54. Le coup de la panne

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Arthur

J’observe Julia se maquiller devant le miroir sur pied de la chambre. C’est un peu étrange de la voir là, bien loin du camp, dans son environnement personnel, à l’opposé de l’image qu’elle a pu donner durant six mois. J’ai presque l’impression de rencontrer une autre femme. Il n’y a qu’à voir le tanga qu’elle porte, noir, en dentelle, absolument sexy, et le soutien-gorge qui va avec. Autant dire qu’on est à des années lumière de la Silvanie et je ne vais pas m’en plaindre.

Les retrouvailles ont été torrides et je n’ai pourtant pas l’impression d’avoir pris ma dose. Impossible de me repaître de cette femme, tout simplement, et c’est mon corps qui en est la preuve flagrante. En boxer, allongé sur son lit, je bande encore comme un fou, excité de voir ce délicieux derrière à peine couvert par le tissu, perturbé par l’ondulation de ses hanches, totalement subjugué par sa croupe lorsqu’elle se penche en avant pour fouiller dans sa trousse de maquillage. Elle est sublime et je ne me lasse pas de détailler son corps, de sa nuque dégagée par ce carré plongeant raccourci, jusqu’à ses cuisses galbées que je rêve de sentir encore m’attirer contre elle, sans oublier cette chute de reins qui appelle mes caresses.

- Tu devrais t’habiller, on va être en retard et je n’ai aucune envie de m’attirer les foudres de ta sœur.

Je suis subjugué par la vue de ce décolleté tentateur, engoncé dans un push-up qui me donne envie de capturer ses seins pour ne plus jamais les lâcher. Encore une fois, je suis ravi qu’elle ait abandonné sa brassière au profit de ce genre de sous-vêtements. Quoi qu’elle est encore plus belle sans rien sur elle.

- Arthur, mes yeux sont plus haut, rit-elle en grimpant sur le lit pour venir me surplomber, à quatre pattes.

Elle glisse deux doigts sous mon menton et relève mon visage avant de déposer un léger baiser sur mes lèvres. C’est étrange de la voir maquillée, et j’avoue que même pour un mec qui ne comprend rien à tous ces artifices, la différence est notable. Le vert de ses yeux est accentué par le fin trait noir sur ses paupières. C’est léger, mais suffisant pour que son regard m’hypnotise encore davantage.

- Tu comptes rester muet et inerte longtemps comme ça ?

- Je t’admire, ma chérie. Tu es magnifique. Je pense que je pourrais passer le reste de ma vie muet et en adoration devant toi.

- Rien que ça ? rit-elle, rougissant malgré tout. Arrête de te la jouer beau parleur pour obtenir ce que tu veux, le Bûcheron, je compte garder ma petite culotte encore quelques heures avant de te laisser me toucher à nouveau.

- Quelques heures ? Pas sûr que je tienne autant, dis-je en posant mes mains sur ses fesses. Tu as vraiment envie d’être à l’heure chez ma sœur ?

- Si on a cinq minutes de retard, je te prive de câlins jusqu’à la fin de la semaine, mon Bûcheron. Je te préviens, continue-t-elle, toujours aussi sérieuse, je ne veux pas passer la soirée à entendre ta sœur nous faire des remarques sur notre manque de ponctualité parce qu’on a trop baisé.

- Tu es sérieuse ? Tu veux vraiment que je me dépêche pour qu’on soit à l’heure ? insisté-je en passant mes doigts sous le tanga pour sentir la douce peau de ses fesses.

- Je suis très sérieuse, Zrinkak. On a une semaine pour ça, et tu as manqué à ta famille. Un peu de patience, sourit-elle en se redressant sur moi pour repousser mes mains.

- Qu’est-ce que tu es raisonnable ! Tu me fais voir un spectacle enchanteur et je n’ai pas le droit d’en profiter. Quelle épreuve ! Presque pire que de me retrouver enfermé dans une cave avec toi !

Elle me sourit sans me répondre et continue de s’habiller. Elle enfile une petite robe bleue fleurie qu’elle noue sur sa hanche d’un geste gracile et habile qui m’impressionne.

- Eh bien, tu es aussi douée avec une robe qu’avec une arme, toi ! ris-je en me décidant enfin à me lever.

Je remets mon pantalon et passe une chemise rouge à carreaux. Elle m’observe faire en se mordillant la langue et en souriant.

- Quoi ? J’ai une tâche quelque part ?

- Non, sourit-elle en approchant pour boutonner ma chemise. Tu es juste sexy et… Je suis heureuse d’avoir retrouvé, mon Bûcheron. Tu m’as manqué, Beau Gosse.

- Toi aussi tu m’as manqué, jolie fleur. On forme un beau couple, tu ne trouves pas, rajouté-je en l'entraînant devant le miroir. Toi, fière, magnifique à côté de moi dont le charme n’est plus à prouver. On pourrait se présenter au concours du couple de l’année, tu ne crois pas ?

- Comme dirait une célèbre chanteuse, j’irai où tu iras, Chouchou, dit-elle en se lovant contre moi. Et là, on va chez ta frangine et il ne faut pas traîner.

- Oui, oui, j’ai compris. Pas de fricoti fricota avant de partir, ronchonné-je en frottant mon érection contre ses fesses. Moi, j’ai envie de te dire comme un autre chanteur, on s’en fout, on n’y va pas, on commandera des pizzas !

- Plus vite on y va, et plus vite on rentre. Enfin, je suis horrible, tu lui manques vraiment. Ta petite sœur a besoin de voir son frère. Aussi tentante que soit l’envie de vivre d’amour et d’eau fraîche, il vaut mieux qu’on y aille. Et qui sait… Si tu es sage, peut-être qu’on pourra faire une pause sur le trajet du retour pour… Commander des pizzas !

- Tu vas voir, je vais être un ange, ma Chérie. Je vais tout faire pour mériter mon bisou !

- Tu ne veux qu’un bisou ? Merde alors, je m’attendais à plus d’exigences de ta part. Je suis déçue !

- Tu auras plus si tu le mérites. Là, je suis trop frustré et tu vas devoir te contenter de ce simple bisou !

Je l’embrasse à nouveau alors qu’elle m’enlace et notre baiser se fait passionné et chaleureux, jusqu’à ce qu’elle parvienne à me repousser. Elle attrape les clés de sa voiture et les met devant mes yeux, entre nous.

- Ça va, j’ai compris, on est partis !

- Excellente idée, Zrinkak. Et interdiction de me tripoter en voiture, dit-elle en me faisant un clin d'œil avant de se pencher devant moi pour enfiler ses sandales à talons.

- J’obéis, Lieutenant, ris-je en venant lui masser ses jolies fesses galbées offertes à ma vue gourmande. Je ne ferai rien dans la voiture sauf si j’ai un contre-ordre. Mais ici, je crois que je ne vais pas pouvoir résister.

Je passe mon doigt sous le tanga et découvre avec plaisir que je ne suis pas le seul à être excité. Elle pousse un petit râle et ondule quelques instants sur mes doigts. J’ai l’impression que j’ai réussi à la convaincre que quelques minutes de retard ne seront pas si importantes que ça et que je vais pouvoir à nouveau la prendre, là, comme ça, avant de partir, mais brusquement, elle se redresse et s’éloigne de moi, pantelante.

- Ça suffit, vil tentateur ! Tu veux vraiment dormir sur la béquille ce soir, toi.

- Je ne suis pas sûr que je veuille dormir du tout, si tu veux mon avis, soupiré-je, à la fois résigné et impressionné par sa capacité à me résister. Ma soeur te fait si peur que ça ?

- Oui, vous êtes fous vous, les Zrinkak, s’esclaffe-t-elle en attrapant ma main pour m’entraîner à l’extérieur de son appartement. Et puis, un peu de frustration, ça n’a jamais fait de mal à personne. La délivrance n’en sera que meilleure.

- Il va falloir que je te fasse combien de “Je vous salue Julia” pour éviter de céder à la tentation ? Parce que là, je t’assure, je suis en train de me demander comment tu fais pour me résister comme ça ? Mon sex-appeal est si diminué que ça ?

Julia ne me répond pas immédiatement et s’engouffre dans la cabine de l’ascenseur. Elle m'attire contre elle une fois les portes refermées et attrape ma main pour la glisser entre ses cuisses.

- Crois-moi, je suis déjà au bord du gouffre à l’idée de te sentir encore m’envahir, Beau Bûcheron, murmure-t-elle à mon oreille.

- Alors, il faut que je te pousse pour t’y précipiter ? demandé-je en caressant son clitoris à travers le tissu alors qu’elle passe sa main entre les boutons de ma chemise sur mon torse.

- Arthur, gémit-elle en serrant les cuisses sur ma main. Ta soeur va nous tuer…

- Là, c’est moi qui vais te tuer si tu ne me laisses pas jouir en toi, rétorqué-je en appuyant sur le bouton stop de l’ascenseur.

- Tu me menaces ? C’est pas bien sérieux, ça, Monsieur, sourit-elle en déboutonnant mon pantalon. Tu te débrouilleras avec ta sœur.

- On expliquera la panne d’ascenseur, ne t’inquiète pas.

Elle saisit mon sexe entre ses doigts délicats et le porte à sa bouche, ce qui finit de le faire se tendre au maximum. A genoux devant moi, elle passe sa langue le long de ma hampe à plusieurs reprises avant de se relever et de me présenter sa croupe en s’appuyant contre la paroi de l’ascenseur. Je ne me fais pas prier et lui baisse son tanga avant de me positionner derrière elle.

- En route pour le septième ciel, mon amour ?

- S’il te plaît, me dit-elle en me regardant à travers le miroir.

Impatiente, elle se saisit de mon sexe dressé et vient s’empaler dessus, m’offrant le spectacle de ses fesses qui viennent buter sur mon bas-ventre. Elle a un cul superbe, et la sensation que j’éprouve en m’enfonçant dans son intimité est comme à chaque fois merveilleuse. Elle se cambre devant moi et c’est elle littéralement qui va et vient sur ma queue en gémissant sans retenue. Elle est excitante et l’envie que j’ai d’elle me pousse à répondre à tous ses mouvements jusqu’à ce qu’elle ferme enfin les yeux alors que tout son corps se tend. De la voir ainsi céder au plaisir, je jouis à mon tour en m’appuyant fermement sur son dos et ses hanches. L’orgasme est encore d’une intensité exceptionnelle.

Lorsque j’appuie à nouveau sur le bouton “marche” de l’ascenseur qui termine enfin sa descente, nous nous sommes rhabillés. Julia est rayonnante à mes côtés et je dois avouer que j’ai du mal à effacer le sourire niais qui s’affiche sur mon visage dans le miroir qui nous fait face.

- Tu me laisses conduire ? Si j’arrive à être à l’heure, j’aurais le droit à un bonus ?

- Tu ne penses vraiment qu’à ça, rit-elle. On vient à peine de terminer, Chéri, un peu de tenue !

- Oui, ma beauté ! Promis, je vais me tenir ! Enfin, tant que je peux ! On n’a pas idée d’être aussi jolie que toi ! Une vraie torture de se retenir !

Elle rit et je la laisse sortir la première de l’ascenseur. Elle me tend ses clés de voiture et je prends le volant. La bonne nouvelle, c’est qu’on est arrivé à l’heure chez ma sœur.

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