48. Coquineries à distance

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Arthur

La journée a été longue encore aujourd’hui. Les tensions sont de plus en plus fortes dans le camp. La mort du Président a créé un espoir fou chez les réfugiés et ils ne comprennent pas que leur séjour se prolonge chez nous alors qu’ils veulent rentrer chez eux et reconstruire leur domicile. Mais le Général n’a toujours pas donné son accord pour leur retour dans les villages et les rebelles restent méfiants, ils ne veulent pas cesser leurs combats et maintiennent leur vigilance. Il n’y a plus d’affrontements directs, mais les troupes gouvernementales et les rebelles restent en face à face, sans bouger de leurs positions. Compliqué de réinstaller des villageois entre les deux factions en présence. Bref, j’ai passé la journée à gérer des conflits, à faire le médiateur. Lorena a été d’une aide précieuse et je suis de plus en plus satisfait de son évolution et de son travail. J’associe de plus en plus la jeune femme à nos réunions avec Snow et Dan. Elle a du potentiel et je compte bien m’appuyer dessus à l’avenir.

Je rentre dans ma tente après le dîner avec Lila que j’installe dans son lit. Je lui lis une petite histoire et je la borde.

- Arthur, tu m’avais promis que je pourrais parler à Julia ce soir, me dit-elle de sa petite voix craquante avec son joli accent.

- Oui, Lila, et je tiens toujours mes promesses. J’arrive tout de suite, je vais lancer la connexion. Mais elle va juste te souhaiter bonne nuit, on est d’accord ?

- Oui, Arthur. Juste un bisou.

- C’est ça, et après, tu dors.

Elle me fait un gros câlin et me laisse enfin aller chercher mon ordinateur. Je lance la connexion et vois apparaître Julia à l’écran. Elle est encore en treillis et cela me surprend, vu l’heure.

- Coucou ma belle ! Tu vas bien ? J’aurais cru que tu serais déjà au lit !

- Bonsoir Chéri, sourit Julia en déposant son ordinateur sur son lit si j’en crois la déco. J’ai fini tard, et figure-toi que je suis allée boire un verre avec ta sœur.

- Sylvia est venue te voir ? Mais pourquoi ? Elle t’a pas fait une scène, quand même ?

- Non, on a papoté, rien de plus. Elle est cool, ta sœur. Lila dort déjà ? me demande-t-elle en commençant à se déshabiller.

- Lila ne dort pas non, elle attend que tu lui dises bonne nuit. Je te la passe tout de suite. Sinon, vous avez parlé de quoi ? Je suis curieux de savoir ce qu’elle te voulait. Savoir si tu étais digne de son frère adoré ?

Je la regarde enlever le haut de son treillis ainsi que son pantalon alors que je me rapproche du lit de Lila qui me sourit en grand.

- Un peu oui. Et puis, elle m’a demandé une dissertation sur les raisons pour lesquelles je te trouve à mon goût, rit Julia en enfilant une nuisette noire sexy.

- Coucou Julia, lance une Lila toute excitée. Tu es trop belle ! Tu me manques ! Tu reviens quand ?

- Lila, c’est pas l’heure des questions. On a dit juste un bisou avant de dire bonne nuit ! Vous parlerez la prochaine fois, ma Puce.

- Coucou Jolie Lila de mon cœur, sourit la Lieutenant en se penchant devant l’ordinateur. N’écoute pas Arthur. Enfin, juste pas maintenant. Tu me manques aussi ma Belle. Tout va bien ?

- Oui, mais Arthur, il passe ses journées à être pas content contre les autres dans le camp. Il dit des gros mots même quand il parle d’eux !

Je ne dis rien mais me rince l'œil sur le décolleté qui apparaît en gros plan à l’écran. Cette nuisette est un vrai plaisir pour les yeux et lui va à ravir.

- Oulah, j’espère que tu lui fais des câlins pour le calmer, sourit-elle. Allez, il faut dormir maintenant ma Belle, il est tard. Je te fais plein, plein, plein de bisous. Fais de jolis rêves.

- Oui plein de câlins ! Promis ! Bonne nuit Julia !

- Bonne nuit ma Puce, à bientôt !

- Attends, j’arrive, Julia. Je m’assure qu’elle est bien au lit et je reviens.

Je vais déposer l’ordinateur sur mon lit et reviens voir Lila. Je lui fais un gros câlin, m’assure qu’elle est bien bordée et, selon notre rituel désormais bien établi, je lui fais trois petits bisous sur son front et sur chacune de ses joues. Elle ne dort plus tant qu’elle n’a pas eu ces petits bisous qui ont l’air de lui faire tant de bien. Je tire ensuite le paravent qui sépare nos espaces et vais me mettre sur mon lit. A la caméra, je vois que Julia s’est installée en tailleur devant son écran et j’admire le joli galbe de ses cuisses et la belle nuisette qu’elle a passée sur son corps qui me manque tant.

- Voilà, elle ne va pas tarder à s’envoler dans le pays des rêves. Tout va bien, alors, ma Chérie ? Remise de ta soirée avec ma sœur ? Je sens qu’elle va me faire tout un compte rendu dès ce soir par mail !

- Oui, ça va et toi ? Elle est cool, ta sœur. Elle t’embrasse d’ailleurs. Et tu devrais prendre le temps de parler de ta mère avec elle, elle se pose plein de questions, la pauvre.

- Je lui ai dit qu’il ne fallait pas qu’elle s’en occupe, ça ne peut lui apporter que des ennuis. Qu’elle la considère comme toujours morte, et ça ira mieux pour tout le monde. Enfin, je ne sais pas. Toi qui l’as vue, tu penses que ce n’est pas la bonne attitude à avoir avec elle ?

- Je ne sais pas, soupire-t-elle alors que son chat lui saute sur les genoux. Je crois qu’elle a besoin de renouer les liens avec elle.

- J’en discuterai avec elle, alors. Tu sais que ton chat a de la chance ? Je suis jaloux de lui, il est à la meilleure place, lui !

- Il faut bien que quelqu’un s’occupe de moi puisque mon Bûcheron n’est pas là. Joker assure niveau câlin, mais faut pas pousser non plus.

- Si tu savais comme ton Bûcheron aimerait être là, avec toi, dans ton lit. Je crois que je rêve toutes les nuits de toi, ma Chérie, et que je passe mes journées à essayer de retourner dans ces rêves, chuchoté-je en enlevant mon tee-shirt afin de me préparer pour la nuit.

- Ah oui ? sourit-elle, mutine, en repoussant son chat pour s’allonger sur le côté en tirant son ordinateur vers elle. Et de quoi tu rêves exactement ?

- Exactement ? dis-je en rougissant un peu. C’est que mes rêves ne sont pas du tout sages, tu sais ? Ils impliquent peu de vêtements mais beaucoup de baisers et de caresses. Et souvent ça finit très bien, ces petits songes coquins.

- Moi aussi il m’arrive de faire ce genre de rêves, murmure-t-elle en souriant. Et on finit toujours nus et bruyants, j’adore, même si je préférerais être vraiment dans tes bras.

- Ah oui ? Toi aussi ? Intéressant, rajouté-je en glissant ma main sur mon sexe qui répond tout de suite à mes caresses en se tendant entre mes doigts. Moi, j’aime m’imaginer lentement te déshabiller avant de parcourir tout ton corps de mes doigts et de mes lèvres. Et m’attarder entre tes jambes, tu sais comme j’adore ça, goûter à ton excitation.

- Arthur, sourit Julia qui a rougi. Tu es sûr que Lila dort ? Aussi excitant que ce soit, je ne voudrais pas qu'on la traumatise.

- Oui, elle dort déjà, j’entends sa respiration qui est toute calme, j’ai l’habitude de l’écouter dormir, tu sais.

- D'accord… Donc on en était où ? Ah oui, au fait que tu imaginais me déshabiller et nicher cette magnifique bouche coquine entre mes cuisses, rit-elle en se redressant pour enlever sa nuisette sous mes yeux.

- Tu sais que tu es magnifique, Julia. Tu es… Wow.

Je retire mon caleçon à mon tour alors que mon regard ne quitte pas les magnifiques seins de Julia dont les tétons dressés témoignent de toute son excitation. Mon érection est bien présente, même si je n’ose pas la montrer à l’écran pour l’instant.

- J’ai envie de lécher jusqu’à te faire gémir, Julia, continué-je d’une voix plus rauque. J’ai envie de toi, envie de sentir nos corps qui se touchent, nos peaux qui se caressent. Je te veux, Julia.

- Moi aussi j’ai envie de toi, si tu savais. Je passe mes soirées à penser à toi et à me tripoter comme une ado en pleine découverte sexuelle, rit-elle. Pardon, c’est moins excitant que ce que tu peux me dire, mais je me caresse en pensant à toi, à ton corps sur le mien, à tes mains baladeuses et à la sensation divine de te sentir t’enfoncer en moi…

- Tu sais que j’adorerais pouvoir te tripoter là tout de suite ? Et m’enfoncer en toi, n’en parlons pas. Rien que d’y penser, si tu savais comme ça m’excite. Je… Je suis tout dur là, avoué-je, un peu gêné.

Julia sourit et recule dans son lit en repoussant la couverture. Elle glisse une main entre ses cuisses et j’ai tout le loisir de l’observer se caresser lentement.

- J’espère, parce que je peux t’assurer que je suis tout aussi excitée de mon côté...

- Je vois ça. Tu es si excitante, Julia. Que j’aimerais que ce soit mon sexe à la place de tes doigts. Je rêve de pouvoir à nouveau te pénétrer, m’unir à toi. Tu me manques trop, ma chérie.

Je m’arrange aussi pour que l’angle de la caméra inclue ma main sur ma verge tendue que je caresse lentement. En me voyant faire, Julia se mord la lèvre inférieure d’une manière si sexy que je jouis presque immédiatement, mais je parviens à maîtriser mon excitation.

- Tu me manques aussi, Arthur. J’ai tellement envie de jouir sous tes coups de reins, terriblement envie de te sentir jouir juste là, murmure-t-elle en faisant aller et venir ses doigts en elle plus vite.

- Oh Julia, oui, ce serait tellement fort de pouvoir être là, en toi et d’accélérer ensemble nos mouvements, d’oublier le monde extérieur et de ne penser qu’à l’orgasme qui va nous emporter tous les deux. Je t’aime tellement Julia.

J’accélère mes mouvements sur mon sexe afin de m’adapter à la tension que nous sommes en train de créer entre nous. J’ai envie de jouir pour elle, mon esprit est rempli d’images et de souvenirs de nos étreintes passées alors qu’elle se laisse aller à des gémissements qui exacerbent encore plus mon excitation.

- Arthur… Oh Arthur, si seulement, gémit-elle en caressant sa poitrine sans quitter l’écran de l’ordinateur des yeux. J’aime te regarder te caresser, mais je préférerais pouvoir le faire moi-même.

- Oui, moi aussi, je préfèrerais que ce soit tes doigts sur ma queue, que ce soit ton sexe trempé autour du mien. Je vais jouir pour toi, Julia, parce que j’ai envie de toi. Tu es magnifique quand tu te caresses comme ça. Jouis avec moi, s’il te plaît. Jouis pour moi, ma Chérie.

- Je vais jouir, Arthur, me dit-elle en accentuant ses mouvements entre ses cuisses. Je vais jouir en imaginant que tu me remplis d’un peu de toi. J’aime tellement te sentir jouir en moi, Chéri, si tu savais.

- Oh oui, je le sais. C’est si bon d’être en toi. C’est si bon de me sentir te remplir et de m’unir totalement à toi. Mmmm. Julia… Oh oui !

En la voyant se tendre devant la caméra et connaître un orgasme dont les gémissements me prouvent l’intensité, je ne peux retenir le mien et, sous l’effet du plaisir que je ressens, je jouis à mon tour en m’imaginant être avec elle, au fond d’elle. C’est beau, c’est fort, c’est intense, et la distance ne veut plus rien dire. Les kilomètres se sont effacés devant la force de notre amour. A ce moment précis, je remercie le Dieu Technologie qui nous permet de continuer notre relation au-delà des frontières. Je l’aime, elle m’aime, et tout le reste ne peut que se soumettre à cet Amour qui nous relie au-delà de tout.

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