Superbia :
Un citoyen :
Plus grand, imposant, beau et influent pays de ce monde : Superbia ! Je sais que nous avons une réputation d’arrogants à l’international… Mais que voulez-vous ? Il est difficile de ne pas être fier d’être Superbiat. Le monde est jaloux, je pense.
Nous sommes même ouverts aux étrangers et à leurs cultures, en dépit de ce que prétendent certains ! Tenez, ces nains originaires de je ne sais plus quel coin d’Excessus, nous ne refusons pas leur présence et leur offrons bien volontiers du travail. Ils sont satisfaits d’avoir une place chez nous.
Oh, bien sûr, il y a bien les coins pauvres qui gâchent un peu le paysage, certes… Mais qui s’en soucie ?
Un soldat :
Si personne ne nous attaque, c’est parce que nous disposons de l’armée de métier la plus performante qui soit. Avec les quatre armées dirigées chacune par leurs commandants attitrés, eux-mêmes commandés par le général suprême… Nous sommes invincibles. Plus grand royaume du monde : ça ne sort pas de nulle part.
Même la belliqueuse Gula et la hargneuse Iram ne nous affrontent pas.
Ça se passe de commentaires.
Un ambassadeur :
Je suis issu d’une lignée pure de ducs, ce qui fait de moi un représentant on ne peut plus qualifié de la culture de Superbia.
Vous savez, être la plus grande et influente nation de ce monde ne fait pas tout, il y a également une certaine noblesse dans la posture même qu’il est essentiel d’avoir. Que dis-je ? Indispensable.
Nous ne sommes pas des arnaqueurs comme à Desiderio, des vautours comme à Cupiditas, ou encore des brutes incapables de s’entendre plus de quelques jours comme à Iram. C’est d’une forme de civilisation et de modernité dont je suis l’ambassadeur.
Un enfant des rues :
Qui ici n’a jamais rêvassé en regardant les beaux vêtements des passants ? En espionnant une famille à travers une fenêtre ? En admirant les hauts murs du palais royal ? Qui n’a jamais tremblé de peur juste en entendant un son de bottes trop fort, craintif que ce soit celles de gardes ? Superbia est un coffret à bijoux posé sur un amas de poussières assez épais pour que les rats puissent y grouiller . Et les rats, c’est nous.
Le monde est au courant, naturellement, j’en suis sûr ! …Je l’espère… Mais tout le monde s’en fout.
On est que la racaille tombée du coffret. Les saletés que l’on doit épousseter.
Annotations
Versions