Promesse de Retrouvaille (3/6)

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Plus de deux mois s'étaient écoulés depuis qu'Enzo avait appelé Angie. Il attendait anxieusement, assis sur un banc de Central Park, que la jeune femme se montre. Après s'être longuement parlé par téléphone, se rappelant leurs souvenirs, ils avaient finalement convenu de se retrouver à Manhattan, le quartier de leur enfance, dès qu'ils le pourraient.

Et le jour tant attendu arriva enfin. La brise d'automne jouait avec les feuilles colorées, créant un tapis multicolore sur les allées du parc. Enzo, le cœur battant, scrutait chaque visage qui passait, espérant apercevoir les traits familiers d'Angie. Il se remémora la douceur de sa voix au téléphone, la manière dont elle riait, et comment, malgré les années, cette risette semblait n'avoir jamais changé.

Soudain, une silhouette se détacha de la foule. Angie, portant une écharpe rouge qui lui tombait élégamment sur les épaules, avançait vers lui. Ses cheveux bruns, autrefois capturés par les rayons du soleil, ondulaient légèrement sous la caresse de l'air frais. En la voyant, Enzo sentit son cœur s'arrêter un instant. Elle était là, enfin, après toutes ces années.

Arrivant près du banc, Angie offrit à Enzo un sourire tendre et s'assit à côté de lui. Ils se regardèrent, prenant le temps de se redécouvrir, de s'apprivoiser à nouveau après tant d'années. Doucement, Enzo leva la main et caressa la joue de la jeune femme. Sa peau était douce... une émotion intense le submergea, il avait envie de pleurer. Elle lui avait tellement manqué.

« Bonjour petit prince… ! murmura la jeune femme »

Enzo sourit doucement.

« Bonjour Angie… répondit-il avec douceur en caressant sa joue. »

Là, devant lui, se tenait Angie, inchangée malgré les années qui avaient filé. Pour Enzo, il semblait que tout son monde reprenait des couleurs, qu'enfin il pouvait respirer pleinement. Avec une tendresse palpable, Angie prit la main d'Enzo qui caressait sa joue, et la serra fermement entre les siennes. L'émotion était manifeste sur son visage, marqué par le temps mais toujours aussi expressif. Le petit garçon qu'elle avait autrefois connu s'était mué en un homme d'une grande beauté.

« Tu as bien grandi, murmura-t-elle, la voix empreinte de douceur.

- Toi aussi, tu es magnifique, répondit Enzo, ses yeux parcourant le visage qui lui avait tant manqué. »

Une larme s'échappa alors des yeux d'Angie, glissant le long de sa joue. Enzo, délicat, l'essuya avec le bout de ses doigts.

« Tu m'as tellement manqué, Angie, avoua-t-il, la voix brisée par l'émotion. »

Leurs regards se mêlèrent, chargés des souvenirs et des années perdues, mais aussi illuminés par la promesse des jours à venir. Ensemble, sur ce banc à New York, ils redécouvraient les joies simples d'un amour qui avait résisté à l'épreuve du temps.

Le soleil d'automne éclairait faiblement le parc, le teintant de teintes dorées et chaleureuses. Enzo, toujours ému, observait le visage d'Angie, cherchant les traces du temps qui, à son grand bonheur, semblaient avoir épargné la douceur de ses traits. La brise légère faisait danser les feuilles autour d'eux, une toile de fond parfaite pour un moment qu'ils avaient tous deux attendus avec impatience.

Angie serra plus fort la main d'Enzo, cherchant dans ses yeux le reflet des jours insouciants de leur enfance.

« Je n'arrive pas à croire que tu es ici, devant moi, après toutes ces années, murmura Enzo, sa voix chargée d'émotion.

- Moi non plus, Enzo. J'ai souvent pensé à ce moment, répliqua Angie, sa voix tremblante. Je me demandais si tu te souviendrais de moi, si tu...

- Comment aurais-je pu oublier ? l'interrompit Enzo, un sourire triste éclairant son visage. Tu étais mon aventure quotidienne, mon rêve de jeunesse. »

Ils rirent doucement, enveloppés dans le souvenir de leurs jeux d'enfants, puis un silence confortable s'installa entre eux, chaque souvenir un fil tissé à nouveau.

« Et maintenant ? » demanda Angie, brisant le silence avec hésitation.

- Maintenant, Enzo prit une profonde inspiration, je ne veux pas perdre encore du temps. La vie est trop courte, Angie. Je veux rattraper tout le temps perdu. »

Angie hocha la tête, les yeux brillants d'espoir et de quelques larmes non versées.

« Je ne veux plus qu’on se perde de vue. Redécouvrons ensemble tout ce que New York a à offrir, proposa-t-il, son cœur battant à la pensée de ne plus jamais se séparer.

- Je n'imaginais pas mieux, Angie répondit, un large sourire illuminant son visage. Elle se pencha vers Enzo et déposa un baiser timide sur sa joue. Je suis là, pour de bon. »

Enzo la serra dans ses bras, un sentiment de plénitude l'envahissant. Les passants autour d'eux continuaient leur chemin, indifférents à la scène de retrouvailles qui venait de se jouer, un petit miracle au milieu de la vaste métropole. Mais pour Enzo et Angie, le monde extérieur avait cessé d'exister, leur univers réduit à ce banc, sous les arbres de Central Park, où le temps semblait s'être arrêté pour les laisser savourer leur joie retrouvée.

Ils restèrent ainsi enlacés, le monde tournant indifféremment autour d'eux, tandis que le soleil commençait doucement à décliner, les teintes de l'automne s'assombrissant en un coucher de soleil spectaculaire. Les couleurs vives des arbres se mêlaient aux derniers rayons dorés, créant une atmosphère presque irréelle, magique.

« Regarde, Enzo, comme tout est beau, murmura Angie, levant les yeux vers le ciel qui s'embrasait de rouge et d'orange.

- Tout est plus beau quand tu es avec moi, répondit Enzo, ne quittant pas des yeux le visage d'Angie. Il avait l'impression de redécouvrir le monde à travers ses yeux, chaque détail lui semblait nouveau et fascinant.

- Nous avons tant à rattraper, dit Angie, un rêveur sourire aux lèvres.

- Et si nous commencions demain ? Une journée pour nous, à errer sans but, à nous laisser surprendre par la ville ? proposa Enzo, son enthousiasme grandissant à l'idée de ces nouvelles aventures avec Angie.

- Ce serait parfait, acquiesça Angie. Une journée d'aventures, juste toi et moi. »

Ils se levèrent du banc, main dans la main, prêts à quitter le parc. La nuit tombait doucement, enveloppant New York de son manteau étoilé, et les deux jeunes gens marchaient lentement vers la sortie du parc, leurs cœurs battant à l'unisson.

« Pense à tout ce que demain nous réserve, Angie. C’est un nouveau début pour nous, dit Enzo, un sourire plein d'espoir illuminant son visage.

- Un nouveau début, répéta Angie, se serrant contre lui. Et cette fois, pour toujours. »

Sous le ciel étoilé de New York, Enzo et Angie s'éloignèrent du parc, leurs ombres se fondant dans la lumière des réverbères, prêts à redécouvrir la ville et à se redécouvrir l'un l'autre, laissant derrière eux le passé pour écrire un nouvel avenir ensemble.

Tandis qu'ils avançaient dans les rues encore animées de New York, la ville semblait s'ouvrir devant eux. Les lumières des gratte-ciels scintillaient comme des milliers d'étoiles capturées, reflétant la lumière de la lune. Ils passèrent devant des cafés qui exhalaient des arômes de café fraîchement moulu et de pâtisseries, mêlés aux bruits de conversations joyeuses et de rires qui s'échappaient des portes entrouvertes.

S'arrêtant un moment, ils écoutèrent, absorbés par la musique qui semblait capturer l'essence de leur journée, douce et pleine de retrouvailles. Enzo glissa son bras autour de la taille d'Angie, la tirant doucement vers lui.

« Tu sais, Angie, tout ce temps loin de toi, chaque jour me semblait incomplet, comme si une partie de moi manquait. Te retrouver ici, maintenant, c'est comme si toutes ces pièces se remettaient en place, confia Enzo, ses mots à peine audibles au-dessus de la mélodie. »

Angie leva les yeux vers lui, touchée par ses paroles.

« Enzo, je n'ai jamais cessé de penser à toi, à nous. Même les jours les plus sombres semblaient un peu plus lumineux parce que je savais qu'ailleurs, même loin, tu existais. Et ça me donnait de l'espoir. »

Ils se tenaient là, sous les étoiles, les notes de musique flottant autour d'eux, créant un moment suspendu dans le temps. Après le morceau, ils applaudirent les musiciens, puis reprirent leur chemin, plus déterminés que jamais à ne pas laisser filer cette seconde chance.

La nuit les enveloppa complètement, les rues de New York brillant sous les réverbères, guidant leurs pas. Chaque rire partagé, chaque souvenir évoqué les rapprochait, fortifiant le lien qui s'était tissé entre eux depuis l'enfance et qui, après toutes ces années, se trouvait non pas affaibli, mais renforcé, prêt à être exploré avec la fraîcheur de l'aube et la sagesse des années passées.

Ils finirent par atteindre leur point de départ, le banc dans Central Park, marquant la fin de leur journée mais le début de nombreux autres jours à explorer, à vivre et à aimer ensemble.

Note de l’Auteur

Et voilà la partie 3 de cette petite nouvelle. J’espère toujours que vous appréciez la lire autant que j’aime l’écrire. Je vais continuer la suite d’Eternal Love et de Promesse de Retrouvaille. On se dit à très vite.

Bisous <3

Near Schwarz

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