40. Nuit de folie mélancolique

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Arthur

Je m’effondre sur ma Chérie, mon sexe encore tremblant au fond d’elle. J’essaie de coller ma peau au maximum contre la sienne et nous échangeons de profonds baisers alors que ses mains se posent sur mes joues barbues, mes épaules, mes fesses. Je ne suis pas en reste dans mes caresses et essaie d’imprimer dans mon cerveau ses courbes et ses formes dans l’espoir un peu fou que je vais réussir à la faire rester si j’arrive à recréer dans mon esprit amoureux son corps qui me donne tant de plaisir.

- Oh Julia, je t’aime tant. Je voudrais que cette nuit ne finisse jamais. Si tu savais comme tu vas me manquer.

- Tu vas me manquer aussi, Beau Bûcheron. Et pas seulement pour les orgasmes, sourit-elle.

- J’espère bien que ce n’est pas que pour les orgasmes, belle soldate. Même si je ne sais pas comment tu fais pour me faire voir autant d’étoiles, rajouté-je en enfouissant ma tête dans son cou et en empaumant un sein.

Je me retrouve couché derrière elle, mon sexe toujours à moitié dressé contre ses fesses. Elle vient le caresser et sa main se trouve recouverte de nos nectars mêlés. Elle le porte à sa bouche d’une manière si sensuelle que je ne résiste pas à la tentation de l’embrasser à nouveau, découvrant sur sa langue ce goût si particulier qui est le témoin de notre union.

- Julia, tu veux dormir ? Parce que moi, j’ai encore envie de toi. J’ai toujours envie de toi, je veux encore te faire l’amour et jouir au fond de toi.

- Je n’ai aucune envie de dormir, je veux profiter de chaque seconde qu’il me reste avec toi. Ton programme me plaît bien, ce n’est pas moi qui vais dire non !

- Je suis tout à toi, ma princesse, tu peux disposer de mon corps comme tu le souhaites. Je ne veux que ton plaisir, et je te promets un orgasme dont il te faudra sûrement les six prochains mois pour te remettre.

Elle pousse un léger gémissement et me repousse sur le côté pour pouvoir me chevaucher, je pense, mais nous avons oublié à quel point le lit est étroit et je me retrouve par terre, sur les fesses. Elle rit de me voir ainsi et alors que je commence à me relever, elle pose un index sur ma poitrine.

- Tu restes là, Beau Bûcheron et tu admires le spectacle. Si tu es sage, si tu le mérites, peut-être que je viendrais chevaucher cette scie toute raide qui me fait tant envie. Mais attention, interdiction de te caresser, tu as juste le droit de regarder.

Elle s’assoit alors au bord du lit et glisse sa main entre ses jambes alors qu’elle se lèche sensuellement les lèvres. C’est impressionnant car elle parvient à faire ce geste sans aucune vulgarité, une expression pure et simple de son plaisir. Son autre main vient masser ses seins alors qu’elle écarte bien les cuisses pour me faire profiter du spectacle. Son intimité est trempée et je ne peux détacher mon regard des mouvements qu’elle effectue au fond d’elle tout en se massant les seins. Mon sexe est de nouveau bien bandé mais je me retiens en posant mes mains sur ses genoux.

Je sens l’odeur de son excitation et je la vois m’offrir le divin spectacle de sa masturbation. Son regard est fixé sur mon érection et elle accélère un peu ses caresses.

- Arthur, caresse-toi au même rythme que moi, comme si ton sexe était au fond de moi, me demande-t-elle d’une voix rauque.

Je lui obéis et saisis ma verge entre mes doigts. Je la fais coulisser dans ma main et m’adapte au rythme qu’elle s’impose. Elle joue des changements de rythme et s’amuse à me voir me retenir de jouir lorsqu’elle y va très vite et très fort. Encore une fois, nous communions et je me demande si elle ne m’impose pas ça pour me faire comprendre que même sans se toucher, nous sommes capables de désir et de plaisir.

Lorsqu’elle s’arrête tout à coup, je la regarde, frustré. Mon sexe turgescent apparaîit entre mes doigts déjà humidifiés par les prémices de mon désir. Je suis à deux doigts de lui sauter dessus et je me demande si ce n’est pas ce qu’elle souhaite que je fasse. J’ai remarqué qu’elle adorait me laissait prendre le contrôle des choses, mais Madame a clairement d’autres idées. Elle se lève et passe ses mains derrière ma nuque alors qu’elle présente son sexe devant ma bouche. L’odeur est enivrante et je l’attrape par les fesses pour bien pouvoir insérer ma langue entre ses lèvres trempées. Je la lèche et la goûte sans modération. A chaque fois que je le peux, mes lèvres se referment sur son clitoris que je suce et téte comme un bébé. Julia est déchaînée et m’utilise vraiment pour son plaisir. J’ai peur que ses gémissements et ses petits cris de plaisir ne réveillent Lila, mais elle dort toujours à poings fermés. Chaque fois que je donne un petit coup de langue sur son bouton, elle se cambre et gémit. Quand je parviens à glisser un doigt dans son intimité, c’est tout son corps qui se met à trembler. Elle enfonce ses ongles dans mes épaules alors que je suis obligé de la soutenir pour qu’elle ne s’effondre pas sur moi. Qu’elle m’excite quand elle jouit comme ça pour moi.

- Prends-moi, Arthur. Prends-moi encore. Je t’en supplie, fais moi jouir encore.

Elle s’agenouille alors, ses coudes sur le lit, ses jambes écartées et ses magnifiques fesses offertes à mes yeux amoureux. Je caresse son si joli cul de mes grandes mains puis me rapproche. Je n’enfonce que le bout de mon sexe en elle et l’observe essayer de se reculer pour que je la pénètre davantage. Voyant qu’elle n’y parvient pas, elle change de tactique et porte sa main à son sexe qu’elle se met à caresser en gémissant. Elle sait que ça me rend fou de la voir ainsi s’exciter et je ne peux plus résister à l’envie que j’ai de me sentir à nouveau entièrement au fond d’elle. Je m’enfonce d’un coup brutal et fort entre ses lèvres et elle étouffe son cri dans l’oreiller alors que je reste ainsi sans bouger.

- Julia, si tu veux jouir, je veux que tu utilises ma queue comme un sextoy et que tu te fasses plaisir.

Ces mots ont l’air de l’exciter car immédiatement, elle se met à bouger sur ma queue que je vois avec plaisir apparaître puis disparaître au fond d’elle. Ses mouvements s’accélèrent vite et devant son empressement, il arrive que mon sexe ressorte totalement d’elle. Le gémissement de frustration qu’elle pousse à chaque fois est un vrai moteur à mon excitation et bientôt, je m’agrippe à ses hanches afin de précipiter notre orgasme. Je me laisse aller et viens à nouveau la remplir alors que l’orgasme qui la terrasse lui fait contracter sa chatte sur ma verge pour en aspirer toute mon âme.

C’était si fort, si intense que nous peinons tous les deux à reprendre nos esprits. Nous restons ainsi immobiles un long moment en essayant de retrouver notre souffle, imbriqués l’un dans l’autre. Le sexe avec Julia a toujours été très fort, très intense, mais j’ai l’impression que ce soir, nous avons encore franchi un nouveau palier. J’aime cette femme de tout mon corps, de tout mon être, de toute mon âme.

Lorsque je me relève et l’attire contre moi sur le lit, elle se blottit dans mes bras et n’arrête pas de déposer plein de petits bisous dans mon cou, sur mon visage, alors que ses mains me caressent tendrement.

- Julia, je t’aime, lui murmuré-je en lui mordillant le lobe de l’oreille.

- J’espère bien, il nous faudra au moins ça pour tenir jusqu’aux retrouvailles, sourit-elle tristement.

- Je n’ai aucun doute, Julia, dis-je alors que je la serre fort contre moi pour lui démontrer que je ne veux jamais plus la laisser partir.

- J’ai peur, Arthur, soupire-t-elle après un moment de silence. Peur que tu m’oublies, que tu sois blessé ici ou pire. Je te jure que j’essaie de me contrôler, mais c’est pas facile…

- Moi aussi, j’ai peur, Julia. Mais pas peur de t’oublier, non. Peur que tout ça ne soit qu’un rêve et que demain, je me réveille, que ton toi réel me convoque dans son bureau pour une connerie que j’ai faite et que l’on passe la journée à se disputer. Tu penses que c’est plus irrationnel que la tienne ?

- On est fou alors ? Peut-être qu’on flippe bien trop et que tout va rouler… Qu’on va se retrouver dans six mois comme si on avait l’impression qu’un seul était passé…

- Un seul, c’est déjà trop, Chérie. Ça va être long, ça va être difficile, c’est évident. Mais tu sais quoi ? On va y arriver. Parce qu’on s’aime comme jamais on a aimé. Parce que d’autres l’ont fait avant nous et que nous ne sommes pas plus bêtes qu’eux. Parce que c’est notre destin. J’y crois vraiment, ma belle soldate.

- Eh bien, tu vois, tu es plus doué que moi pour les discours, sourit Julia avant de m’embrasser tendrement. On y croit alors.

J’affiche une confiance que je n’ai pas vraiment au fond de moi. Je ne peux m’empêcher de l’imaginer de retour en France, libre de sortir, libre de faire des rencontres, libre de ne pas répondre à mes appels et de m’oublier. Mon cœur me dit d’y croire, mon cerveau refuse de le suivre et ma petite voix ne dit rien. Je suis heureux d’avoir rencontré la femme de ma vie, c’est certain. Mais je suis angoissé à l’idée que je vais peut-être la perdre en raison des circonstances de la vie. Les deux sentiments s’entrechoquent dans ma tête et, pour l’oublier, j’embrasse ma jolie partenaire et la couvre de caresses jusqu’à ce que le sommeil enfin nous emmène dans des rêves où aucune séparation ne peut arriver. Pourquoi ne peut-on pas vivre cette vie que l’on rêve à deux ?

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