69. Sacré sacre (partie 3)

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Jeudi 29 novembre 2013

J’ai ouvert le bal sur une valse, ce qui a permis à mon père de faire danser ma mère. Et lorsqu’il a fait danser la mère de Siloë, j’ai pu aller lui parler. Elle m’assure ne pas avoir eu le temps d’avoir peur, que ça a été trop brutal. Elle me félicite pour ma dextérité, et je lui cache que la magie m’a aidée. Je ne voudrais pas qu’une seule rumeur vienne détruire ma nouvelle réputation. Pour peu, je gagnais un titre supplémentaire.

Le jour se lève, beaucoup d’invités sont tombés. Je pensais que nous nous éclipserions avant tout le monde, mais je n’ai pas vu le temps passer.

Ma garde et celle de Sten nous escortent à travers le palais, jusqu’à la chambre nuptiale.

— Bienvenue chez toi, me sourit Sten.

Il ouvre la porte et la referme derrière nous. Deux statues de dragons en pierre vert émeraude translucide sont posées au milieu de la pièce, invitant vers un large lit couvert de fourrures. La tête de la couche est notre emblème jumelé, gigantesque et noir. Je pensais voir beaucoup de dorures, mais finalement, c’est l’obscurité qui l’emporte. Un atre brûle de part et d’autre de la pièce, donnant à la pièce une chaleur accueillante.

— Il n’y a pas de bassin pour la toilette ?

— Il y a des bains qui te sont réservés derrière la chambre. Tu pourras y nager autant de temps que tu veux.

— Du moment que tu es là.

Je me love contre lui et l’embrasse délicatement. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Cela fait trois mois que je rêve de ce jour ! Deux jours que je me consumme d’impatience.

J’ouvre sa veste pour admirer notre tatouage commun. J’embrasse sa peau chaude et délicieuse à respirer. Il dégage ses bras de ses manches, tandis que je m’attaque à sa maudite ceinture. L’uniforme tombe et je forme une coupe autour de son sexe courbé avec mes mains. L’impatience le tourmente aussi, ça ne fait aucun doute. Ses doigts se baladent derrière ma robe, où ses yeux ont su repérer l’attache. Elle tombe d’un seul coup et révèle mon string de dentelle. Il me fait venir jusqu’à lui et nous nous embrassons, nous caressons. Autant que j’appréhende cette première fois, je ne peux plus attendre. Je nous approche du lit et le pousse. Il s’assoit, me laissant baisser mon string et abandonner mes talons. À califourchon sur ses genoux, je l’embrasse à nouveau. Je veux tout maîtriser de cette première fois. Je veux lui montrer qu’il a épousé une Impératrice, pas une soupirante qui écarte les cuisses et le laisse tout faire.

Son odeur me rend folle. Je guide son sexe dur comme la pierre vers mon intimité, puis je le regarde dans les yeux. Ses doigts glissent dans le creux de mon dos, patients. Je colle ma joue contre la sienne, puis le fais entrer d’un mouvement sec. La douleur est aiguë, inattendue. Je serre les dents, garde mon visage masqué contre sa joue. Ses hanches jouent pour que commence notre danse nuptiale. La brûlure s’atténue, sa présence en moi diffuse à chaque mouvement une onde agréable. Mon corps se détend, mes reins suivent la cadence. Putain que c’est bon !

Le plaisir se diffuse de manière exponentielle. Je m’appuie sur ses genoux, Sten s’appuie sur la fourrure et j’augmente l’amplitude de notre danse. Voir le feu dans mes yeux le rassure. Il agrippe mes hanches et durcit ses coups de reins. Je lui confie :

— La vache ! C’est trop bon !

La torpeur de la pièce me fait transpirer, m’épuise, mais je lutte pour ne pas céder, pour ne pas arrêter. Les minutes défilent et le plaisir reprend une ascension inattendue. Le regard d’acier de Sten est pendu à mes lèvres entrouvertes. Putain, c’est trop bon !

Mes muscles se tétanisent. Je laisse les spasmes du plaisir s’emparer de mes sens malgré moi, et contiens mes cris. Un peu gênée d’avoir criée, essouflée, je me réfugie dans ses bras pour cacher mon visage. Je souffle à son oreille :

— C’était trop bon !

Ses doigts caressent mon dos trempé de sueur et il murmure :

— Tu crois que c’est fini ? Tu as épousé un homme capable de satisfaire sept aspirantes en une nuit. Il faut que tu sois donc capable d’encaisser au moins pour trois.

— C’est un défi qui me convient parfaitement. Un maximum d’orgasmes en combien de temps ?

— Nous avons toute la journée.

Il me couche sur le dos sans désunir nos corps, puis il se dresse. Ses doigts caressent mon visage, ma poitrine, puis descendent vers mon ventre. Tout en flattant ma peau, il va et vient très lentement. J’observe ses muscles danser à chaque mouvement, et cet air si sûr de lui qu’il a en m’observant. Il guette mon visage, il guette mon désir. La chaleur revient en moi. Mes hanches l’invitent à accélérer un peu. Ses mains ouvrent large mes cuisses et alors il fait sortir presqu’entièrement son sexe pour revenir avec force au plus profond. L’à-coup se répand délicieusement dans mes muscles, comme un écho de mon premier orgasme.

— Oh yes ! soupiré-je. Encore !

Sten ne se fait pas prier. Le plaisir continue à monter et tout mon corps s’abandonne à ses lents coups de pistons. Je plante mes ongles dans ses flancs pour qu’il n’interrompe pas ce tango bestial.

Les minutes passent, délicieuses à souhait. Il ne reprend presque jamais son souffle, et une seconde fois, je sens les tremblements de mes muscles m'échapper, préludes d’un nouvel orgasme. Je sens mon tatouage communiquer avec le sien au moment où il se fige. Ses muscles se tendent. Il grogne et une connexion s’établit entre nous. Le plaisir me poignarde le ventre, je crie une nouvelle fois malgré-moi. Mes muscles me désobéissent. Sa semence vient frapper avec force au creux de mon ventre, tandis que je me contracte avec force autour de lui.

Mes cuisses se desserent après dix secondes d’extases. Il retire son pénis encore dur et luisant. Il se lève et empoigne une carafe d’eau.

— Soif ?

Je lui fais signe que non alors que je suis déshydratée. Mais je suis incapable de bouger. Deux orgasmes, pour une première fois, si j’en crois les magazines, c’est inespéré.

— Je n’en peux plus.

Il revient avec un flacon. Il verse le contenu sur ses mains, puis commence à me huiler le ventre.

— Mmm… quelle bonne idée.

Ses mains parcourent mon buste, pétrissent mes seins, sillonent les jambes et explorent mes cuisses. Patientes, lentes, expertes… Je me laisse détendre complètement. Toute pudeur vis-à-vis de lui m’a abandonnée, je veux découvrir, me laisser initier. Il me semble m’endormir les premières minutes. C’est sans compter le désir qui me regagne doucement. Au fil de ses mouvements de plus en plus fermes, ma poitrine se remplit d’un troisième feu. J’entrouvre les yeux pour voir que son sexe a repris sa courbure maximale.

— Tu me donnes envie, je ne sais pas si j’ai la force.

Il me retourne et attire les hanches vers lui. Je monte sur mes genoux, sans aucune résistance. Qu’il fasse tout ce qu’il veut, c’est génial ! Son sexe replonge en moi. Crescendo, il monte en puissance. Délivrée de toute interrogation, toute inquiétude, je laisse mon ressentis faire vibrer mon corps. À peine les sensations résonnent-elles dans ma chair que je gémis pour les accompagner, savourant sa bestialité cadencée.

Le troisième orgasme aura eu raison de ma fatigue.

Ereintée, tant par ma journée que par le surplus d’émotions, je me laisse étreindre dos à lui. Son bras en protection par-dessus moi me rassurer sur ses intentions. Je ne suis pas qu’une amante comme une autre, il tient à moi. Sa respiration profonde m’indique qu’il dort, et je n’ose bouger nos corps nus collés par la sueur de nos efforts.

Je m’assois, assoiffée, puis je gagne le buffet pour me servir un verre d’eau. Je sens sa semence s’échapper le long de mes cuisses. Tant pis. Je bois un grand verre d’eau puis note mon téléphone noyé dans ma robe sur le sol. Je prends une photo de Sten endormi, puis je me rallonge en remontant une fourrure par-desus nos corps. Sten replace son bras par-dessus moi. Je pose un baiser sur son front. Avant de laisser Morphée m’emporter à nouveau, j’envois la photo au groupe Rainbow Sorority

Léna : J’ai gagné ! Sten est à moi pour l’éternité !

FIN

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