La petite fille devenu femme qui croyait tant bien que mal que l'amour véritable existait; se demanda..Pourquoi? Pour qui avais-je cette croyance-ci? Même au jour d'aujourd'hui, je ne saurais pas l'expliquer. C'était comme une idée ou une possibilité qui était gravée dans ma tête depuis ma plus tendre enfance. Je dirais même depuis ma naissance.

Je n'avais pas ou plutôt plus aucun modèle de l'amour que j'imaginais dans ma tête.

Je me disais trop bercée par tous ces comtes de fées où la nana rencontre le prince. J'y croyais dur comme fer alors que dans ma réalité, j'étais simplement moi et je n'avais besoin de personne pour être sauvée.

Laissez-moi vous décrire l'amour tel qu'il s'inscrivait dans ma tête depuis ma naissance.

Je ne voyais que la seule possibilité de trouver l'amour avec un grand A.

Laissez-moi vous dire qu'étant une personne hypersensible, je fuis l'amour et les sentiments comme la peste. Autrement dit, j'aimerais autant ne pas y croire une seule seconde mais cela aller bientôt être différent.

J'avais toujours imaginé l'amour entre deux personnes me tombant sur la tête ou comme un coup de foudre me fouettant le visage d'un simple premier regard.

Ayant la capacité de lire dans l'âme des autres d'un simple échange de regard, je savais que dans quatre-vingt dix pourcents des cas, je ne me retournerais pas sur qui que se soit car je savais d'ores et déjà que la personne ne me plairait pas.

Je voyais l'amour véritable me tomber dessus comme un soit-disant coup de foudre.

Une force extérieur qui me pousserait à aller vers une personne en particulier. Ceci dit, je ne prétendrais pas à ce que cela soit réciproque. Cela étant, la simple idée que je puisse avoir de réels sentiments pour une personne tiers était déjà énorme pour moi.

Surtout pour l'hypersensible non sentimentale que je suis.

J'imaginais le regard que j'aurais sur lui, cette bulle d'amour énergétique qui émanerait de moi lorsque nous serions ensemble. Une sorte d'attraction en somme tellement intense que même les personnes environnantes pourraient elles-mêmes le sentir.

J'aurais pu m'arrêter ici et ne rien n'avoir d'autre à raconter que le simple fait d'imaginer ce qu'est d'aimer. Mais après les nombreuses fois où j'ai cru avoir des sentiments pour quelque personne (les fakes sentiments comme je les appelle qui représentent pour moi, le fait d'avoir des sentiments pour l'image que l'on se fait d'une personne ou de l'image qu'elle veut bien nous donner). Puis ce jour arriva...

C'était un jour de novembre ou décembre, en fait, je ne sais plus, en tout cas, nous étions fin 2020 en plein 2eme confinement et je ne pensais pas du tout à l'amour car j'étais déjà assez centrée sur trouver de l'amour pour ma propre personne.

Ce samedi là, je partis pour la première fois depuis longtemps faire le marché avec mon père ; quant celui-ci me dit d'aller commander à manger sur le stand d'à côté. Là où il avait l'habitude d'aller tous les samedis. Je m'exécutais donc et parti voir la personne du camion d'à côté.

C'était un homme, un expatrié. Il semblait plus agé que moi mais il parassait plus jeune tant sur son aspect physique que mentale. Cela surement dû à ses origines latines.

En cette période de crise sanitaire, nous portions tous nos masques mais nos regards se croisèrent et se fut le début de quelque chose d'étrange.

Nous avions échangé cinq minutes le temps de nous présenter l'un à l'autre. Je lui expliquais que j'étais la fille du monsieur qui lui commandait à manger chaque samedi mais qu'aujourd'hui, je venais à sa place.

Nous étions intrigué l'un par l'autre. Mais pour commencer, je le trouvais drôle et puis Dieu sait que j'aime les étrangers. Alors, nous discutions de ses origines.

Il me posait plein de questions sur ce que je faisais dans la vie, tout sa pour qu'il se mette à rire lorsque je lui dis que je vivais à Paris, puis suis revenu en Normandie pour le confinement mais vis en temps normal à Nice...

Après ces quelques minutes de discussions, je repartis voir mon père mais quelque chose se passait à l'interieur de moi.

En règle général et depuis toujours, il m'arrivait dès la première seconde lorsque je regardais une personne dans les yeux, de pouvoir sentir par une vibration interne plus ou moins forte, qu'il s'agissait d'une mauvaise personne. Lorsqu'il s'agissait d'une personne plutôt bonne ou normale, je ne ressentais rien.

En ce qui concerne, cet homme, à peine l'avais-je quitté que je ressentais une vibration énorme qui me prenait presque tout le corps. Pour la première fois de ma vie, cette forte vibration était extremement positive et j'avais même l'impression qu'on me disait "avec lui tu seras bien". Je ressenti même une sensation de bien-être qui m'englobait entièrement. C'était la première fois, que je ressentais quelque chose d'aussi fort envers quelqu'un et surtout d'aussi positif.

Dès lors, il m'intriguait et je me rapprochais toujours plus de lui durant les jours de marché que nous avions en commun.

Le samedi suivant, nous nous retrouvions sans grande conversations car nous apprenions toujours à nous connaitre et c'est à ma grande surprise qu'il baissa son masque au moment où je décidais de partir. Ce à quoi, je me suis dis intérieurement "Ha il est mignon!". Je cru même déviner à son regard qu'il voulait également que je baisse le mien afin qu'il puisse voir le bas de mon visage mais je préférais garder le suspens pour une prochaine fois. Je le quittais cette fois-ci avec encore ces mêmes vibrations internes cette fois plus faibles mais belles et biens présentes... Cela, ne m'était jamais arrivée auparavant surtout deux fois de suite....

Le 2em confinement s'achévait et je me décidais à retourner chez moi dans le sud de la France à six heures de train de là où mes parents vivaient...

Je l'avais tout simplement oublié... Jusqu'à ce rêve où, je me voyais dormir au côté d'un homme brun portant un pantalon rouge terre (cet élément étant peu commun, cela m'avait marqué).

Le troisème confinement fut annoncé et je retournais le passer chez mes parents...

J'avais complétement oublié qu'il existait jusqu'à ce samedi où je suis revenu au marché et suis parti lui commander sur l'ordre de mon père des choses à manger.

Je lui commandais donc à manger et ai pu lire son contentement mais aussi son étonnement dû à mon retour auquel, il ne s'attendait pas.

Les restaurants étants toujours fermés, il avait énormément de monde ce samedi là et il n'avait pas pu honorer ma commande.

A la toute fin du marché, je le vis sortir de son camion pour venir m'apporter ma commande et à ma grande surprise, je le vis pour la première fois de plein pied et remarquais qu'il portait un pantalon rouge terre comme dans mon rêve...

Lorsqu'il m'apporta ma commande devant le camion de mon père ; (il était tellement mignon, on aurait cru un petit garçon), il resta debout à me fixer. En fait, nous nous regardions tous les deux, un peu comme si nous étions happé l'un par l'autre et aurions aimer pouvoir rester comme sa encore un peu de temps. Bien évidemment, c'était sans compter sur les clients habituels de papa qui restaient plantés là à attendre que je vienne les voir.... Ce fut la première frustration d'une longue liste qui allait suivre...

Le samedi suivant, il y avait tellement de monde que mon père me demanda d'aller l'aider une fois que nous aurions tout vendu. C'était donc toute heureuse que j'allais lui proposer mon aide.

Nous étions tellement bien ensemble, on riait, on se chariait et on ne voyait plus le temps passer lorsque nous étions l'un avec l'autre. Nous vivions d'ailleurs pleinement l'instant présent comme-ci tout ce qu'il y avait dans le passé et tout ce qui allait venir après ne comptait plus...

Elle est là la bulle d'énergie dont je vous parlais plus haut. Cette bulle d'énergie de bien-être, nous entourait et le temps semblait ne plus exister. Nous passions de plus en plus de temps ensemble et j'avais pris l'habitude de rester avec lui jusqu'à ce qu'il parte du marché soit deux heures après que celui-ci soit terminé. Nous buvions du punch fait par mon père et avions pris l'habitude de trinquer en nous regardant dans les yeux...

Ses yeux, son regard.

C'était un latino au cheveux brun très longs, il avait un petit ventre, des dents parfaitement alignées et ses yeux étaient couleurs marron foncés mais je ne sais pas il dégagait quelque chose que je retrouvais chez très peu de personne. Une gentillesse, une simplicité, une belle âme.

Nous avions beaucoup de points en commun et je me retrouvais en lui. En ce qui me concerne, je pense que j'étais comme une bouffée d'oxygène pour lui et lui rappelait son côté aventurier et spontané qu'il devait retrouver en moi. Il ne s'attendait pas à recontrer quelqu'un de cette manière et moi nom plus.

Bref, j'ai ainsi pu remarquer en plus de cette bulle qui nous entourait que le temps s'arrêtait.

Un samedi où j'avais particulièrement envie de faire pipi, je fut extrêmement frustrée de devoir lui dire que pour une fois, je rentrerais plus tôt car cela devenait trop pressant mais bizarrement à sa seule présence, j'avais zappé mon envie d'aller aux toilettes ainsi que ma faim. C'était comme-ci que l'on se nourrissait énergétiquement l'un de l'autre et que cela suffisait à faire disparaitre nos besoins primaires.

Je crois que sa seule présence me comblait surtout en temps de confinement où je ne voyais que mes parents et les clients du marché. Notre rendez-vous quotidien me suffisait...

Un samedi où je restais avec lui pour l'aider, un autre des exposants lui cria que sa femme ne serait pas très contente si elle nous voyait ensemble.

Et voilà c'était bien ma veine pour une fois que quelqu'un me plaisait vraiment, il était marié. Inutile de vous dire à quel point cela m'a rendu triste ce jour là...

Je ne suis pas sur qu'il voulait que je le sache pas plus que son âge que j'avais tenter de lui soutiré. Il avait juste fait l'anguille pour ne pas me répondre...

Avant qu'il ne parte, il descendit de son camion pour me remercier de mon aide et pour la première fois, je captais qu'il ne me regardait plus comme une ado atardée mais avec beaucoup d'attirance ou alors cela était dû à la bière neuf degré qu'on avait entrepris de boire.

La semaine suivante, une ancienne connaissance (mon amoureux de quand j'avais 10ans) revint dans ma vie et nous décidions de nous mettre ensemble. Je n'étais donc plus célibataire mais amoureuse (que je croyais) et euphorique à la fois de se revirement de situation. Je lui fis donc par de cette nouvelle le samedi suivant ; ce à quoi il m'a répondu "Et t'es pas amoureuse de quelqu'un d'autre défois?".

Je l'avais super mal pris cette remarque mais je me disais intérieurement "bas si de toi mais bon...". C'est à cet instant que nous nous sommes longuement regardé dans les yeux l'un et l'autre et je me suis dit "C'est étrange, je le regarde avec un mélange d'amour, d'amitié, de passion, de désir, de compassion, d'empathie et j'ai même l'impression que le regard qu'il me porte est exactement le même que le mien, suis-je en train de tomber amoureuse de lui? le suis-je déjà?"

Je prie ainsi conscience que dès notre premier regard, je ne m'étais pas connecté à lui, mais reconnectée.

Ce fut le dernier samedi avant mon retour à Nice et la fin du troisième confinement.

Je restais comme à mon habitude avec lui jusqu'à son départ (j'admets que j'avais le coeur serré). Nous nous étions mis l'un en face de l'autre à discuter. Il me remerciait pour mon aide et je lu dans ses yeux qu'il aurait aimé plus et d'ailleurs moi aussi.

Pour tout voir dire, je connais "la place du marché" par coeur, je sais très bien où nous étions quand je revois la scène dans ma tête mais pourtant tout ce qu'il y a autour de lui reste flou. Je ne voyais que lui, ses yeux et je sentais tout mon être qui était attiré par lui. J'avais envie de le toucher, de l'embrasser. En fait, il y avait beaucoup d'attraction et cette bulle autour de nous.

Bon okai les prochaines phrases vont être extrêmement naze, ne me jugez pas...

Au moment de nous dire aurevoir, biensur je voulais l'embrasser mais je me suis dis qu'après tout je le connaissais à peine (avec du recul et sur le moment cela ne m'a même pas traverser l'esprit mais nous avions toujours nos masques) et puis j'ai toujours cette peur d'être repoussé même je sentais au plus profond de moi-même que sa n'aurait pas été le cas. Je lui serrais donc la main (Je sais c'est naze mais c'est la seule idée qui m'est venu. J'avais vu cela dans la série Véronica Mars). Lorsqu'il pris ma main, il se mit à rire et posa sa tête dessus mais surtout je senti que ce toucher n'était pas anodin. Je senti les sentiments et à la douceur de son geste qu'il aurait aimé m'attirer à lui et ne plus me lâcher. Il garda ma main un long moment dans la sienne comme pour me signifiait qu'il y avait effectivement une attirance réciproque entre nous deux... C'est sur ce geste que nous nous quittions, nous promettant de nous retrouver la prochaine fois que je reviendrais...

Lorsque je suis retournée à ma voiture, garée à quelque rues de là, j'avais l'impression d'être dans une autre dimension, je pense que j'étais encore accompagnée de cette bulle d'énergie de bien-être, devenu en quelque jours une bulle d'énergie d'amour. J'avais des papillons dans le ventre, j'étais un peu chamboullée. Je me mis au volant de ma voiture et attenda quelque seconde pour m'en remettre puis je repris la route.

Nous avions de nombreux points en commun et apprenions tous deux l'italiens sur une même application.

Alors que je prie le TGV direction Nice, je pensa à mon nouveau copain (pas si nouveau que cela pour le coup) mais cela ne me faisait absoluement ni chaud ni froid puis je me mis à penser à celui du marché et je ressentis un manque immense et une larme coula sur ma joue.

De retour à Nice, je l'oubliais complètement tellement mon copain m'accaparait l'esprit.

Préférant même ne pas toucher à l'application d'Italien pour ne pas penser à lui. Parfois, je me demandais si j'avais de réel sentiment pour mon copain plus que pour lui ou l'inverse.

C'est à la fin Juin, que je sentis que mon aventure Niçoise devait prendre fin. Après presque un an passé dans le sud, il était temps pour moi de rentrer dans le nord.

Je pris le TGV, le jeudi qui arrivait avec mes deux valises et mon sac à dos pour revenir chez mes parents. A ma grande surprise, après à peine une heure de TGV, je reçu un sms de lui, écrit en italien dans lequel, il me demandait "Alors comme sa tu rentre?". Ce à quoi, j'ai répondu oui et que je serais là samedi.

J'ai d'ailleurs appris plus tard qu'au moment où je montais dans le TGV pour rentrer, lui se renseignait auprès de mon père sur ce que je devenais. Quand je vous dis qu'on est connecté...

Le samedi suivant, je me fis un petit maquillage sympa et petite robe d'été afin de le revoir. Et je vis sur son visage qu'il était pour le moins heureux que je sois présente. Puis il me dit "Et tu repars quand?". Je lui répondis que je revenais définitivement, ce à quoi un jolie sourire se dessina sur son visage.

Entre temps, je passais les week-ends chez mon copain qui était une horreur à vivre et bizarrement, je me sentais mieux et bien plus aligné avec celui du marché. Avec lui, il n'y avait pas de faux semblant et nos conversations aussi bien verbales que par le regard étaient fluides. Je me sentais à l'aise et moi-même à ses côtés. De fait, je décidais après plusieurs semaines de mettre un terme à ma relation avec mon copain. Pas dans le but d'être avec celui du marché mais seulement pour mon propre bien-être personnel. Je ne rentrerais pas dans les détails mais mon copain était égocentré et ne pensait qu'à lui ; quant à moi, je me disais qu'à priori si j'ai plus de sentiments pour quelqu'un d'autre c'est que ce n'est certainement pas le bon.

La semaine où je suis parti sans un mot de chez mon copain (pour lui dire que c'était fini trois jours après), j'en parlais à celui du marché. Sa réponse fut la suivante "Tu ne l'as quand même pas quitté pour moi?". Ce à quoi je répondais que nan et que je ne lui avais pas raconté toute l'histoire mais que je prenais mes propres décisions pour moi-même par moi-même.

D'ailleurs la semaine suivante, mardi plus précisément (jour de non marché), je parti faire quelque courses au supermarché du coin. Bizarrement, en arrivant sur place, je me mis à penser très fort à lui. Allez-vous imaginer mon contentement quand je l'ai croisé parmi les fruits et légumes. J'ai vu son regard appuyé sur moi. Celui qui était plein de désir et d'envie de s'embrasser posé sur moi semblable au regard que je posais sur lui...

Il me chariait car j'avais pris un chariot dans lequel, j'y avais mis trois pauvres kiwis et je le chariais sur le fait qu'il fasse ses courses pour le marché du lendemain à presque dix-huit heures. Nous n'avions pas envie de nous quitter et essayions de trouver n'importe quel sujet pourvu que l'on n'ait pas à se quitter trop vite...

Il fut autant chamboullé que moi de cette rencontre impromptu quand le lendemain au marché du mercredi, il me raconta qu'après notre rencontre aux fruits et légumes, il passa à la caisse en oubliant de peser toutes ses trouvailles créant ainsi un bouchon et le mécontentement des personnes qui faisaient la queue derrière lui...

Quant à moi, je ne lui ai pas raconté que j'avais tapé mon chariot contre une voiture en essayant de le faire entre deux voitures...

Le lendemain mercredi, je ne sais pas pourquoi mais cette journée fut étrange pour lui comme pour moi. Il y avait une énergie d'amour, de désir qui planait au dessus de nous mais plus forte qu'habituellement.

Il vint nous voir au camion de papa mais clairement, nous nous regardions plus que d'habitude et nous n'arrivions pas à nous détacher du regard l'un et l'autre. De plus, mon père me dit d'aller ramener une enveloppe à la banque mais comme il était là je n'arrivais plus à partir. C'est alors que ma mère qui ne travaillait pas ce jour là est arrivée et est parti ramener l'enveloppe à ma place.

Nous étions comme deux débiles à nous dévorer des yeux. Je suis restée comme à ma coutumé avec lui jusqu'à ce qu'il ait finit de tout ranger mais cette fois particulièrement, je savais qu'il allait se passer quelque chose...

Mon coeur battait super fort, j'avais des papillons dans le ventre et grande nouveauté, j'avais des vertiges et les jambes qui flageolaient. Il finissait de rentrer sa prise et de fermer son camion quant à moi je voyais flou car je savais qu'il en avait autant envie que moi. Après plusieurs semaines de désir et d'envie de se toucher et de s'embrasser c'était à ce moment précis que cela allait se passer.

Quand il a eu fini, on ne s'est absoluement rien dit mais il était là devant moi alors je me suis approchée et je lui ai pris la bouche. Oui bon, j'ai un language niveau collège, je l'ai embrassé puis il a mis ses mains sur ma taille et ma serré très fort et on s'est emballé pendant un long moment je sais plus. On était en parfaite symbiose comme aligné tout deux au même niveau. Je sentais même qu'on était au plus haut de la bulle d'énergie d'amour qu'on se portait l'un pour l'autre. Je ne sais pas combien de temps cela a pu durer, je n'ai juste pas réfléchie mais juste ressenti.

Ressenti l'amour qui passait à travers ses mains posées sur moi, la force de son étreinte. En fait, je sentais aussi son corps qui s'animait en même temps que le mien.

J'avais des papillons dans le ventre, j'avais le corps qui me brulait, j'avais envie de lui.

Je pense que jamais je n'avais ressenti tout cela pour qui que se soit avant lui. Ce baiser et tout ce qu'il m'avait fait ressentir aller me hanter pendant très longtemps...

Lorsque nous nous sommes détachés, ses premiers mots ont été "Tu viens chez moi?", sauf que dans ma tête a raisonné "SA FEMME!" J'ai dis "Non"!

Parce que j'avais peur et parce que je pensais à sa femme, j'ai simplement dit "non" alors que biensur j'en avais envie.

Peut-être qu'une part de moi regrette puis une autre beaucoup moins car ensuite, il a pris son camion et est parti m'envoyant une battri de messages. En sachant, qu'il m'en envoyait jamais. Me disant qu'il a peut-être été trop préssant, trop maladroit mais qu'il voulait juste passer du temps avec moi.

Ensuite, rien n'a plus jamais été pareil (comme je l'avais préssenti, il s'est éloigné de moi) et c'est là que je me suis dis que j'avais bien fait de lui dire nan car l'hypersensible que je suis n'aurais pas supporter d'aller plus loin avec lui pour ensuite voir ce qui allait se passer...

Lors des deux marchés qui ont suivi, il devenait de plus en plus distant et j'ai senti dans son énergie que je le dérangais ou plutôt ce que je représentais pour lui le dérangait. Il ne me regardait presque plus dans les yeux. En fait, c'est à peine s'il m'adressait la parole, on passait de se faire la bise ou s'embrasser (à l'abri des regards biensur) à je te repousse gentillement...

Cela m'a fait super mal, j'avais l'impression que quelque chose était cassé en moi. Je faisais bonne figure mais c'était très difficile, j'ai fini par ne plus aller le voir pendant plusieurs jours allant jusqu'à l'ignorer.

Jusqu'à ce samedi...

Un samedi où je venais de passer une semaine sans jamais passer ne serait-ce qu'une seconde avec lui, je sentis que c'était à nouveau bon, que le bon moment était revenu pour moi d'aller le voir.

Ce que j'ai fais... Malheureusement, j'avais autre chose à faire et ne pouvais pas rester longtemps à ses côtés mais en tout cas, il est hyper heureux que je sois là. Il me dit même qu'il était super content que je revienne et je lus à travers le regard qu'il me portait à quel point je l'avais manqué et j'essayais de lui faire comprendre tout à fait la même chose.

Cela marquait aussi le retour de la bulle d'énergie d'amour entre nous, du "je retourne à ma voiture en étant bouche bée", des papillons dans le ventre, de tout mon être qui ne demandait qu'à rester avec lui, ect....

C'était reparti...

Alors que j'attendais le dernier samedi de juillet pour être avec lui, une amie m'invita à passer le week-end chez elle. J'avoue que j'ai longuement hésité mais j'ai finalement laissé tomber le marché pour suivre mon amie.

Nous étions rendu à fin juillet et cette période estivale marquait aussi la fin des marchés pour lui tout le mois d'Août. Nous n'allions plus nous voir jusqu'à mi-Septembre.

Franchement et sincèrement de toute ma vie, en trente-et-un an d'existence, je n'avais jamais ressenti un tel manque pour quelqu'un même lorsque je partais à l'étranger toute seule personne ne me manquait à ce point si ce n'est quelque jours au début. Pour tout vous dire, je partais toujours du principe où si les personnes que j'aime sont bien là où elles sont alors pour je suis heureuse pour elles.

Mais lui, m'avait manqué comme jamais et durant un mois entier, de jour comme de nuit, peu importe si j'étais endormi ou éveillée, je le voyais, parfois même, je le sentais. Il s'invitait dans mes rêves. Parfois, j'avais l'impression qu'un jour sans le voir était une journée sans but alors un mois durant...

Les seules fois, où j'arrivais à ne plus penser à lui, son prénom m'apparaissait ou quelque chose me faisant penser à lui...

Je n'en pouvais plus. Ce manque était plus profond qu'un simple manque de quelqu'un car j'avais l'impression que mon âme appelait la sienne et que je ne pouvais rien y faire. J'ai même essayé par visualisation de me détacher de lui en m'imaginant couper un file imaginaire entre nous deux et sa allait mieux mais c'était pas encore tout à fait gagner...

Arrivé enfin ce 2ème mercredi de Septembre, nous reprenions notre tout premier marché de la rentrée. Je savais qu'il était là et je flippais et me demandais "Qu'allais-je ressentir?". En fait, ce manque m'avait tellement exédé que j'avais décidé que c'était mon tour de ne plus choisir le coeur mais la raison et de m'éloigner de lui à mon tour. J'avoue qu'une part de moi, voyait cela aussi comme une petite vengance à son éloignement vis à vis de moi durant le mois de juillet car je voulais qu'il ressente le mal que cela avait pu me faire.

Je le voyais donc arriver depuis notre camion avec un grand sourire aux lèvres qui fut communicatif puisque instantanément un grand sourire s'affichait très vite sur mon visage. Comme à notre habitude, il me regarda droit dans les yeux comme pour me dire de venir le rejoindre à la fin du marché ce à quoi j'ai répondu pour une fois par ses mots "Bonne fin de journée, à demain!!".

Je n'avais pas été le voir cette fois-ci. D'ailleurs l'après-midi même où je m'endormais devant la télé, je rêva qu'il me criait de venir à lui à l'emplacement même de ce marché...

Le lendemain, je me décidais à rester un peu avec lui, je vis son mécontentement dû à mon comportement de la veille et il insista pour que je reste plus longtemps avec lui ce jour-là.

Il bu un premier verre de punch puis un second et enfin un troisième et dernier puis descendis de son camion pour venir vers moi.

Je savais qu'il voulait un rapprochement mais j'étais pas hyper emballée à cette idée...Pour autant, il s'est approché m'a pris dans ses bras et m'a embrassé. Moi n'étant plus dans le coeur (pourtant, Dieu sait que j'en rêvé) mais dans la raison, je campais sur mes positions et voulais lui dire qu'on arrête tout rapprochement parce que cela n'allait mener à rien mais lui qui était revenu dans le coeur finit par tout me déballer y compris son âge "Tu le sais que ma situation est compliquée, je ne suis pas seul et ton papa a été comme un père pour moi quand je suis arrivé sur les marchés mais si je m'écoute et si je suis mon coeur c'est vers toi que je vais, c'est plus fort que moi, c'est magnétique mais on ne peut pas s'attacher l'un à l'autre".

Sur ces belles paroles, il m'embrassa. Certes il s'agissait de belles paroles mais cela ne m'a fait ni chaud ni froid et je commençais à me dire que peut-être que je ne ressentais plus rien pour lui...

Le mercredi de la semaine suivante, je suis revenu le voir comme à mon habitude et je ne sais pas ce qu'il s'est passé ; on a simplement discuté de tout et de rien (la séduction en plus) mais il m'a fait craqué. Littérallement, j'ai craqué sous son regard, cela marquait le retour des papillons dans le ventre, du sourire débile sur mon visage, de cette impression d'être dans une autre dimension, de devoir reprendre mes esprits les mains sur le volant.

C'était reparti...

Ce récit s'est passé l'année dernière. Ensuite, nous nous vu jusqu'à la mi-Octobre puis je suis retournée travailler à Paris jusqu'au mois d'Avril...

Revenir travailler à son ancien travail n'était pas très simple et je fus assez mal les deux premières semaines d'octobre... Au fond de moi, je savais que la seule chose qui me ferait du bien serait de le voir afin de m'imprégner de l'énergie positif qu'il dégage.

Je décidais donc de prier un mercredi soir avant de m'endomir pour que demain jeudi quelque chose de super ne m'arrive afin d'aller mieux...

Le lendemain ce jeudi du mois d'octobre, alors que j'arrivais comme à mon habitude à la gare pour prendre le train direction Paris et le boulot, je vis un grand nombre de personne discutant à l'intérieur de la gare et aucun train d'afficher sur l'écran habituel. En fait, je n'étais même pas au courant qu'il y avait eu une tempête durant la nuit et qu'il n'y avait presque pas de train ce jour là.

Un choix s'offrait à moi, celui de rentrer chez moi, quitte à revenir dans une heure pour peut-être pouvoir prendre le prochain train ou aller au marché....Tout en sachant que je verrais. Ni une ni deux, j'ai repris ma voiture que j'avais pour habitude de laisser à la gare et je suis parti au marché...

Comment vous dire que j'ai passé toute la matinée jusqu'au début d'après-midi à ses côtés, calculant à peine mon père. J'étais tellement bien avec, j'essayais de m'imprégner de son énergie et je remerciais le ciel d'avoir exocer ma prière de la veille.

Au moment de le quitter, j'ai senti un déchirement, j'avais l'impression qu'on arrachait tout mon être à quelque chose dont j'avais pleinement besoin ce fut très fort et très dur à gérer. J'ai même failli faire plusieurs fois demi-tour pour revenir avec lui jusqu'à son départ. Mais je ne l'ai pas fait car il m'aurait pris pour une folle...

Désormais, nous sommes ce mois de Juin 2022...

Encore la semaine dernière, après avoir une énième fois encore essayé de l'oublier en vint, je me suis mise à ressentir se manque terrible de lui tant physique que mental, tant géographique que d'âme à âme. Si bien que je suis parti le voir exprès au marché (en sommes comme une drogue) avant d'aller prendre mon train direction le travail (car j'ai entretemps repris mon travail pour quelques jours). Ensuite, cela aller mieux comme-ci que la crise était passée après avoir eu ma dose.

Tout ce que j'ai pu noter et qu'il était super content de me voir et que d'après son regard et d'après le mien les sentiments que nous avons l'un pour l'autre sont toujours et encore là...

Aujourd'hui, c'est toujours pareil, fluctuant mais les sentiments restent.

Nous nous voyions moins souvent ou plutôt périodiquement mais une chose est sûr c'est que j'ai compris, il y a encore deux semaines que je ne peux absoluement pas l'oublier car il y a toujours des événements extérieurs qui me ramenent à lui. Notamment ce couple s'embrassant à la gare. J'aurais tendance à me dire "Berk" en voyant des personnes s'embrasser mais cette fois, je pouvais sentir que leur amour était vrai et réciproque. Tout cela pour dire, que cela m'a rappelé ce premier bisou que nous avions échangé et les papillons dans le ventre et l'amour que je ressentais pour lui.

J'ai l'impression que cette scène m'a remise dans le coeur et m'a rappelé ce que je ressentais pour lui comme une claque au visage...

Ainsi et pour finir, je dirais que j'ai décidé de simplement accepter et de vivre avec les sentiments véritables et omniprésent que j'ai pour lui. Cela fera bientôt un an et demi et je crois que je n'ai jamais eu autant de sentiments pour une personne pendant aussi longtemps. Je commence à croire qu'ils sauront là pour toujours car en y repensant, pas une seule seconde il n'en a été autrement entre nous.

Dès le premier regard, je ne suis pas connectée à lui mais bel et bien reconnecté comme s'il avait toujours été quelque part en moi et que le jour de notre rencontre il s'est simplement dévoilé...