Syndrome Cetorien
Taillés en lames, les mots aiguisés te tranchent la langue.
Au fond dans le noir, les échos te font tourner la tête.
Tous les matins sont des lendemains de soirées,
la gueule plaquée au fond de tes chaussettes,
le reste qui se passe à deux kilomètres-heure.
T’es là sans être là, y' a quoi dans le vide ?
Y a quoi dans ton vide, au fond de ta tête ?
Au fond de tes yeux ? Je vois rien quand je regarde.
Pourtant, on est assis dans la même pièce,
À jouer à pile ou face en misant sur l’avenir.
Elle est où la gare pour rejoindre ta planète ?
C’est comme si on était pas dans le même système solaire.
Tu me poses des questions comme si j’avais créé le monde.
J’ai pas plus de réponse. Mais j’en ai un milliard pour toi.
J’écoute Orelsan en attendant tes jours meilleurs.

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