[un petit mot de l'Auteur]

Une minute de lecture

Laurent, Elodie, le psychiatre et le boucher sont morts. Pourtant, nous continuons de les voir parce que nous avons une affection intime pour leurs personnages. Mais que pouvons-nous faire? A cet égard, il ne s'agit pas de les « remplacer », mais de les « recréer ». En d'autres termes, il nous faut considérer que ce n'est pas nous qui sommes morts, mais leurs personnages.

Pourquoi cette question peut-elle nous sembler aussi importante? Parce que c'est la première fois que nous avons l'occasion de nous dire au nom d'une partie de nous-mêmes que nous avons disparu. Le temps passe, nous avons vieilli, il nous manque et nous le sentons. De plus, nous avons l'impression que cette disparition est la conséquence d'une maladie qui nous a attaquée, et qui est peut-être mortelle. C'est une évidence que nous ne pouvons pas nier.

Dans le même temps, nous nous trouvons aussi à la recherche d'une évidence aussi difficile à découvrir. C'est pourquoi nous avons tout intérêt à nous aussi désamorcer nos personnages, en nous réinsérant dans une relation psychanalytique. En écoutant leurs voix, nous devons nous « réinsérer ». Par conséquent, nous devons répondre à leur question: « Qui es-tu? ».

C'est ainsi que nous devons commencer à nous regarder.

Que devons-nous reconnaître pour que nous puissions répondre à la question « Qui es-tu? »?

Que nous avons un corps

Il est nécessaire d'établir une distinction entre l'objet et l'autre. Le corps est l'objet.

Annotations

Vous aimez lire Opale Encaust ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0