Message d'un terrien en détresse
Je ne peux pas y croire, l'impossible est pourtant en train de se dérouler sous mes yeux, mes yeux remplis de haine, envers moi, envers mes semblables. Et je reste là, sans rien faire, sans même esquisser le moindre geste, le moindre effort. Un effort, serait-il utile lorsque le monde est sur le point de céder. Céder sous son propre poids, celui de la culpabilité, la culpabilité lourd et éclatante des Hommes. Eux qui ont détruit ce monde, leur monde. Ils ont asséché les rivières dans lesquelles ils buvaient. Ils ont appauvri la terre qui les nourrissait. Ils ont pollué l'air qu'ils respirent. Et pourquoi ? Pour leur propre intérêt. L'argent, toujours plus d'argent, le nerf de la guerre. Le meilleur moyen de s'enrichir, c'est encore de détruire votre ultime refuge, la Terre. La bêtise de l'homme n'a d'égal que sa cruauté maladive. Certains s'indigne de cela, mais ils font exactement la même chose lorsque le monde à le dos tourné. Les calottes glacières fondent à vu d'oeil, la terre se meurt de jour en jour, des espèces animales sont massacrés, mais personne n'assume la responsabilité, aucune grande compagnie n'avoue son implication dans cette immonde métamorphose de notre monde. Personne n'oserait admettre que nous avons assez profité, suffisamment pillé, détruit, réduit à néant le travail de l'Univers, pour servir nos piteux intêrets et notre soif inétanchable de pouvoir.
Des élus promettent le changement, ils promettent tout un tas de chose par ailleurs. Mais pendant ce temps, l'infâme Homme continue son travail. L'Homme, remplacé peu à peu par la cruelle machine qu'il a mise sur pied, qu'il a créé en arrachant au sol tout un tas de ressources, tout cela dans un seul but :
Toujours plus de machines pour fabriquer toujours plus de choses inutiles. Demandé toujours plus à la Terre, en promettant des efforts qui ne seront que de vulgaires mensonges, déguisés pour laver sa conscience. Je vois devant moi, la fin d'un monde, corrompu par l'envie toujours plus grande de devenir le roi, le maître des lieux, imposer sa puissance. Et par là, j'entends évidemment de montrer sa supériorité financière. Il faut dire qu'aujourd'hui, s'asseoir sur un tas de billets aussi haut qu'un building impose le respect. Le plus riche donne envie au plus pauvre de suivre le même chemin. Sortir de la misère necessite d'abord une idée. Votre idée, changera-t-elle le monde ? Sans importance, tant qu'il y a toujours des crétins écervelés pour acheter vos produits. Une fois l'idée bien en place dans votre tête, trouvez par tout les moyens une façon d'y parvenir, même si cela signifie de polluer plusieurs centaines de millions de litres d'eau ou d'atomiser tout un archipel.
Ces Hommes, tout là-haut, meritent ils premièrement qu'on les traite comme des êtres humains. Eux qui n'ont que faire de leurs semblables. Eux qui vous promettront une aide et qui vous poignarderont dans votre sommeil. Vous ne devez plus avoir confiance en eux, vous devez vous lever, vous révolter contre ce système, ce système pyramidal. L'argent monte, les déchets restent en bas. Ils veulent vous faire croire que si vous ne réussissez pas, c'est que vous êtes trop bête pour y parvenir. Ils veulent vous faire croire que c'est nécessaire de passer par des génocides pour faire passer un message. Ils veulent vous faire croire que c'est normal de devoir détruire la planète qui vous a vu naître, la planète qui vous à vu grandir et vous retournez contre elle ensuite. N'acceptez pas la main qu'ils tendent vers vous. Refusez leurs avances.
J'ai l'impression d'être le seul témoin de cette apocalypse. Je ne suis pas le seul, mais il n'y a que moi qui laisse entendre ma voix. J'aimerais que le vent porte mon message aux quatre coins du monde. Que ce message puisse enfin ouvrir des milliards yeux. Un beau monde endormi, bercé par les belles paroles des gouvernements ou des grands PDG. Eux qui s'engraissent pendant que des millions d'autres crèvent de faim. La mort de presque 8 milliards de personnes dependra-t-elle de la survie d'une poignée d'autre ? Allons nous laisser ces "grands" Hommes nous diriger jusqu'à foncer droit dans le mur. L'Homme est cruel et il ne cessera jamais de l'être. Il continuera à tout détruire. Heureusement, il n'y en a plus pour très longtemps. Je n'espérais jamais vouloir en finir, mais je ne suis plus capable d'accepter que le monde reste là, sans rien faire, spectateur crédule qui pensait que la fin du monde n'arriverait pas. J'ai pitié pour toutes ces âmes, tous ces pauvres gens, victime d'un système qui glorifie la réussite, peu importe la manière.
Ce système qui ne laisse pas entendre la voix des plus faible. Cette voix pourtant si vraie, celle d'une personne qui connaît les vraies difficultés de notre monde. Ce monde pillé, brûlé, détruit, pressé jusqu'à la dernière goutte. Malgré ça, la Terre continuera de se battre, non seulement contre tout nos méfaits, mais elle continuera de se battre pour nous faire survivre. Pour continuer de nous nourrir, de nous abreuver, de nous habiller. Nous ne rendons rien, pire, nous prenons encore plus à chaque fois. Aujourd'hui, je vais mourir, mais cela ne m'effraye pas. Pas une seconde, je n'appréhende la venue de cette grande dame en noire. Je préfère partit en paix avec elle, que de voir ma Maison partir en fumée.
Un jour, nous naissons, naïfs et innocents nous ne demandons rien, la Terre nous accueille et nous protège. Mais nous grandissons, nous prenons plus de place, nous demandons de plus en plus. Puis nous arrivons à l'âge adulte, nous comprenons que nous sommes devenus assez fort, assez grand pour piller notre Mère. Elle, qui à déjà tant de mal à nourrir nos petits frères, qui viennent à peine de naître. Notre Terre est ce que nous avons de plus précieux, elle travaille inlassablement et souffre en silence. Parfois, elle veut nous faire comprendre que nous lui faisons de mal alors elle explose, elle se fissure, elle souffle. Ces événements sont cruels, mais c'est son seul moyen de nous faire comprendre que bientôt, elle n'aura plus assez de force.
J'espère que ce message servira à quelque chose, je ne voudrais pas que vous fassiez les mêmes erreurs que nous. Vous avez en vous une force insoupçonnable, celle faire bouger les choses. Cherchez là, trouvez là, et servez vous en, quand le système tentera de vous enfermez dans des cases, et voudra détruire le monde que vous êtes en train de bâtir.
Adieu désormais.. Je suis attendu, mon amie est là, elle a mis sa plus belle robe noire et aiguisé sa faux.
La fin du monde est arrivée...
Annotations
Versions