Être libre est l’aspiration naturelle des êtres humains et sans doute aussi des animaux mais ce sentiment de liberté, ce besoin, ce désir peut être différent selon les personnalités, les peuples, les époques.

Il y a plusieurs façons de définir la liberté, une des plus simples est de la définir  « en creux » , par l’absence de contrainte. Saint Augustin disait: « aime et fais ce que tu veux », sauf que l’injonction: aime, pourrait être considérée comme une contrainte (?) .

Est ce que la nature profonde de l’homme est d’être libre ? Est ce que ce sont les règles de la société, l’éducation, l’apprentissage qui le brident dans sa liberté ou bien au contraire insuflent en lui ce besoin?

La privation de la liberté dans son sens le plus strict: être en prison, interné dans un camp, en otage, est ressentie physiquement et cruellement. Des êtres hors du commun parviennent à rester libre dans leur tête, à ne pas s’abimer dans la haine malgré la souffrance ( Mandela, Soljenitsine) , d’autres sombrent et en gardent des séquelles toute leur vie.

Les peuples opprimés se soulèvent à certains moments pour gagner leur liberté, ils ne réussissent pas toujours.

A l’inverse, si cette notion est définie «  en plein », les images ou termes utilisés seront enthousiastes, lyriques et ce sont surtout les artistes qui arrivent merveilleusement à porter le souffle de la liberté : Delacroix avec son tableau de liberté guidant le peuple . À souliner aussi les photos prises lors des manifestations pour la liberté d’expression après les attentats de Novembre 2015, certaines portaient le même souffle épique.

Du côté des poètes, les vingt quatre quatrains de Paul Eluard, écrits en 1942, en hommage à la Résistance en sont le meilleur exemple.

Il a écrit un poëme libéré des règles poétiques et pourtant...

Mes deux strophes préférées:

Sur tous mes chiffons d’azur

Sur l’étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante

J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages

Sur les sueurs de l’orage

Sur la pluie épaisse et froide

J’écris ton nom

LIBERTÉ