***POV de Spock.

Quelques instants plus tard, le capitaine Kirk et moi attendons le feu vert, suite au message que j’ai envoyé au colonel O’Neil pour lui demander de nous aider. Je me téléporte sur le sol de la planète du gardien du temps. C’est par ce portail que nous pouvions maintenant délibérément faire entrer le commando SG1. Lorsque nous nous sommes rencontrés, le colonel nous a donné un code pour que nous puissions les contacter. Ils peuvent nous appeler avec les communicateurs que nous leur avons laissés, mais nos appareils ne peuvent pas les atteindre, ils ont besoin de cet appareil avec ce code SG1.

Le colonel O’Neill me salue, j’incline la tête vers lui et vers Daniel Jackson, ainsi que vers Teal’c et le major Carter. Je les informe que le capitaine va arriver. Nous nous éloignons de l’anneau, là, le colonel dépose son arme, Daniel Jackson et Samantha Carter font de même. Seul Teal’c garde sa lance.

"Mr Spock", a commencé Daniel Jackson, "comme vous le savez, seul un sarcophage peut ramener quelqu’un à la vie, mais ce n’est vraiment pas recommandé. Le sarcophage est addictif et induit la mégalomanie et l’égoïsme. Les effets secondaires seront vraiment forts chez le jeune garçon. C’est pourquoi les Tokh’ras n’utilisent pas de sarcophages parce qu’ils endommagent l’esprit, alors nous pensons que..."

Il est interrompu par le champ lumineux de la téléportation qui vient de se produire derrière nous. Le capitaine Kirk est là, avec trois gardes et Nyota. Ils portent le cryotube, dans lequel Tommy est couché. Elle s’approche des membres de SG1 et les salue, avant de tomber dans leurs bras dans une étreinte chaleureuse. Le colonel O’Neil et son équipage s’inclinent sur le corps du garçon.

***Uhura POV

« Le temps presse, nous devons penser à autre chose ! » dit Jackson. « Nous devons réanimer cet enfant. »

À ce moment-là, nous voyons le capitaine Kirk se retourner, tomber à genoux et fondre en larmes. Il craque, se laisse tomber par terre, le dos contre le mur de torchis... La tête dans les mains, il laisse couler les larmes. Le temps s’arrête, j’avance lentement, je me penche vers lui et je mets mes deux mains sur ses épaules. Je lui caresse doucement le bras. Il se calmé, s’essuie les yeux et se redresse. Il s’éloigne un peu pour reprendre un peu le contrôle de ses émotions.

« Capitaine, vous savez ce que dirait le Dr Mccoy, vous savez que c’est sain ! Les émotions doivent sortir. Nous comprenons capitaine, nous comprenons très bien ! » lui dit le Colonel O’Neil, les yeux embués de larmes. Lui aussi connaît le goût d’un tel chagrin.

*** Kirk POV.

Quelques secondes plus tard. Nous sommes sur le point de passer par le portail vers la base SG1.

« Attendez-vous à être un peu secoué ! J’espère que vous n’avez pas déjeuné ! » demande le colonel.

« Tant pis pour vous ! » ajoute-t-il en entendant le lieutenant Uhura répondre par l’affirmative. Nous voyons Samantha Carter hocher la tête avec sympathie.

« On ne s’y habitue jamais, Capitaine ! » ajoute Daniel Jackson, alors que Teal’c a pris les commandes. Avec l’aide du colonel O’Neill, Mr Spock, Daniel Jackson et deux de mes gardes, j’ai soulevé la civière sur laquelle repose le cryotube et nous nous dirigeons vers la nébuleuse bleue et blanche qui vient de se former à l’intérieur de l’anneau gris. L’aspiration est brutale et violente, j’ai l’impression de passer à travers une centrifugeuse; oh non, Bones n’aurait pas aimé, pas du tout. Penser à lui m’apporte un petit sourire, il est clair qu’il n’aurait pas apprécié ce mode de voyage. Je ne sais pas à quelle vitesse mes cellules se dispersent, mais c’est astronomique, comme la vitesse.

****quelques…. Plus tard

Quelques quoi ? Minutes ? Secondes ? Heures ? Jours ? Je n’en ai pas la moindre idée. Nous sommes passés dans un vortex inouï et sommes arrivés sur une passerelle métallique dans une base.

*** On nous présente le général Hammond, qui est aussi stupéfait de nous voir en chair et en os que nous de nous trouver ici, à la base de Cheyenne Mountain. Presque immédiatement, le Dr Fraser fait transporter le cryotube dans ses quartiers à l’infirmerie. Elle met sa main sur mon bras et me dit, d’une voix émotive, qu’elle va s’occuper de lui. Le colonel O’Neil m’emmène vers ses quartiers et commence à m’expliquer ce qui va se passer.

« Ce sont les Nox qui peuvent faire quelque chose pour Tommy. Ils ont enterré leur porte des étoiles, mais ils peuvent la déterrer quand ils veulent et nous pouvons envoyer un message à travers l’univers pour les faire entrer. »

***quelques secondes plus tard

Toutes les créatures, pareilles à des nymphes, se rassemblent autour du garçon et étendent leurs mains dans une certaine posture, exécutant le rituel de la vie. Le temps suspend son vol, nous sommes prostrés, au-dessus du corps du petit garçon que le docteur Frasier a plongé dans le coma. Rien ne semble se passer et soudain nous voyons ses paupières tressaillir et sa poitrine lentement se soulève, il prend un premier souffle de vie qui le terrifie.

« Doucement, Tommy, ça va. Calme-toi. Respire lentement. »

Je le soulève doucement et le presse contre ma poitrine.

« Doucement, fiston, je suis là ! »

Je peux sentir sa poitrine se soulever contre moi, je peux sentir son cœur battre contre ma veste et c’est, de loin, le sentiment le plus agréable et le plus fort que je n’ai jamais ressenti. C’est si puissant, je perçois la chaleur revenir dans son corps. D’une voix chatoyante, il essaie de parler, il respire à peine :

« doc…. Doc… …… où… où… Doc…. Mccoy »

Le garçon commence à s’agiter de plus en plus, sous l’emprise des démons, enfermé dans son trouble, dans son questionnement. Peut-être est-il en train de revivre les dernières secondes passées sur le sol de la planète. Je resserre un peu plus mes bras autour de lui pour le rassurer :

« Fiston, le Dr Mccoy est en sécurité, les médecins du navire s’occupent de lui ! »

Instantanément le Dr Frasier lui fait une injection, je tourne les yeux vers elle et l’interroge du regard :

« Capitaine, ce n’est qu’une petite dose, juste pour le stabiliser ! »

En même temps, elle s’approcha de ses lèvres avec une petite bouteille surmontée d’une pipette, elle activa la pompe caoutchouteuse, ce qui provoqua la montée d’un liquide brun clair. Elle a mis quatre gouttes dans la bouche de Tommy.

« Cela va l’apaiser ! »

***Uhura POV.

Il s’est réveillé au milieu de la nuit, trempé de sueur et de larmes, le jeune convalescent s’est redressé, a ouvert les yeux et, paniqué, a essayé de distinguer où il était. Le capitaine et moi étions assis à côté de lui, Tommy se tourna vers le capitaine, lui enveloppa les bras et lui raconta son cauchemar. Il a mis sa tête contre le cou de Kirk, il n’arrêtait pas de pleurer, murmura Jim :

« Chut, fils, ça va. Tu es en sécurité. Chut, calme-toi. »

Après quelques instants et avec ces paroles rassurantes, il s’endormit à nouveau, confortablement assis dans son lit.

« Un autre cauchemar… » ai-je dit entre mes dents.

***quelques heures plus tard

Tommy est assis dans la pièce qui sert de réfectoire aux équipages de SG 1, il mord dans une tartine de pain, sur laquelle Samantha Carter a étalé de la pâte de cacao. Il sourit. Dans la pièce, il y a une atmosphère calme et légère. Nous sommes près de lui, avec notre tasse de café devant nous. Spock, le lieutenant Uhura et les trois enseigne sont retournés à l’Enterprise avec des cassettes et un message de Tommy. Ils ont hâte d’annoncer la bonne nouvelle aux enfants. Nous avons appris peu de temps auparavant que le docteur Mccoy était sorti du coma. Tommy ne voulait pas le croire, il a fallu l’intervention de Samantha Carter et Daniel Jackson, qui, au moyen d’un miroir spécial, ont pu se connecter aux ordinateurs de l’Enterprise. Les capteurs placés à l’infirmerie ont figé sur bande numérique le visage reposé du docteur Mccoy et Tommy a pu voir que nous ne lui avions pas raconté des salades.

Épilogue.

J’ai rendu visite à Bones tous les jours, et il lui a fallu un peu de temps pour se remettre de ses blessures graves. Mais détestant être un patient, il est redevenu notre docteur. Et nous avons pu diriger le vaisseau vers la base stellaire 4 pour déposer les enfants où une nouvelle vie les attendait. Impulsion de vie, lumière d’espoir.