Néron

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Néron ne perd pas la tête. C'est son corps qui n'en fait qu'à sa tête ! Non tel saint Denis décapité, ou encore la poule sans tête qui convulse une dernière fois pour espérer encore recoller les morceaux par une opération en quelque sorte miraculeuse – tout au contraire ici : il s'agit pour l'empereur de faire que son crâne Auguste mette la main sur ce satané corps de Procuste !

Le cheval était pourtant son ami, plus que ça même. Mais arrive ce jour, un peu avant la nuit, où le cavalier sent entre ses jambes son fidèle destrier céder tout d'un coup à ses humeurs hippiques alors que l'animal lui-même les tenait jusqu'à présent en bride. Et cavalcades et hennissements finissent par mettre à terre l'homme et l'homme alors sent s'échapper une partie de lui, perdue déjà dans le lointain, comme le corps de Néron à cet instant-ci partait au galop dans des brouillards que ses yeux affolés ne pouvaient déjà plus voir.

Le corps a ses raisons que la tête ignore.


Là s'achève et débute l'histoire de Néron.

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