Chapitre 8 ~ Andrew

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Je regarde, toujours haletant, Luka presque courir chez lui après notre baiser imprévu, mais qui m'a fait remonter dans les souvenirs de notre couple. Je soupire et ferme la porte.

***


Après avoir finit de manger, je pars mettre ma vaisselle dans la machine, mais au moment poser les couverts à l'intérieur, je sursaute en entendant quelqu'un frapper à ma porte. Je pose rapidement les couverts puis lance le lave vaisselles et pars donc ouvrir la porte pour y découvrir Luka. Il est très élégamment habillé d'un costume gris clair et d'une chemise blanche.

— Luka, que fais-tu là ? je demande surpris de le voir devant moi, je regarde l'heure et vois qu'il est treize heures. Tu n'a pas un rendez-vous a quatorze heure ?

— Si, mais ma voiture ne démarre pas, soupire-t-il Peux-tu me rendre un service et m'amener à mon rendez-vous ?

— Bien sûr, entre, je dois juste m'habiller et on y a. J'en ai pour cinq minutes.

— D'accord, je t'attends merci...

Je m'empresse de monter dans ma chambre afin de me prendre un jean et un t-shirt, que je met à la vitesse de l'éclair, puis je rejoins rapidement Luka.

— On peut y aller je suis prêt, dis-je d'un air plus enjoué que je ne le devrais.

Luka me souris en secouant la tête, récupérer une mallette noire, que je n'avais pas aperçu avant. Une fois dans la voiture je sors mon GPS et attends les directives de monsieur.

— Nous allons, euh... attends, je me souviens plus de l'adresse exacte, je regarde et je te le dis de suite.

Je le regarde pendant qu'il cherche dans sa mallette, il n'a pas perdu ce petit tique qu'il lorsqu'il se concentre, il sort un petit bout de sa langue par son côté droit de sa bouche. Il se retourne vers moi heureux d'avoir trouvé son bonheur.

— Quoi ? Qu'est-ce que j'ai sur le visage qui te fait sourire ? me demande-t-il gêné.

— Rien, simplement je me disais que tu n'a pas changé tes habitudes lorsque tu es concentré, ton petit bout de langue dépasse toujours, ça m'avait manqué... je lui répond en souriant.

— Non, mes mauvaises manières sont toujours bien là, rétorque-t-il en soupirant avec malgré tout un petit sourire. Tiens voici l'adresse, dit-il en me tendant un bout de papier.

Je le remercie en le prenant, entre l'adresse et démarre la voiture près à suivre les directives.

Après une demi-heure de route, nous arrivons devant une belle villa encore en construction. Les murs sont beiges, le toit pointu mais pas extrêmement haut, est noir. Sur la face que je vois, une grande baie vitrée qui donne sur une pièce vide. Et un balcon à l'étage, donnant sûrement sur une chambre.

— Tu vas travailler là ? je demande curieux.

— Oui, enfin j'espère. Je suis décorateur d'intérieur et cette maison est entièrement vide, il y a tout à faire, la cuisine, les chambre, le salon... enfin tout, me répond-il ravis.

— Et bien je te souhaite bonne chance pour décrocher ce contrat.

— Merci, me dit-il en souriant. Bon, c'est partie j'y vais.

— Attends, je l'arête en posant ma main sur son bras, me faisant frissonner par la même occasion. Donne moi ton portable je vais te noter mon numéro de téléphone, comme ça quand tu auras finis tu n'auras qu'à m'appeler et je viendrai te chercher.

Je le vois rougir, détourne les yeux. Mais au moment où je pense que je l'ai peut-être trop forcé, il me tend son téléphone. Je le prends et note rapidement mon numéro avant de lui rendre.

— Merci beaucoup Andy, souffle-t-il avant de sortir de la voiture et de ce précipiter vers la dite maison.

En attendant que Luka m'appelle pour que je viennes le récupérer, je profite de me pavaner devant les vitrines des magasins de vêtements. Je me suis pour le moment pris un jean bleu foncé et un noir chez Lewis, trois pulls (un bleu marine, un noir et un blanc) et deux t-shirt (un gris avec un cerf dessiné dessus et un noir avec trois bandes rouge sur les épaules) chez Celio. Lorsque j'arrive devant le magasin Jules, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, je pose mes sacs le temps de le prendre, afin de voir qui m'appelle. Je fronces les sourcils quand je me rends compte que c'est Mike et non Luka... Je soupire, avant de prendre une grande inspiration et de décrocher.

— Quoi ?

— Bonjour à toi aussi mon amour...

— Tu as perdu le droit de m'appeler ainsi le jour où je t'ai trouvé avec un autre homme dans ce qui fut autre fois notre lit ! je rétorque énervé.

Il soupire.

— Écoute, tu sais très bien que notre mariage n'a jamais réellement bien fonctionné. Je t'ai entendu toute les nuits faire le même rêve, et dire le même prénom : Luka. Nous n'étions pas voué à vivre ensemble, même si je t'aime de tout mon cœur, je ne sais plus si tu as un jour ressenti ce genre de sentiments pour moi.

— Bien sûr que si... soufflais-je. Je t'ai aimé certes beaucoup moins que Luka, qui lui sera toujours l'amour de ma vie. Mais nous nous étions perdu de vue depuis quinze ans je devais refaire ma vie avec simplement son souvenir. Alors pourquoi me tromper ? je demande plus calme prenant conscience de lui avoir fait du mal sans le vouloir.

— Parce que depuis un certain temps tu ne me regardais plus amour. Nous n'avions pas eu de relations sexuelle depuis des mois. Alors quand mon assistant m'a de nouveau fait du rentre dedans, j'ai craqué. Mais chéri, ce n'est pas pour autant que je veux divorcer.

— Mike, tu l'as dit toi même, notre couple n'allait plus bien avant que tu dérapes. Nous aurions dû en parler avant d'en arriver là, mais les choses sont faites, et je ne veux plus être ton mari... Signes ces papiers s'il te plaît, je pense que nous nous entendrons mieux si nous sommes amis qu'en couple.

— Bien, j'aurais au moins essayer une fois de plus, me dit-il tristement. Tu pourras venir récupérer les papiers quand tu le souhaites d'ici deux semaines, là je pars en déplacement pour plus d'une semaine.

— D'accord, merci Mike et désolé que ça n'ai pas fonctionné entre nous...

— Moi aussi mon cœur, moi aussi... À plus.

— A plus.

Je raccroche, en me rendant compte que même si j'ai essayé de refaire ma vie avec un autre que Luka, personne d'autre que lui ne pourra me satisfaire. Dix minutes plus tard, mon téléphone vibre à nouveau, cette fois si, un numéro que je ne connais pas.

— Allô ? dis-je en décrochant.

— Andy, c'est moi Luka...

Je souris en entendant mon surnom de sa bouche.

— Oui, tu as terminé ? je demande ravis qu'il ai réellement appelé.

— Ça y est, tu es toujours d'accord pour venir me chercher ?

— Bien sur, je pars immédiatement, je ne suis pas très loin de toute manière, j'en ai profité pour faire les boutiques en t'attendant.

Il pouffe de rire.

— D'accord je t'attends alors.

Je m'empresse de rejoindre ma voiture, des ranger mes sacs dans le coffre, m'y installe, et démarre rapidement pour éviter qu'il m'attende trop longtemps.

Quand j'arrive au point de rendez-vous, je grimace lorsque je trouve un Luka au visage fermé. Il entre dans la voiture toujours sans montrer une quelconque émotion.

— Alors ? je demande plus curieux que je l'aurais voulu.

— Et bien... comme-t-il à me dire avant de se tourner vers moi avec un sourire qui fait rayonner son visage. Je vais devoir t'inviter au restaurant ce soir car grâce à toi, j'ai le contrat ! s'écrit-il heureux.

Je ris aux éclats en l'entendant.

— Félicitations, je suis vraiment ravi pour toi. Mais pas la peine de me remercier, je n'ai rien fait... dis-je gêné.

— Bien sûr que si voyons, si tu n'aurai pas eu la gentillesse de m'amener, le contrat me serait passé sous le nez. Donc, tu es libre ce soir, un petit restaurant ça te tente ? me demande-t-il tout joyeux, que je ne peux décliner l'offre.

— Avec plaisir...

— Parfait, rentrons nous préparer, j'appelle pour réserver.

Bête et discipliné, je démarre la voiture et prend le chemin du retour.

Une heure après notre retour, nous avons pris le temps de nous doucher et changer nos habits chacun chez sois, nous nous sommes donné rendez-vous devant chez moi pour partir manger. Nous arrivons le lieu de sa réservation et je suis bouge je bée. Nous sommes devant le restaurant italien « Roberto », je me demande si il a réservé dans notre lieu de rendez-vous, est-ce un oublie de sa par où est-ce fait exprès ? me dis-je.

— Tu te souviens que l'on venait souvent manger ici avant ? me demande-t-il timidement.

Ah ben si il s'en souvient... Je hoche la tête toujours ému de me retrouver avec lui dans cet endroit qui fut à une époque le notre.

— Oh oui je m'en souviens, je lui répond un tout petit sourire remplis d'émotions aux lèvres. C'est ici que je t'ai invité pour tes quinze ans et que je t'ai demandé de sortir avec moi et par la même occasion que je t'ai avoué que je t'aimais depuis le jour où nous nous sommes rencontré cinq ans plus tôt.

— Hm... Et c'est ce même jour où j'ai avoué t'aimer en retour, depuis tous les vendredi soir nous mangions ensemble ici, dit-il autant ému par nos souvenirs communs. Tu va voir Roberto va être ravis de te revoir, rétorque-t-il en changeant de sujet.

Je tourne la tête vers lui surpris.

— Tu viens souvent ici ?

— Je n'ai jamais changé mes habitudes, même Marie avec Maryline, je venais ici tous les vendredis soirs... me répond-il en haussant les épaules.

Nous observons en silence la devanture au couleur de l'Italie du restaurant, lorsque la porte s'ouvre d'un coup.

— Bon les samis vous rentrez ou non ? nous demande Roberto avec son accent italien. Moi j'y vous attends !

Nous éclatons de rire Luka et moi avant de prendre la direction de l'intérieur. Une bonne soirée en perspective, enfin je l'espère...

Ce que j'aimerais par dessus tout, c'est qu'un jour, il me donne un seconde chance !

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