Internet, c’est pratique. On crée son profil, description plus ou moins approfondie en fonction de l’image que chacun a envie de donner de soi, avec un avatar ou non. C’est comme pour un curriculum vitae, la photo est souvent conseillée mais pas obligatoire. Au rayon des surgelés, n’êtes-vous pas sensible à l’image de cette poêlée bourguignonne, riche en couleurs ? Si en plus l’heure du déjeuner approche, vous commencez déjà à saliver.

Sur internet, c’est la même chose. Il faut plaire à tout prix. Plaire pour attirer, pour augmenter le nombre de vues, pour vendre… et toutes les techniques sont bonnes.

Pour vendre un objet ou louer un appartement, toute une série de superbes photos sont accolées à une description alléchante. L’appart semble splendide même si le loyer à neuf cents euros vous paraît exagéré.

Vous êtes sous le charme, c’est le F2 de vos rêves. Vous vous imaginez déjà dedans.

Par acquit de conscience et aussi parce que vous n’allez percevoir qu’une gratification de stage, vous prenez rendez-vous pour une visite en pensant que cela va vous conforter dans vos premières idées.

Et là, catastrophe.

Au quatrième étage, avec certes un ascenseur mais minuscule (pour deux personnes) puisqu’il s’agit d’un ancien immeuble restauré. Des odeurs nauséabondes, insoupçonnables bien entendu sur les photos.

L’appart est en travaux ! Boîte à outils, escabeau, toilettes avec la chasse d’eau en cours de réparation…

Je lui fais part que sur les photos, l’appartement m’a semblé plus grand. Elle me dit qu’elle a fait appel à un professionnel pour son annonce.

Nous ne nous sommes pas attardés, nous avions perdu assez de temps comme cela….