Je suis cet homme tendre et passionné.
Lentement, je tourne la poignée et entrouvre la porte. Je prends une profonde inspiration et pénètre dans la pièce. J’ai le souffle coupé en parcourant la chambre du regard. Trois ou quatre chandelles sont disposées sur la coiffeuse, créant une lumière irréelle qui plonge la pièce dans une ambiance intime et romantique. Un parfum léger et fruité flotte dans l’air, une sorte de savant mélange de pétales de roses et de bruyère.
Au centre de la chambre, le grand lit, et sur ce lit, plus sublime que jamais, se trouve ma jeune épouse. J'entre et ferme la porte derrière moi, tourne la clé. Je la dévore du regard.
Elle porte une longue chemise de nuit en dentelle blanche. Elle est allongée sur le ventre, en appui sur ses coudes, les mains sous le menton, dans une position qui met en valeur son magnifique visage. Elle pose sur moi ses grands yeux noisette et m'adresse le plus malicieux des sourires.
« C'est enfin notre moment de nous détendre ! Nous pouvons espérer que les enfants dorment et nous laisserons un instant de répit ! » me dit-elle, en désignant d’un geste l'oreiller près d'elle. Puis elle ajoute :
« Pourras-tu également laisser de côté les contrariétés, les projets, les comptes et autres joies de gestionnaire ? »
Pour toute réponse, j'attrape son visage entre mes mains et presse mes lèvres contre les siennes. Joan a un goût de pain d’épice, sucrée et épicée à la fois. Elle entrouvre les lèvres et nos langues se caressent sensuellement pendant quelques instants ; puis je recule, la regarde dans les yeux et lui demande tendrement :
- Cela te suffit-il comme réponse ?
- Hum. C’est un bon début.
La jeune femme, aux anges me répond avec gourmandise.
« Mais je crois qu’il va falloir que tu développes ton argumentation…» ajoute t-elle avec un sourire coquin.
Sur ces mots, elle place ses mains sur le bas de ma nuque et m'attire vers elle, avant d'entrouvrir la bouche pour quémander un autre baiser. Je me laisse faire, complètement absorbé dans le désir et le plaisir que me procure ce bisou. Je laisse glisser mes mains lentement vers le creux de son épaule et caresse langoureusement le dos de la jeune femme, avant de descendre de plus en plus bas. Je passe la main sous sa chemise de nuit pour venir épouser la rondeur de ses courbes, juste au bas de ses reins. Je la sens frémir contre moi, elle m’invite à aller plus loin. C’est elle qui fait un geste vers moi, en commençant à déboutonner ma chemise, avant de couvrir de baisers mon torse.
Je décide, moi aussi, de jouer une autre partition sur son corps, je laisse mes mains danser jusqu’à ses seins, m’amusant de la voir frissonner d’un plaisir contenu à chaque effleurement. Elle se retourne, me présentant son dos et le lacet de soie qui ferme sa chemise de nuit. Comprenant l’invitation muette, je défais le fin cordon et fais glisser la chemise sur ses épaules. La chemise de nuit tombe aux pieds de Joan, découvrant son corps quasi-nu. Je parcours d’un regard appréciateur les formes de la jeune femme : ses jambes fines et galbées, la rondeur de ses hanches, ses fesses délicates, la cambrure de ses reins, sa peau d’albâtre… Et l’expression de son visage, à la fois timide et sauvage, coquine et sage… Tout cela me rend fou de désir pour elle.
Je l’enlace à nouveau dans une étreinte passionnée ; ma bouche parcourt sa nuque, son cou, je suis déterminé à lécher chaque parcelle de sa peau pendant que je presse et je caresse ses seins généreux. Chaque nouveau baiser nous arrache des soupirs, Joan se cambre contre moi.
Ma chemise va bientôt rejoindre le blanc vêtement par terre.
Je commence à lécher, sucer, mordiller ses tétons dressés, pendant que mes mains vagabondent sur ses hanches, ses cuisses, ses fesses. Je l’entends gémir de plaisir sous l’effet de mes caresses et de mes baisers, tandis qu’elle explore elle aussi de ses mains, ma poitrine et mon dos.
A plusieurs reprises, elle caresse mes cuisses, effleurant le tissu tendu du pantalon. Le grognement quasi-animal que je laisse échapper à chaque fois, l’encourage à aller plus loin.
Elle insinua une main dans mon pantalon, passant délicatement les doigts le long de mon membre gonflé, qui tressaillit sous cette nouvelle caresse. Je glisse une main sur la boucle de mon ceinturon et déboutonne mon pantalon, je le fais descendre en tirant dessus.
Elle recommence à caresser mon sexe gonflé de désir. Elle presse ses lèvres contre les miennes. Je savoure cet instant.
Lentement, délicieusement lentement, sa bouche descend, elle pose ses lèvres dans mon cou, puis sur ma gorge, mon torse, avant de suivre le chemin de duvet gris qui va de mon ventre musclé à mon bas ventre.
Je sens ses mains descendre mon caleçon long de coton blanc. Je ne la laisse pas seule dans cette audace. Je provoque en elle ce cri étouffé quand je glisse une main entre ses jambes et que je commence à la caresser, tellement heureux de m’insinuer avec douceur dans son intimité.
Ivre d’extase, je brûle de lui rendre tout ce plaisir qu’elle est en train de me donner.
Instinctivement, j’attrape ses cuisses et la fait pivoter, plaçant ses jambes délicates de chaque coté de ma tête. Je regarde avec envie cet endroit magnifique et secret qui s’offre à ma vue, à peine masqué par une fine toison. Je continue de la caresser, épousant du doigt les contours de ses lèvres, jusqu’à ce petit bouton de chair qui pointe entre les boucles brunes et que je prends un malin plaisir à titiller.
J’entrouvre les lèvres et commence à donner de petits coups de langue. Elle a une saveur de miel, douce et sucrée. Joan, magnifique, dans son extase, gémit langoureusement.
Quelques secondes plus tard, je sens qu’elle est traversée par cette gigantesque vague d’extase inarrêtable. Elle gémit de plaisir, pendant plusieurs secondes, avant de s’effondrer, pantelante. Je viens me lover dans ses bras et nous restons ainsi un long moment, blottis tendrement l’un contre l’autre, savourant notre complicité silencieuse. Nous nous abandonnons à notre désir de sommeil que la nuit peut encore nous offrir.J’ai cette impression étrange, comme en m’éveillant d’un songe particulièrement agréable. Je me tourne vers Joan et lui murmure à l’oreille :
« C’était merveilleux. Merci. »
- Pour moi aussi, mon cœur.
- Il faudra qu’on le refasse.
- Hum, peut-être…» me répond-elle avec un sourire malicieux. Mais l’éclat dans son regard montre clairement qu’elle partage mon désir.
- « Je t’aime »
Nous échangeons un nouveau baiser, doux et tendre, avant de sombrer chacun de notre côté dans le sommeil.
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