Héros antagoniste
Je ne brûle plus. Je ne me consume plus.
Je repousse sans rien dire. Profite du soleil
restant sa chaleur sur mes fins pétales
mutilés et gravés de mes blessures.
Pour autant, mon coeur se serre quand la pluie
tombe sur autrui. Quand ton regard s’agite,
et les vagues déferlent sur le large, j’aimerais
un parapluie pour affronter les averses mentales.
Quand une simple brise suffit à enflammer sa peau
sa vue me ramène dans mes souvenirs d’avant
où les mots étaient de fer à intervalles réguliers.
J’aimerais faire peur aux fantômes de ton manoir hanté.
Je me prenais pour un héros qui voulait sauver les autres,
Qui chuta du ciel à ne pas appeler à l’aide.
Ma cape recouvre les épaules des autres,
et tombe de froid à chercher les remèdes.
À me cacher dans les tempêtes voisines
J’oubliais mon malheur et mon bonheur aussi.
Et que suis-je censé faire ou bien ressentir
Dans le vide du bonheur dont je m’ennuie aussi.

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