Chapitre 2 : la foi est menacée

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Or cette nuit-là, les apôtres partirent de la prison, où les grands prêtres et les sadducéens les avaient condamnés à cause de leur parole d'évangélisation. Un ange leur était apparu pour les délivrer, pour qu’ils puissent proclamer la bonne nouvelle. Pierre, qui se tenait ferme devant la marche, se fit interrompre par Thomas, qui trouvait cette situation très embarrassante.

— À mon avis, tu nous as tous mis en danger Pierre… Désormais, les sadducéens vont nous chercher et nous tuer une bonne fois pour toute…

— Thomas mon ami, ne te laisse pas surmonter par la peur. Laisse l’Esprit de Dieu agir en nos coeurs et tout ira bien.

Les autres disciples avaient une peur bleue terrible. Ils discutèrent entre eux de l’apparition de l’ange, sous la clarté de la pleine lune. Pierre, en continuant sa route, souleva une branche fine d’olivier et fixa attentivement la route principale en gardant son calme, tandis que ses frères se chamaillèrent entre eux.

— Matthias ! Tu es en train de marcher sur mon pied !

— Et toi Philippe, tu me caches la vue !

Le grand saint apôtre soupira dans sa barbe et leur demanda de se taire, mais une grande dispute éclata entre eux en se demandant qui avait raison sur le fait que tout le peuple était contre eux et qu’il en valait la peine de continuer.

— Ne voyez vous donc pas que Pierre essaye de nous sortir de là en toute discrétion ? Certes, nous sommes désormais menacés par le peuple juif et les gardes, mais notre Seigneur Jésus Christ nous a envoyé en mission pour convertir tous nos frères. Gardons notre calme et prions pour que l'Esprit Saint nous protége.

— Thomas, le véritable problème c’est que tous nos frères convertis se font persécutés à cause de notre foi en notre Seigneur Jésus Christ… Nous devons impérativement les protéger, expliqua l’homme que Jésus avait donné comme nom « pécheur d’homme ».

— Tu veux dire « d’abord nous protéger ».

Pierre, qui commençait à râler contre les remarques de Matthias, se leva pour lui donner une bonne leçon, mais Thomas l’en empêcha en le saisissant par le bras.

— Ne vois-tu donc pas que l’urgence c’est d’aider et de secourir les plus petits d’entre nous, avant de mettre ton égoïsme et ta surprotection en premier ?

— Pierre… coupa Jacques le mineur au milieu de son dialogue.

Matthias qui resta immoble sous les yeux de Pierre, vit que Jacques le mineur l’appela depuis un petit moment. Thomas le relâcha en espérant qu’il ne se jette pas à son cou et retourna sur ses pas en demandant ce qu’il voulait. Le vieux disciple leva les buissons secs et s'avança, inquiet, vers son frère qui était en pleurs.

— Jean ? Que t’arrive-t-il ?

Il lui montra sa main en sang.

— Montre-moi ta blessure.

Il se retourna, assit dans les feuilles, caché dans une petite forêt vers Pierre, pour qu’il puisse examiner sa plaie.

— Bon, je vois qu’elle n’est pas très profonde… Mais ils ne t’ont pas raté au temple…

Jean, surprit de constater que Pierre avait remarqué que les Hellénistes avaient jeté des pierres sur sa nuque au temple de Jérusalem, éprouva une grande attention à cet apôtre, qui se sacrifiait nuit et jour pour les protéger. Jacques se tenait en sa compagnie, quand soudain, Thomas plaqua l'homme pécheur au sol et tous les disciples se jetèrent à terre. La main sur les lèvres, Pierre se débattit au sol, mais Thomas lui demanda de garder le silence.

Une lumière jaune opaque passa sur les feuilles à fruitier. Un vieux détenu s’écroula au sol et toussa. Il était ligoté aux mains et au cou. Un jeune Israélien se tena sur son cheval et descendit pour attraper une torche que tendit un soldat romain. Il le frappa la première fois sur la joue, puis une seconde fois sur la tête et le saisit par la gorge.

— Dis moi où se cachent tes compagnons, réclama-t-il en lui montrant la lettre.

Le vieil homme versa une larme et ouvrit les lèvres, tremblant.

— Je ne sais pas où ils sont, mais je vous en conjure, ne tuez pas ma femme.

— Mince, ils ont eu l’époux de Suzanne, chuchota Barthélémy.

Les apôtres écoutèrent très attentivement cette conversation, avant que Saul de Tarse, fit demi-tour et marmonna une parole à l’oreille du romain. Il monta sur son pur sang, donna la torche au soldat, et se mit à exécuter ses ordres.

Mais où l’emmenèrent-ils ?

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