Sur le feu

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Il y a quelques temps, je débarquais dans ma nouvelle classe, en dehors de cette tête à claques de geek, ils ont l'air plutôt sympas. Un gars du nom d'Haru m'a proposé de rejoindre le club de foot US, chose que j'ai bien évidemment acceptée malgré mes fractures aux cotes. La retenue ça n'a jamais été mon truc, en général, c'est pour les gars chiants et qui ont peur de faire du bruit, autant dire que c'est pas pour moi. Mais aujourd'hui, ce n'est pas au foot que je finis la journée, non, aujourd'hui, je monte pour la première fois sur le ring de ce lycée. C'est marrant, il est super différent de celui d'Ise, on voit qu'il y a beaucoup plus de moyens !

Les cordes semblent être en polypropylène et ont même droit à un gainage rouge et blanc, comme les couleurs du Japon. Oue, ils ont vraiment pas les mêmes moyens, des cordes comme ça, ça coûte 32600 yen en moyenne, c'est pas donné, et c'est sans parler du ring en lui même. Il est aux normes Olympiques, une dimension extérieure de sept, Quatre-vingt mètres sur Sept, quatre vingt, et une dimmension interieur de Six, Dix sur Six, Dix. Seize tendeurs de cordes et huit séparateurs, des protections de coins en mousse avec des housses en simili cuir, un tapis amortissant d'un mètre sur un mètre, bref, du très, très lourd. Ce genre de ring, ça coûte au moins 1955600 yen. Autant dire, que ça coûte la peau des noyaux. Pour être honnête, j'étais jamais monté sur un ring comme ça, c'est dingue la sensation, j'ai pas mal aux pieds et j'ai pas peur de marcher sur un clou ou un autre délire du genre, c'est fou !

En face de moi, se dresse un p'tit gars d'a peux près ma taille. Il a l'air sympa, il saute dans tous les sens, un certain Akio, ses potes l'encouragent depuis les gradins, " VAS Y LE JARDINIER ! " Qu'ils crient. Le jardinier ? Drôle de surnom. De mon côté, dans les gradins, la petite demoiselle qui m'assiste depuis le soir ou je l'ai sortit de sa merde. Elle qui s'était débattu pour que je ne monte pas sur le ring, parce que c'est dangereux, se retrouve maintenant à se ronger les ongles en gueulant mon nom... Bientôt, tu le gueuleras, mais pas pour la même raison ma jolie !

Mais dans l'immédiat, j'ai d'autres trucs à penser. Elle stress, je le vois, en une semaine, je ne l'ai jamais vu se ronger les ongles, et la voilà qui s'y mets, drôle fille, se mettre dans un état pareil pour un gars qu'elle connaît si peu. Les citadins sont des gens étranges. Mais ce gars, en face de moi, j'l'aime bien. Il a l'air de s'éclater, on n'a pas encore commencé qu'il est déjà tout sourire.

La cloche sonne, et le combat commence, un simple quatre rounds, je n'compte pas aller jusque là.

Il attaque sans attendre, quel plaisir, un adversaire qui frappe sans se poser de question. Que ce soit les miennes, ou les siennes, les frappes fusent, un véritable festival de violence. Quel pied ! Je suis obligé de protéger mon corps, j'ai beau être solide, j'suis quand même déjà en sale état. Et ce gars est une machine, j'adore ce gars ! Il frappe encore et encore, il a beau encaisser mes droites, il ne s'arrête pas et répond avec plus de force, quel pied !

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Me voilà à l'extérieur du ring sur lequel je craignais de le voir monté... Il se bat contre Akio en plus de ça. C'est un gars adorable, et un bon Tackle, mais sur le ring, il est invaincu. Ce gars a une énergie folle et ne s'arrête de frapper que quand son adversaire est au sol.

Eikichi, par pitié, fait attention... Je stress, pour un gars que je n'connais que depuis une semaine, certes, il m'a sauvé, mais je tout fais pour rembourser ma dette envers lui. Alors pourquoi stresser à ce point ? Pourquoi est-ce que j'ai peur de le voir encore blessé ? On ne tombe pas amoureuse en une seule petite semaine, si ? Par pitié, Eikichi, fini ce combat rapidement, je t'ai vu faire, t'es plus fort qu'Akio, mais t'es pas en forme. Tu dois terminer avant de prendre un coup au ventre... Pourquoi tu souris ? Tu t'amuses ? Comment tu peux t'amuser ? Je n'y comprends rien, qui est ce garçon ?

Ils se donnent à fond, Eikichi rit, il s'amuse, ça ne fait aucun doute, il apprécie ce combat. Un rire léger, enfantin, pas le genre de rire qu'on entend dans ces films américains ou des anime. Pas un rire fou, non, pas un de ces rires hystériques, c'est un rire pur, le même rire qu'on entend quand quelqu'un raconte une bonne blague.

Il laisse tomber sa garde ? Il veut se faire frapper ? Akio se précipite dans l'ouverture, évidemment, un coup direct au ventre, c'est évident qu'il tenterait ! Eikichi !

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Alors qu'Akio se précipitait dans l'ouverture, il entendit son adversaire prononcer un seul mot.

" Raté ".

Akio ne comprit pas. Raté ? Comment ça ? Il allait toucher, ça ne fait aucun doute. Mais au moment où son propre poing touché la peau d'Eikichi, il fut à son tour envoyer au sol. Le monde défilait sous ses yeux, les lumières qui pendaient au dessus du ring l'éblouissait maintenant. Mais par-dessus tout, c'était Eikichi, le poing en l'air, serrant les dents, combattant la douleur causé par la frappe d'Akio, qui l'éblouissait. Il le sentait, ils pourraient, et deviendraient sans le moindre doute, des amis proches, le premier à lui avoir fait mordre la poussière.

Mais rapidement, Eikichi, également, posa le genou sur le tapis, la douleur causée par ses cotes était insupportable. Il avait beau serrer les dents, et respirer profondément, son corps semblait avoir atteint sa limite. Sa vue était trouble, il ne savait pas où posait le regard. Il ne pus que voir Himiko qui se précipitée sur le ring pour l'assister. Mais il ne le permettrais pas, sa fierté était en jeu. Dans un soupir, il se releva, lentement, ses jambes tremblaient, mais il devait rester fort, ou en tout cas agir comme s'il l'était. Il se tenait droit sur ses deux quilles prêtes à lâcher au moindre coup de vent. Mais il tendit la main à Akio qui gisait au sol.

La demoiselle n'en revenait pas, elle ne comprenait pas comment il pouvait tenir debout. Elle était si proche, elle pouvait voir ses jambes qui tremblaient, elle pouvait ressentir la douleur du garçon, comme s'il s'agissait de la sienne. Et pourtant elle en fit l'éxperience, de cette chaleur, la chaleur qui emanait d'Eikichi, il était incandescant, radieux, à t-elle point que sa seule présence suffisait à la réchauffée jusqu'au plus profond de son âme. Tout était plus clair dans sa tête. Cette passion, cette sensation qu'aucun autre homme ne lui faisait ressentir, sur ce ring, il souriait malgré la souffrance, avait-elle jamais vus une chose pareille ? Himiko avait toujours cherché la lumière, elle avait toujours voulu être la meilleure, et voilà que dans sa quête de lumière, elle s'approchait enfin du soleil. Elle voulait continuer à tendre la main vers lui, au risque de se brûler, il le fallait. Son cœur s'emballait à la vue de ce garçon qui combattait la douleur, dans le seul but de rester droit, de ne pas montrer de faiblesse. Elle avait trouvé les réponses à ses questions, et savait ce qu'elle devait faire. A partir de ce soir, elle s'assurerait d'apprendre à cuisiner.

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