Chapitre 2

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Maggie leur expliqua la situation. Ils étaient partis en direction de la salle des fêtes, mais avaient surpris des gens assez louches. Ceux-ci étaient bizarrement vêtus. En effet, le premier était un petit gros qui portait une cravate à poids gris et son pantalon était déchiré, l’autre était habillé en costar bleu marine avec un chapeau noir et des lunettes de soleil, il était mince et de la taille du père de Victor et Max, qui était plutôt grand en taille.

Max et Maggie s’étaient donc approché d’eux furtivement, le plus discrètement possible. Ils s’étaient cachés dans un buisson à proximité et les avaient regardés s’éloigner. Max avait ensuite pris la parole :

« Eh, Maggie, ils sont un peu louches ces gars-là, non ?

  • Tu as raison, suivons-les, avait-elle répliqué, on verra plus tard pour les clés.
  • Je passe devant, suis-moi. »

Ils avaient donc suivi les deux hommes aussi discrètement que possible et cela les avait menés devant la Croix d’un petit rond-point au centre du village.

Arrivés à proximité, les gens louches s’étaient rapprochés de la Croix tout en regardant autour d’eux, pour vérifier qu’il n’y avait personne. Heureusement, Max et Maggie avaient eu le temps de se cacher dans un massif du rond-point, juste à côté.

L’un des deux hommes, le petit gros à la cravate, sortit une sorte de caméra de sa poche.

« Et si c’était celle que nous recherchons ? avait chuchoté Maggie »

Son compagnon l’avait ensuite rejoint et ils avaient posé ensemble la caméra sur la Croix. Le premier avait éclaté d’un rire sinistre pendant que le second s’était contenté d’un grand sourire niais.

Maggie pensa alors : « Son sourire me rappelle légèrement celui de Victor » puis elle avait pouffé de rire, ce qui avait attiré l’attention de Max, qui lui avait alors demandé :

« Qu’y-a-t-il ?

  • Rien, juste un fou rire comme ça. »

Après leur conversation, les deux hommes louches étaient partis en direction de l’école, Max et Maggie ont donc sauté sur l’occasion et les ont suivis sans hésiter. Ils ont couru sur le petit chemin piéton qui reliait le rond-point à l’école car les deux escrocs étaient en mobylettes.

Pendant qu’ils couraient, un nuage de fumée s’était élevé devant eux à cause du moteur des mobylettes, ils avaient donc mis le nez dans leurs cols de manteau pour ne pas respirer l’odeur du moteur. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils s’étaient rapprochés des mobylettes et avaient gagné du terrain.

Quand ils furent enfin arrivés devant l’école, les hommes louches se trouvaient juste devant eux. Pour ne pas se faire repérer, Max et Maggie avaient filé se cacher derrière une voiture garée sur le parking de l'établissement.

Les deux hommes étaient alors rentrés dans l’école, en enjambant la barrière.

« Décidément, ils sont de plus en plus louches, ces types, avait remarqué Max

  • C’est clair, on les suit ! »

Max et Maggie s’étaient donc précipités à leur suite, mais avec un peu plus de mal à enjamber la barrière.

En effet, Maggie avait réussi à sauter par-dessus grâce à son don qui lui avait permis de léviter un instant au-dessus de la barrière tout en s’assurant que Max ne l’avait pas vue utiliser ses pouvoirs.

Quant à lui, il avait eu un peu plus de mal à la franchir. Il n’était qu’en CE2, ses jambes étaient donc plus petites que celles de Maggie, Victor et Lisa et il ne possédait pas un don surnaturel, lui ! Maggie l’avait donc encouragé à escalader la barrière. Il avait hoché la tête et avait commencé à poser délicatement ses mains et ses pieds aux endroits où des prises faciles étaient situées.

Quand il avait enfin réussi à passer la barrière, ils étaient partis à la suite du petit gros et du grand mince. Ceux-ci étaient entrés par la porte principale, au grand étonnement de Max et Maggie. Ils les avaient donc suivis dans la grande agora de l’école, tout en prenant garde à ne pas faire de bruit.

Soudain, le directeur de l’école, qui était quand même sur place malgré la disparition d’Adèle, était sorti de son bureau et les avait vus. Il s’était approché d’eux et les deux hommes étaient sortis dans la cour de récréation. « Ils s’en vont en douce ! Si seulement on pouvait les rattraper ! Que c’est rageant ! » avait pensé Maggie.

Le directeur leur avait ensuite demandé :

« Que faites-vous ici, jeunes gens Ne savez-vous pas qu’il n’y a pas cours aujourd’hui ? Votre camarade a disparu, je vous rappelle.

  • Justement, nous sommes à sa recherche, avait assuré Max.
  • Je pourrais très bien penser que justement, c’est vous qui l’avez enlevée. Car je vous vois trainer dans les couloirs !
  • Pas du tout monsieur, l’avait contredit Max en imitant une voix d’inspecteur, nous avons justement, en ce moment même, une piste.
  • Oui, avait continué Maggie, deux personnes assez louches se sont introduites dans l’école et se sont enfuient dans la cour de récréation quand vous nous avez vus !
  • Mais bien sûr ! Allez, filez, avant que je ne vous punisse ! »

Sur ses mots, il avait fait un geste de la main en direction de la sortie en regardant Maggie et Max. Ceux-ci avaient essayé de protester mais il n’avait rien voulu entendre. Alors ils s’étaient docilement dirigés vers la porte et étaient sortis, tête basse.

Une fois sortis de l’enceinte de l’école, ils avaient aperçu les deux malfaiteurs qui enfourchaient leurs mobylettes, prêts à repartir. Maggie et Max avaient alors foncé vers la cour des maternelles, où des vélos étaient éparpillés.

En effet, dans la cour de récréation des maternelles, des vélos étaient rangés pour que les petits élèves puissent jouer avec.

Maggie avait lancé Max par-dessus les grillage de la cour de récréation et celui-ci était atterrit dans un buisson qui bordait la cour. Maggie s’était ensuite élancée à sa suite en volant par-dessus le grillage, sans qu’il ne la voie.

Ils avaient ensuite couru jusqu’aux vélos, avaient pris les deux plus grands, les avaient jetés avec précaution par-dessus le grillage en faisant en sorte de les laisser tomber dans de la mousse à proximité. Cette fois, Max avait escaladé le grillage car il n’avait pas envie de se faire lancer une nouvelle fois par Maggie. Celle-ci avait de nouveau utiliser son pouvoir pour passer au-dessus du grillage, toujours sans que Max ne s’en aperçoivent.

Puis ils avaient enfourché les vélos et s’étaient élancés à la suite des deux individus. La selle était trop petite et c’était douloureux de pédaler sur un si petit vélo autant pour Maggie que pour Max bien qu’il fut plus petit qu’elle. D’autant plus que le cette fois-ci, ils étaient dans le sens de la montée du chemin piéton et cela ne leur facilita pas la tâche.

Après avoir gravit la montée, il n’y avait aucune trace des escrocs. Max et Maggie avaient donc décidé de poursuivre le chemin vers la salle des fêtes. En passant devant le rond-point et la Croix, Maggie s’était souvenue juste à temps que les malfaiteurs avaient placé une caméra sur la Croix. Elle avait interpellé Max :

« Hé, viens m’aider à décrocher la caméra de la Croix ! »

Celui-ci, qui avait déjà entamé la descente sur la route qui menait à la salle des fêtes, avait brusquement freiné et avait manqué de peu de faire une pirouette comme il avait freiné avec le frein avant.

Après s’être remis sur selle, il avait fait demi-tour en direction de la Croix et avait rejoint Maggie qui avait commencé à s’impatienter. Max avait ensuite posé la main sur la caméra mais celle-ci s’était mise à émettre une alarme retentissante. Maggie, surprise sur le coup, avait fait un bond en arrière puis elle s’était ressaisie et avait pris la caméra. Puis, sans que Max ne la voie, elle avait entouré la caméra d’une petite bulle qui refermait les sons à l’intérieur, ainsi, on n’entendait plus rien.

Après avoir rangé la caméra dans son sac, Maggie avait crié à Max :

« On file ! »

Ils avaient alors enfourché leurs petits vélos le plus vite possible et avaient entamé la descente à fond la caisse. Max avait manqué de peu de se faire renverser par une voiture, le conducteur avait klaxonné.

« Pour passer inaperçus, félicitations ! l'avait gentiment réprimandé Maggie. »

Max n'avait rien répondu et s'était retenud’éclater de rire. Il ne s'était pas rendu compte qu’il avait frôlé la mort, habitué à ce genre de situation. Il suivait son frère Victor dans pleins d’aventures farfelues et dangereuses.

Il s'était souvenu qu'une fois, Victor devait accomplir un pari que lui avaient lancé des CM2 quand il n’était encore qu’en CM1 : il devait escalader la salle des fêtes et monter sur le toit. Une fois arrivé en haut, il devait sauter et faire en sorte d’atterrir dans une poubelle située en contrebas. Victor avait alors commencé à escalader, sous les yeux apeurés de Max, qui avait eu peur de voir son frère tomber. Quand Victor était arrivé en haut, il avait trébuché en arrière. Max avait alors à son tour escaladé la paroi de la salle des fêtes alors qu’il n’était qu’en CE1. Quand il était arrivé en haut, il avait poussé Victor de toutes ses forces pour qu’il reste sur le toit. Mais lui, était tombé à sa place. Heureusement, il avait atterri sur le toit du garage à vélo situé à proximité. Il était sorti de cette mésaventure avec une entorse et un bras cassé. Victor, quant à lui, n’avait eu que quelques bleus.

Maggie l'avait tiré de sa rêverie en lui annonçant :

« Nous sommes arrivés, prépare-toi au virage. »

Ils avaient alors tourné en direction de la salle des fêtes et s’étaient empressés de garer les vélos dans l'endroit prévu à cet effet puis ils étaient entrés dans la salle des fêtes qui était ouverte.

Pourtant, personne n’était là. Ils étaient donc entrés dans la salle principale avant d’obliquer dans la direction du local ou les associations rangeaient leur matériel. En général, les clés se trouvaient souvent là.

Ils avaient ouvert la porte du local et avaient vu tout le matériel qui y était rangé : des tapis de gym, des chaises, des tables, des panneaux et pleins d’autres choses encore. Mais aucune trace des clés. Ils s’étaient avancés un peu plus dans le local et Max, qui farfouillait un peu partout, avait interpellé Maggie :

« Hé, viens voir par ici !

  • J’arrive ! »

Ils étaient obligés de crier pour parler car il y avait peu de résonnance dans cet endroit. Maggie avait accouru en direction du cri de Max mais elle ne l’avait pas tout de suite repéré. En effet, le garçon était fourré derrière une pile de chaises. Maggie les avait contournées et l'avait rejoint.

Là où ils étaient, une sorte de petite table était installée et un trousseau de clés était posé sur celle-ci. Maggie avait inspecté le trousseau en le prenant dans ses mains.

Une petite clé avait retenu son attention. Dessus, une inscription était inscrite sur un petit papier, on pouvait y lire « mairie ».

« C’est celle-là ! avait annoncé Maggie à Max. »

Celui-ci avait pris la clé et ils avaient rebroussé chemin en évitant soigneusement tout le matériel éparpillé çà et là dans le local.

Quand ils eurent trouvé la porte qui leur permettait de sortir, ils l'avaient ouverte et avaient regagné la grande salle principale, où ils avaient attendu Lisa et Victor.

« Et après vous êtes arrivés ! conclurent Maggie et Max d’une même voix. »

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