56. Un peu de normalité dans des vies de fous

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A l'heure pour publier ! Et... Rentrée chez moi :(

C'était trop court. Intense, mais trop court !

Vous connaissez l'expression "la Bretagne, ça vous gagne ?" ben... Je n'en trouve pas qui rime avec Lecossais, mais le fond serait le même... Ah ! Si ! (oui, j'ai vraiment dit ces deux mots à voix haute...) "Lecossais, l'essayer c'est l'adopter" (ouais, je sais... -ais, -er, moyen... on fait comme on peut !)

Ravie de mon petit séjour dans le Nord ! Triste qu'il soit déjà fini, mais heureuse de retrouver mes chats. Et ma famille (faut pas l'oublier, si elle passe par là, sait-on jamais)

Encore merci pour l'accueil, cher co-auteur ! ♥

Bonne lecture :)

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Arthur

Alors que le soleil pointe à peine dans le ciel de ce matin de juin, j’ouvre les yeux sur la jolie boule de poils qui se promène sur l’oreiller comme s’il lui appartenait.

- C’est toi l’intrus, ici, je te rappelle. Lui, quand il donne son adresse à toutes les chattes du quartier, il donne l’adresse de Julia, pas toi. Alors, sois gentil avec le minou !

Toujours sans gêne, Joker vient se caler sur ma poitrine et se lécher la fourrure en ronronnant alors que je le caresse doucement. J’essaie de ne pas trop bouger pour ne pas réveiller Julia qui dort encore à mes côtés. Elle doit avoir besoin de ce sommeil après la folle nuit que nous avons passée ensemble. C’est incroyable la capacité qu’elle a à m’exciter à nouveau d’un simple mot, d’une simple expression, d’un simple geste. Je ne pensais pas que c’était humainement possible de connaître l’extase tant de fois, dans des intervalles si rapprochés.

J’admire la femme qui est dans mon lit et qui est tout simplement magnifique. Elle est nue et je ne résiste pas à l’envie de faire tomber la couette à nos côtés, dévoilant ainsi des courbes et des formes qui feraient se damner n’importe quel homme normalement constitué. Je repousse gentiment le chat qui s’éloigne dignement, paré de cet air fâché contre le monde que seuls ces félins sont capables d’arborer et je me lève. Je prépare quelques toasts, un bon café, je presse quelques oranges, et je dépose le tout sur un plateau que je ramène dans la chambre de Julia, toujours endormie. Je lui caresse doucement l’épaule et elle se réveille enfin, ouvrant ses magnifiques yeux émeraudes sur moi.

- Bonjour jolie endormie. Le petit-déjeuner de Madame est servi !

- Bonjour Beau Bûcheron, sourit-elle en s’étirant. Que me vaut cet honneur ?

- Aujourd’hui, c’est la Saint Amour, dis-je alors que mon sexe se dresse devant le plateau que je lui ai apporté. Une journée rien qu’à nous, rien de prévu, pas d’obligations, nous sommes libres comme l’air. Et je voulais te faire plaisir, ma Chérie.

- Tu es un amour, mais fais gaffe, je pourrais m’y habituer. Et, il me semble que la Saint Amour est au mois d’Août, non ? me dit Julia en se redressant pour s’adosser contre la tête de lit, le sourire aux lèvres. Tu es bien en forme, Beau Bûcheron.

- Je crois que te voir si belle me fait plus d’effet que n’importe quel aphrodisiaque. Peut-être que c’est la Saint Désir aujourd’hui, alors, je me trompe parfois entre les deux.

Je mets un peu de pâte à tartiner sur un toast mais, alors que je porte à ma bouche ma main pour la nettoyer, Julia attrape mon poignet et se met à lécher sensuellement mon doigt.

- Elle te cherche, là. Montre-lui que quand on te cherche, on te trouve.

Je repousse le plateau sur le côté en me disant qu’il faudra faire réchauffer le café et je viens à nouveau m’unir à elle dans un moment de tendresse sensuelle qui nous fait encore une fois connaître l’extase.

- Une petite balade en forêt, ça te dit mon amour ? lui demandé-je alors que je me retire de son intimité comblée et m'assois au bord du lit, à ses côtés. Il faut qu’on sorte ou alors je ne vais pas arrêter de te distraire !

- Laisse-moi deux minutes, mon cerveau est débranché, rit Julia en caressant mon dos. L’idée me plaît bien.

- Après, j’ai d’autres idées, si tu préfères, lui assuré-je en glissant ma main à nouveau entre ses cuisses qu’elle écarte sans se faire prier.

- Tu es pire qu’un stage commando, Zrinkak. Éreintant !

- Je suis à tes ordres, Cheffe ! Prêt à répondre au moindre de tes commandements !

- Ne me tente pas trop, il y a bien longtemps que je n’ai pas fait de tri dans ma cave. Ce serait dommage de finir là-dedans, dit-elle en me faisant un clin d'œil. Va pour la forêt, laisse-donc mon corps se reposer un peu !

- Bien Cheffe !

Malgré ma bonne volonté, il nous faut toute la matinée pour nous préparer. Les instants de félicité s'enchaînent aux moments de tendresse et de sensualité. Impossible de faire le compte de nos orgasmes, de ces moments intimes partagés. Nous rattrapons le retard accumulé ces derniers mois de la meilleure des façons, en laissant la place à tous nos désirs frustrés et à nos envies refoulées. Et c’est donc après un repas vite avalé que nous nous rendons dans le petit bois voisin.

Nous marchons tous les deux, main dans la main sur le sentier qui serpente entre un petit lac et de grands arbres jusqu’à un banc qui donne sur l’étendue d’eau devant nous. Je m’y assois et Julia, au lieu de se mettre à côté de moi, vient à nouveau me chevaucher et s’installe à genoux sur le banc, face à moi. J’adore la sentir collée ainsi à mon corps et je lui caresse doucement le dos.

- Tu sais que le spectacle, c’est de l’autre côté ?

- Le spectacle est très agréable à regarder par-ici aussi, tu sais.

- On n’a pas dit qu’on venait ici pour calmer un peu nos ardeurs ? Parce que là, je t’assure que tu ne me calmes pas du tout. J’adore te voir comme ça, aussi câline. Il me faut une vie entière comme ça !

- Je ne peux pas m'empêcher de te toucher. J'ai l'impression que si je romps le contact, je vais me réveiller et tu ne seras pas réellement là…

Je l’embrasse et laisse nos langues jouer ensemble tout en la serrant fortement contre moi. La diablesse se frotte et ondule contre moi, réveillant à nouveau mon désir et mon envie d’elle.

- C’est un beau rêve qu’on fait là, non ? Et en plus, même quand tu te réveilles, je suis toujours là. On ne peut pas rêver mieux !

- Oui, murmure Julia avant de soupirer et d'enfouir son nez dans mon cou. Si seulement tu pouvais rester là.

- Je suis en train de travailler pour organiser ma succession sur la mission, tu sais ? J’envisage de faire monter en grade la jeune Lorena. Elle progresse bien, même si elle est un peu jeune. Je pense qu’elle pourrait faire du bon travail. Tu en penses quoi ?

- Sans doute oui, elle a du potentiel et est respectée par tous.

- Dès que c’est validé, je peux organiser mon retour en France. J’espère que ce sera avant que tu ne repartes en mission. Ce serait trop bête que je me retrouve en France alors que toi tu repars à l’étranger.

- Effectivement… Ce serait le pire scénario possible. Et une poisse pas possible. C’est vraiment pas facile à supporter, cet éloignement. Enfin, j'ai déjà été dans cette position d'attente, mais je ne l'ai jamais vécue aussi mal…

- Après, ça dépendra d’où tu pars, mais après ma mission, j’aurais le droit à pas mal de jours de congés. Je te suivrai !

- Je ne pars pas au Club Med, Arthur, hors de question que tu prennes des risques en m'accompagnant, marmonne-t-elle. T'es dingue, parfois, tu le sais ça ? Quelle idée !

- Tu ne le savais pas encore, que j’étais dingue ? Tu crois que ça pourrait être plus dangereux qu’un village bombardé en Silvanie ? Ou qu’un Président fou qui nous séquestre ? Avec toi, je n’ai peur de rien.

- Je ne suis pas Wondewoman, le Bûcheron. Hors de question que tu sois impliqué dans une guerre par ma faute. Et puis, ça ne se fait pas tout ça, on parle de l'armée, pas d'un voyage organisé.

- Tu es ma Wonderwoman à moi, tu le sais, ça ? On verra bien, mais ça me fait plaisir d’imaginer déjà notre futur à deux, d’essayer de le rendre possible.

- Oui, à condition que tu ne succombes pas aux charmes de Nathalie d'ici là, quoi, bougonne-t-elle.

- Pourquoi tu me reparles tout le temps d’elle ? Tu sais bien que ce qu’on vit là, tous les deux, c’est pas possible d’avoir mieux ! Et puis, elle a un trop petit cul à mon goût, dis-je alors qu’elle me donne un coup sur le torse.

- Dis que j'ai un gros cul aussi ! Oh Zrinkak, il va t'arriver des bricoles si tu pars sur ce terrain.

- Tu as le plus joli cul de toute la planète. Il n’est pas rachitique, il est le summum de ce qu’on fait dans les best of des fesses. Jamais je n’ai vu un cul comme le tien ! J’ai envie de le vénérer encore et encore, dis-je de la manière la plus emphatique possible.

- Il n'y a donc que mon corps qui t'intéresse ? me demande-t-elle en se redressant.

- Aurais-tu décidé de me titiller aujourd’hui ? Madame serait-elle encore frustrée et aurait envie que je me montre encore plus entreprenant ? Madame doit savoir que si elle a réussi à capturer mon cœur et mon âme à ce point-là, c’est qu’elle est parfaite en tout point. Le corps certes est admirable, mais l’esprit et le reste n’ont rien à lui envier. Le seul défaut que je vois : une jalousie maladive qui est mignonne mais bien inutile. Voilà, Madame est-elle satisfaite de ce bilan ?

- Dit le mec jaloux par excellence, s'esclaffe Julia avant de poser ses lèvres sur les miennes avec empressement. Je t'aime, Beau Bûcheron, tu n'as pas idée à quel point.

- Moi aussi, je t’aime. Mais moi, c’est normal que je sois jaloux, tu as vu comme tu es belle et séduisante ? C’est un crime de t’abandonner et te laisser seule, loin de moi. Si seulement la vie pouvait être différente…

- Je te jure que j'ai refusé toutes les avances qu'on m'a faites. Je n'ai pensé qu'à toi ces trois derniers mois. Tous les autres sont fades comparés à mon Bûcheron. Me voilà ridiculement romantique, rit-elle. Si mes hommes m'entendaient.

Elle ponctue sa phrase d’un nouveau baiser et nous sommes à deux doigts de céder à la tentation de faire l’amour comme ça, sur le banc, mais un reste de lucidité nous retient et nous écourtons notre promenade afin de rapidement pouvoir à nouveau profiter l’un de l’autre. Cette journée en couple est un vrai délice. Elle est remplie de promesses pour un avenir où nous serons enfin réunis, et ça fait un bien fou de vivre de tels moments qui renforcent encore notre relation. Je n’ai qu’une hâte, c’est que ces instants deviennent rapidement notre quotidien et notre normalité.

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