pas ! Eikichi doit avoir des bonnes notes, c'est important ! Il est hors de question que mon petit ami soit un cancre ! HORS.DE.QUESTION !

Elle soupire, Himiko est inflexible, je préférerais combattre une bande entière de Yakuza, plutôt qu'Himiko en colère...

- EIkichi-Aniki ! T'as dit que tu devais me montrer des techniques de boxe ce week-end !

Masashi, tu es trop jeune pour mourir, il est temps d'endosser mon rôle d'ainé !

- Fuis Masashi ! Fuis pendant qu'il est encore temps ! Je te couvre mon grand !

Himiko le perce de son regard semblable à des milliers d'éclairs, le petit est en grand danger. Fais diversion Eikichi ! Je sais ! Je me saisis des cours de maths et les balance par la fenêtre ! Puis gueule un truc du genre " RÉBELLION ! "! C'est ça ! C'est parti !

Alors que je saisis le cahier de math pour le balancer, son regard se pose sur moi... Quel fou je suis d'avoir pensé à une telle chose... Je repose le cahier et m'avoue vaincu, je ne peux pas vaincre un tel démon, je ne suis qu'un homme.

- Eikichi mon grand, tu viens tir-.

Même le père de famille est vaincu en un seul regard et se retire aussi vite qu'un homme effrayé à l'idée d'engrosser un plan cul... Il n'y a qu'Himiko et moi dans la pièce, je me sens comme Krillin face à Frieza. Peut être que si je ne bouge pas, elle ne me voit pas.

- Eikichi, tu sais que je fais ça pour toi, pas vrai ? Les examens sont importants, c'est pour qu'après le lycée, tu puisses intégrer une bonne fac et donc un meilleur club et monter dans le sport. Je sais que tu as du potentiel, mais même comme ça, sans bonnes notes, tu n'iras nul part. Et je ne veux pas épouser un garçon qui foire des examens de lycée. Et comme je compte bien t'épouser, tu vas réussir ces examens, et haut la main.

Il n'y a pas de discussion à avoir. Seules deux options se présentent à moi, la fuite, je cours plus vite qu'elle... Je crois. Où baisser la tête et bosser? Non, il faut se dresser face à l'oppression ! Mais pas de manière trop violente, elle fait quand même ultra flipper.

- Tu sais, Himiko, j'ai déjà des bonnes notes, j'ai pas besoin de bûcher 24 heures sur 24 pour être dans les dix premiers, je suis sûr qu'en bossant juste un peu je peux même rentrer dans les 5 premiers, mais là, c'est trop. J'avais promis à Masashi de lui apprendre des techniques de boxes un peu plus pointus.

Que les dieux me protègent, je me suis opposé à l'incarnation démoniaque d'un dieu ancien et en colère. Si je meurs ce soir, je lègue mes gants à Masashi, et le reste de mes équipements à des clubs de foot et de boxe à petit budget.

Elle soupire et s'assoit à côté de moi, j'ai peur.

- T'as gagné.

Hein ?

- Ça te tente de faire un pari ? Tu dois faire partie des trois du top de la liste. Si tu gagnes, j'avouerai que j'ai été trop dure et arrêterais de t'embêter avec ce genre de choses. Si je gagne, pour les prochains examens, je te ferai bossé pendant trois mois d'affilé avec pour seule pause ton sommeil, et les pauses toilettes, et évidemment, pas de sexe. T'as intérêt à l'emporter.

Un pari ? Ça me va, je ne perds jamais mes paris, et puis top trois, ça se joue, je serais numéro un, comme dans tout ce que je touche ! Tu vas voir ma jolie ! Je serais premier de la liste, puis je te ferais crier mon nom jour et nuit pendant des semaines entière !

- Ça m'va ! Du coup, je vais m'occuper du p'tit gars, à toute ma belle.

Avec un sourire de vainqueur, je l'embrasse langoureusement, puis me lève, sort de la pièce et appel le gamin.

- Masashi ! Attrape tes gants, on va cogner le sac de frappe !

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