7ème jour

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Mercredi 25 Mars 2020

Aujourd'hui, septième jour que je suis à la maison depuis l'annonce du virus sur le territoire.

Sixième jour de quarantaine pour toute la Calédonie (ou presque).

Et deuxième jour de confinement officiel.

 Quand tu fais encore des études et que tout a été laissé en plan à cause de cet enfermement, il y a divers question qui reviennent sans arrêt : Quand est-ce que les cours reprendront ? Est-ce qu'ils vont nous enlever nos prochaines vacances avec pour excuse que le confinement était comme des vacances ? Y a-t-il des cours envoyés par mail aujourd'hui ?

  • Aujourd'hui, maman est allé chez son psy pour prolonger son arrêt -longue histoire- avec la feuille de justificatif de sortie. Quand elle est rentrée, elle a annoncé que selon les prévisions on devrait reprendre les cours en Mai. Je sais pas où elle est allée pêcher l'info, elle a ses sources c'est tous ce que je sais.
  • Les vacances? On ne peut pas dire qu'on est en vacances puisqu'on reçoit tout de même des cours par mail et qu'on a des devoirs à rendre.
  • Des cours? À chaque fois que je me dis "il faut que je vérifie si j'ai des cours" : j'oubli. Je ne suis pas connectée toute la journée, non j'ai ralenti. Maintenant je ne me connecte que le soir après mangé jusqu'à pas d'heure. La journée je tente de m'occuper comme je peux. Donc... en gros je suis un boulé.

 Aujourd'hui on a pas fait grand chose de la matinée, si ce n'est aider un peu le vieux dehors pour terminer la toiture.

Dans l'après-midi il y avait du vent. Bienvenue en cette période de chaleur. C'est normal, on va bientôt rentrer en période fraîche.

L'après-midi, j'ai quitté le terrain. Je suis allée derrière le talus, tout en haut. J'ai traversé le chemin creusé pour laisser passer les pompiers en cas d'incendie; et je suis rentrée dans la lisière de la brousse. Il fallait faire bouillir des feuilles de niaoulis pour enfumer ensuite la maison et faire partir les microbes. Comme d'habitude, c'est à moi que revient la tâche d'aller chercher des branches. Ça ne m'a pas dérangé cette fois. J'ai pu quitter la maison un cours instant. J'avais l'impression de revivre. C'était pas mon intention initiale, mais avant que je ne m'en rende compte j'étais tout en haut de l'arbre. Sur ses jeunes branches. Et avec les rafales de vents qu'il y avait, je me sentais comme une fleure au bout d'une tige qui joue dans le vent. J'avais envie de rire à gorge déployée. Le bonheur, la liberté... C'était jouissif.

J'irais faire un tour plus souvent par là-bas.

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